Un adolescent de 14 ans a trouvé la mort et une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées, suite à des actes d'hooliganisme survenus après le derby constantinois opposant le CS Constantine au Mouloudia de Constantine. Un adolescent de 14 ans a trouvé la mort et une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées, suite à des actes d'hooliganisme survenus après le derby constantinois opposant le CS Constantine au Mouloudia de Constantine. De graves incidents ont été enregistrés ce week-end à Constantine et Bab El Oued, à l'issue de matchs de football. Un adolescent de 14 ans a trouvé la mort, et une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées, suite à des actes d'hooliganisme, survenus après le grand derby constantinois, opposant le CS Constantine au Mouloudia de Constantine. Les incidents ont éclaté entre les supporteurs des deux clubs rivaux, qui venaient de s'affronter au cours d'un match de division II joué avec beaucoup de "fair play". Mais une fois la rencontre achevée, la violence éclate. Malgré la bonne organisation, la présence d'un imposant service d'ordre et la séparation des supporters dans deux tribunes opposées, des énergumènes mécontents du résultat final ont tout cassé sur leur passage à la sortie du stade. Les mêmes scènes de violence ont été enregistrées à Bab El Oued et Bologhine. Les escarmouches entre supporters harachis et mouloudéens ont provoqué des dizaines de blessés et des arrestations, suite à des actes de vandalisme au sortir de la rencontre qui a mis aux prises l'USM Alger à l'USM Harrach. En effet, des supporters ont tout saccagé sur leur passage où jets de pierres et autres projectiles fusaient de partout. Les rixes et les bagarres entre les supporters des deux équipes ont duré une bonne partie de la soirée de vendredi. Chaque saison apporte son lot d'incidents dans les enceintes sportives. Le fait est d'autant plus inquiétant et pose un problème de sécurité publique dès lors que la violence déborde au-delà des stades. Tout le monde se plaint du phénomène, particulièrement les habitants à proximité des ces lieux sportifs, qui vivent un calvaire suite aux insultes, rixes et autres actes de violence qui se produisent les journées de match de football. Le hooliganisme, une résultante de la malvie Le hooliganisme, qui a sérieusement terni l'image de notre football, est devenu un réflexe chez les jeunes pseudo supporters. C'est malheureusement une résultante de la malvie sociale dans laquelle se débattent la plupart de ces jeunes surexcités qui viennent au stade pour se défouler et s'exprimer à leur manière. Une violence verbale qui se répand dans les quartiers avoisinants et qui angoissent les riverains. Le cas du stade Omar Hamadi de Bologhine, sis en plein centre-ville, est un exemple édifiant dans le sens où les résidents des quartiers environnants subissent, à chaque fois, le poids d'un vocabulaire dur et malsain, et autres insultes provenant de ce stade. «C'est honteux !» s'indigne un père de famille qui dit déserter son domicile les jours de match. Une situation vécue par la plupart des voisins qu'on a approchés sur les lieux. « On est obligé de fermer les fenêtres, d'augmenter le son de la télévision ou de la radio, juste pour ne pas entendre ce qui se dit dehors. C'est embarrassant ! » déplore Mme Zahra, femme au foyer. Le stade de Bologhine est trop exigu pour recevoir les foules des supporters des deux clubs en compétition, particulièrement quand il s'agit d'un derby entre les clubs phares de la capitale. Selon un jeune supporter habitué du stade Omar Hamadi, les échanges violents entre les supportes des deux équipes est désormais habituel. « Je ne me laisse pas insulter, je dois riposter, c'est une question de dignité ! » déclare-t-il. Un stade de foot est un lieu comme nul autre dans notre société, où « l'on peut se rendre pour exprimer sa passion, son désespoir, son mécontentement, sa violence, et s'en libérer » nous explique un groupe de jeunes rencontrés sur les lieux. Bagarres et bandes rivales Rappelons que ce même stade de Bologhine a abrité, avant-hier, un derby algérois à haut risque, l'USM Alger contre l'USM Harrach, deux voisins rivaux de la capitale. Ce qui a suscité beaucoup d'inquiétude chez les résidents du quartier, malgré la présence en force des services de l'ordre qui ont pu contrôler la situation. Dans ces conditions, il est nécessaire de redynamiser certains organismes, tels que les comités de wilaya chargés de la préparation des rencontres, les associations de jeunesse, ainsi que les comités des supporters qui doivent contrôler le mouvement des foules dans les enceintes sportives. « L'esprit d'équipe et le respect de l'adversaire sont généralement absents des stades, où il est laissé place à l'agression verbale et physique et au dénigrement de l'adversaire » nous explique