Ces familles qui ont tout perdu suite aux inondations semblent être déterminées à ne pas restituer ces appartements, des F2 et F3 pour la plupart, à leurs propriétaires tant que les autorités locales ne les aident pas à reconstruire leurs demeures. Ces familles qui ont tout perdu suite aux inondations semblent être déterminées à ne pas restituer ces appartements, des F2 et F3 pour la plupart, à leurs propriétaires tant que les autorités locales ne les aident pas à reconstruire leurs demeures. Les sinistrés de Ghardaïa montent au créneau. Après plus de dix jours des terribles inondations qui ont plongé la vallée du M'zab dans un véritable deuil, les sinistrés ne perçoivent toujours pas la moindre perspective de relogement. Seuls 8 centres d'hébergement ont été installés dans la ville et des milliers de familles sinistrées n'ont trouvé pour refuges que des écoles primaires ou encore ches des proches. Dans ce contexte, plusieurs sinistrés ont décidé de squatter des logements inoccupés en attendant que l'Etat réagisse pour leur venir en aide. C'est ainsi qu'une cinquantaine de familles sinistrées du quartier populaire Bouguedma ont pris d'assaut une cité de 48 logements à Bouhraoua, lotissement situé sur les collines de Ghardaïa. Ces familles qui ont tout perdu suite aux inondations semblent être déterminées à ne pas restituer ces appartements, des F2 et F3 pour la plupart, à leurs propriétaires tant que les autorités locales ne les aident pas à reconstruire leurs demeures, aujourd'hui entièrement en ruines. Il faut savoir que la wilaya de Ghardaïa ainsi que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales n'ont dégagé jusqu'à l'heure actuelle aucun plan d'action pour indemniser ou reloger les sinistrés. Pour le moment, les pouvoirs publics n'ont même pas fini d'établir le recensement des sinistrés et de leurs besoins immédiats. Certes, des chalets ont été promis à la population, mais leur site d'installation et leur distribution ne font pas l'unanimité au sein des élus locaux, a-t-on appris de la part de plusieurs responsables de la wilaya de Ghardaïa. Cette situation ne manque pas par ailleurs d'alimenter l'angoisse parmi la population locale. «Nous appréhendons beaucoup l'avenir. Cela fait une dizaine de jours que nous sommes sans gîte et sans couvert. Même les aides alimentaires nous arrivent difficilement. Comment voulez-vous dès lors que des sinistrés ne squattent pas des logements ? », explique pour sa part Hamid, 34 ans, représentant d'un comité de quartier sinistré. «Ces maisons sont vides, c'est pour cela que nous les avons squattées. Nous sommes à la rue depuis une dizaine de jours et l'Etat n'a rien fait pour nous. Nos proches ne pourraient nous héberger encore longtemps. Et puis, les autorités ne veulent pas qu'on reste dans les écoles. Alors nous avons forcé les portes de ces logements. Comme ça, si on est lésés dans la distribution des chalets, on saura à quoi nous en tenir», assène Tahar, 42 ans, un père de famille qui vient d'occuper avec tous ses voisins les nouveaux logements de Bouhraoua. «Pour le moment, nous n'avons pas été inquiétés par les services de sécurité. Mais s'ils veulent nous chasser, on fera de la résistance. Pour nous, il n'est plus question de revenir avec nos enfants à la rue», poursuit-t-il. Selon plusieurs sources concordantes, ils sont légion les sinistrés qui ont squatté des logements inoccupés. A ce titre, l'on nous a appris qu'une dizaine de familles ont occupé durant le week-end plusieurs maisons en construction à Metlili. D'autre part, dans toutes les communes sinistrées de Ghardaïa, des citoyens se réfugient dans des écoles, des locaux de commerce ou des logements abandonnés. Un seul mot d'ordre revient sur leurs lèvres : «Nous ne sortirons pas d'ici si l'Etat ne nous trouve pas un logement décent». Et au train où vont les choses, cette situation risque de perdurer longtemps encore. S. A. Les sinistrés de Ghardaïa montent au créneau. Après plus de dix jours des terribles inondations qui ont plongé la vallée du M'zab dans un véritable deuil, les sinistrés ne perçoivent toujours pas la moindre perspective de relogement. Seuls 8 centres d'hébergement ont été installés dans la ville et des milliers de familles sinistrées n'ont trouvé pour refuges que des écoles primaires ou encore ches des proches. Dans ce contexte, plusieurs sinistrés ont décidé de squatter des logements inoccupés en attendant que l'Etat réagisse pour leur venir en aide. C'est ainsi qu'une cinquantaine de familles sinistrées du quartier populaire Bouguedma ont pris d'assaut une cité de 48 logements à Bouhraoua, lotissement situé sur les collines de Ghardaïa. Ces familles qui ont tout perdu suite aux inondations semblent être déterminées à ne pas restituer ces appartements, des F2 et F3 pour la plupart, à leurs propriétaires tant que les autorités locales ne les aident pas à reconstruire leurs demeures, aujourd'hui entièrement en ruines. Il faut savoir que la wilaya de Ghardaïa ainsi que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales n'ont dégagé jusqu'à l'heure actuelle aucun plan d'action pour indemniser ou reloger les sinistrés. Pour le moment, les pouvoirs publics n'ont même pas fini d'établir le recensement des sinistrés et de leurs besoins immédiats. Certes, des chalets ont été promis à la population, mais leur site d'installation et leur distribution ne font pas l'unanimité au sein des élus locaux, a-t-on appris de la part de plusieurs responsables de la wilaya de Ghardaïa. Cette situation ne manque pas par ailleurs d'alimenter l'angoisse parmi la population locale. «Nous appréhendons beaucoup l'avenir. Cela fait une dizaine de jours que nous sommes sans gîte et sans couvert. Même les aides alimentaires nous arrivent difficilement. Comment voulez-vous dès lors que des sinistrés ne squattent pas des logements ? », explique pour sa part Hamid, 34 ans, représentant d'un comité de quartier sinistré. «Ces maisons sont vides, c'est pour cela que nous les avons squattées. Nous sommes à la rue depuis une dizaine de jours et l'Etat n'a rien fait pour nous. Nos proches ne pourraient nous héberger encore longtemps. Et puis, les autorités ne veulent pas qu'on reste dans les écoles. Alors nous avons forcé les portes de ces logements. Comme ça, si on est lésés dans la distribution des chalets, on saura à quoi nous en tenir», assène Tahar, 42 ans, un père de famille qui vient d'occuper avec tous ses voisins les nouveaux logements de Bouhraoua. «Pour le moment, nous n'avons pas été inquiétés par les services de sécurité. Mais s'ils veulent nous chasser, on fera de la résistance. Pour nous, il n'est plus question de revenir avec nos enfants à la rue», poursuit-t-il. Selon plusieurs sources concordantes, ils sont légion les sinistrés qui ont squatté des logements inoccupés. A ce titre, l'on nous a appris qu'une dizaine de familles ont occupé durant le week-end plusieurs maisons en construction à Metlili. D'autre part, dans toutes les communes sinistrées de Ghardaïa, des citoyens se réfugient dans des écoles, des locaux de commerce ou des logements abandonnés. Un seul mot d'ordre revient sur leurs lèvres : «Nous ne sortirons pas d'ici si l'Etat ne nous trouve pas un logement décent». Et au train où vont les choses, cette situation risque de perdurer longtemps encore. S. A.