Nombre de métiers d'art et d'artisanat ont disparu de notre univers algérien pour ne laisser place qu'à des techniques de bas de gamme. Parmi le corps de métiers qui n'ont plus pignon sur rue – ou si peu –, il y a lieu de citer l'art de la fabrication de la mosaïque, le verre à souffler ou encore l'art du vitrail dont l'assemblage des pièces, les couleurs, la luminosité et les contrastes de jeux de lumière mettent en relief l'espace en lui conférant un admirable volume. A la maison de l'artisanat de Oued Koriche, inaugurée en avril 2006, notre regard fut attiré par une femme artisan qui exerce depuis plus d'une décennie son métier qu'est l'art du vitrail. Une passion qu'elle s'emploie à réhabiliter au sein de la corporation d'artisans. Dans ce lieu où céramistes, dinandiers, maroquiniers et autres bijoutiers et potiers artisans exercent leur savoir-faire, Mme Nadia Ouaichouche se donne, elle aussi, du cœur à l'ouvrage en faisant montre d'un doigté dans le travail de l'art du vitrail qu'elle présente dans la technique Tiffany, acquise à travers un cycle de formation payant à Paris en 1994, puis à Milan en 2000, dit-elle. Un stage qui lui a permis d'apprendre des maîtres verriers la technique de sertissage de plomb ancestral et la technique dite Tiffany. ‘'Les procédés de coupe et les instruments utilisés de cette dernière sont identiques à ceux de la méthode traditionnelle du vitrail, explique-t-elle, mais c'est l'assemblage qui diffère''. Moins rigide que le montage avec des plombs, le procédé consiste à utiliser une bande de cuivre fin et à en entourer chaque pièce de verre coupé avant la mise en place sur le carton et dans le cadre. ‘'Les soudures sont réalisées avec des tiges d'étain. ‘'Ce mode de sertissage permet d'utiliser des petites pièces de verre et si nécessaire de les monter en volume (…). C'est le grand artiste américain Louis Comfort Tiffany (1848-1933) qui a mis en oeuvre en 1863, cette méthode d'une plus grande souplesse que la méthode traditionnelle en particulier dans ses luminaires pour lesquels il récupérait les restes de matière première des grandes verrières'', poursuit-elle. De belles compositions rehaussent son espace dans la maison de l'artisanat comme le vitrage pour fenêtres, les assemblages de verre aux couleurs chromatiques des lampadaires et autres châssis de verre servant de cloison. Nombre d'œuvres sont signées par sa griffe comme le salon d'honneur du nouvel aéroport d'Alger où son label n'a rien à envier au travail effectué par les Italiens ou les Egyptiens, rappelle sans complaisance certains artisans qui apprécient ses réalisations. D'autres pièces ornent admirablement certaines institutions, souligne Mme Nadia Ouaichouche qui butte, tient-elle à préciser contre ‘'la disponibilité de la matière première et les accessoires''. ‘' Il est très difficile parfois de répondre à la demande de la clientèle dans la mesure où le manque de produits qui entrent dans le processus de fabrication de mon métier est criant'', relève-t-elle non sans dépit. Mais devant l'absence de crédit lui permettant de s'approvisionner à travers le département l'artisanat, Mme Ouaichouche ne baisse pas pour autant les bras et fait contre mauvaise fortune bon cœur. ‘'Je me débrouille, dit-elle autant que je peux avec les moyens du bord pour importer, mais en quantités presque insignifiantes les plaques de verre soufflé, le cuivre adhésif, l'étain et la patine appropriés pour réaliser mes pièces'' dit-elle en guise de conclusion. F. B-H. Nombre de métiers d'art et d'artisanat ont disparu de notre univers algérien pour ne laisser place qu'à des techniques de bas de gamme. Parmi le corps de métiers qui n'ont plus pignon sur rue – ou si peu –, il y a lieu de citer l'art de la fabrication de la mosaïque, le verre à souffler ou encore l'art du vitrail dont l'assemblage des pièces, les couleurs, la luminosité et les contrastes de jeux de lumière mettent en relief l'espace en lui conférant un admirable volume. A la maison de l'artisanat de Oued Koriche, inaugurée en avril 2006, notre regard fut attiré par une femme artisan qui exerce depuis plus d'une décennie son métier qu'est l'art du vitrail. Une passion qu'elle s'emploie à réhabiliter au sein de la corporation d'artisans. Dans ce lieu où céramistes, dinandiers, maroquiniers et autres bijoutiers et potiers artisans exercent leur savoir-faire, Mme Nadia Ouaichouche se donne, elle aussi, du cœur à l'ouvrage en faisant montre d'un doigté dans le travail de l'art du vitrail qu'elle présente dans la technique Tiffany, acquise à travers un cycle de formation payant à Paris en 1994, puis à Milan en 2000, dit-elle. Un stage qui lui a permis d'apprendre des maîtres verriers la technique de sertissage de plomb ancestral et la technique dite Tiffany. ‘'Les procédés de coupe et les instruments utilisés de cette dernière sont identiques à ceux de la méthode traditionnelle du vitrail, explique-t-elle, mais c'est l'assemblage qui diffère''. Moins rigide que le montage avec des plombs, le procédé consiste à utiliser une bande de cuivre fin et à en entourer chaque pièce de verre coupé avant la mise en place sur le carton et dans le cadre. ‘'Les soudures sont réalisées avec des tiges d'étain. ‘'Ce mode de sertissage permet d'utiliser des petites pièces de verre et si nécessaire de les monter en volume (…). C'est le grand artiste américain Louis Comfort Tiffany (1848-1933) qui a mis en oeuvre en 1863, cette méthode d'une plus grande souplesse que la méthode traditionnelle en particulier dans ses luminaires pour lesquels il récupérait les restes de matière première des grandes verrières'', poursuit-elle. De belles compositions rehaussent son espace dans la maison de l'artisanat comme le vitrage pour fenêtres, les assemblages de verre aux couleurs chromatiques des lampadaires et autres châssis de verre servant de cloison. Nombre d'œuvres sont signées par sa griffe comme le salon d'honneur du nouvel aéroport d'Alger où son label n'a rien à envier au travail effectué par les Italiens ou les Egyptiens, rappelle sans complaisance certains artisans qui apprécient ses réalisations. D'autres pièces ornent admirablement certaines institutions, souligne Mme Nadia Ouaichouche qui butte, tient-elle à préciser contre ‘'la disponibilité de la matière première et les accessoires''. ‘' Il est très difficile parfois de répondre à la demande de la clientèle dans la mesure où le manque de produits qui entrent dans le processus de fabrication de mon métier est criant'', relève-t-elle non sans dépit. Mais devant l'absence de crédit lui permettant de s'approvisionner à travers le département l'artisanat, Mme Ouaichouche ne baisse pas pour autant les bras et fait contre mauvaise fortune bon cœur. ‘'Je me débrouille, dit-elle autant que je peux avec les moyens du bord pour importer, mais en quantités presque insignifiantes les plaques de verre soufflé, le cuivre adhésif, l'étain et la patine appropriés pour réaliser mes pièces'' dit-elle en guise de conclusion. F. B-H.