M. Salim, membre du comité des supporters usmistes. «Nous faisons tout pour que les matchs ne sortent pas du cadre sportif.» ajoute-t-il. Cette violence s'exprime principalement par les groupes de supporters sous forme de vocabulaire malsain, allant jusqu'à l'invasion de terrain, d'agressions physiques des joueurs, des arbitres, des forces de l'ordre, de bagarres entre bandes rivales, etc. Une scène d'une violence inouie a été vécue au centre-ville d'Oran provoquant la panique parmi les habitants qui ont préféré rester cloitrés chez eux et les commerçants ont vite fait de baisser rideaux. Dès l'annonce de la fin du match contre l'ASO Chlef, qui a officialisé la relégation historique du Mouloudia d'Oran en division inférieure la saison dernière, les supporters oranais ont violemment exprimé leur colère en cassant et en saccageant tout sur leur passage, causant ainsi des blessures à plus de 30 policiers et engendrant 70 interpellations. Même mécontentement du côté des habitants à proximité du stade Benhaddad de Kouba, ou celui du 20 Août à Belouizdad. Les citoyens témoignent leurs désagréments en dénonçant la violence verbale de ces milliers de jeunes. Pire, les supporters ne s'arrêtent pas là puisqu'à la sortie du stade, souvent en colère contre leur club fétiche, ils détruisent tout sur leur chemin : véhicules, enseignes lumineuses, lampadaires… Certains automobilistes apeurés n'ont d'autres choix que de rebrousser chemin pour emprunter des raccourcis ou des routes plus sûres. « Les supporters sèment le trouble dans les rues de la ville pendant plusieurs heures, s'adonnant à des actes de saccage et de pillage» nous déclare un commerçant à Belouizdad. Inconscience collective Rappelons, à ce titre, le fameux match du championnat précédant qui a concerné l'accession en division une, qui a opposé le RC Kouba à l'USM Harrach et qui a connu une fin houleuse et tragique, puisque l'addition est vraiment lourde avec une vingtaine de blessés côté supporters et un stade Benhaddad complètement saccagé avant même le coup de sifflet final. Des barricades, des jets de pierres et des pneus ont été brûlés au centre-ville par les supporters des deux clubs. Pour les simples citoyens non concernés par les enjeux sportifs, le choix d'ouvrir un stade à proximité d'un quartier résidentiel ou d'une importante station de bus est une mauvaise affaire. Selon les autorités locales de Bologhine, la responsabilité est partagée entre les dirigeants du stade Omar Hamadi, les comités des supporteurs et même la presse, qui doivent sensibiliser ces masses de jeunes surexcités du moment où des familles habitent les alentours du stade. « C'est une question d'éducation, il faut enseigner aux enfants, dès leur jeune age, l'éthique sportive, la maîtrise de soi, le fair-play afin de redonner au sport les valeurs qui sont les siennes » nous déclare, M. Doukanes, vice-président de l'APC. «Le fléau appelle à une prise de conscience collective» ajoute-t-il. Il est utile de souligner que les facteurs sociaux, notamment le chômage, la crise des valeurs morales, contribuent énormément à la production de cette violence. D'un point vu général, ce phénomène social, "honteux", s'exprime dans les stades pour diverses raisons. A commencer par l'anonymat et l'impunité qu'offrent les tribunes du stade, l'insuffisance des infrastructures sportives, les erreurs d'arbitrage, le comportement de certains acteurs de la scène sportive et l'attitude d'une certaine presse qui mettent souvent le feu aux poudres. La lutte contre cette violence n'est pas l'affaire des seuls services de maintien de l'ordre, mais de tous les acteurs de la société. Même les opérateurs de téléphonie mobile se sont manifestés, dernièrement, pour sensibiliser ces jeunes supporters, par des sms envoyés sur leurs portables, portant le fameux slogan « du fairplay et de l'amitié ». Mais, en attendant des jours meilleurs, les responsabilités de ce qui se passe dans les stades doivent être situées. A. B. De graves incidents ont été enregistrés ce week-end à Constantine et Bab El Oued, à l'issue de matchs de football. Un adolescent de 14 ans a trouvé la mort, et une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées, suite à des actes d'hooliganisme, survenus après le grand derby constantinois, opposant le CS Constantine au Mouloudia de Constantine. Les incidents ont éclaté entre les supporteurs des deux clubs rivaux, qui venaient de s'affronter au cours d'un match de division II joué avec beaucoup de "fair play". Mais une fois la rencontre achevée, la violence éclate. Malgré la bonne organisation, la présence d'un imposant service d'ordre et la séparation des supporters dans deux tribunes opposées, des énergumènes mécontents du résultat final ont tout cassé sur leur passage à la sortie du stade. Les mêmes scènes de violence ont été enregistrées à Bab El Oued et Bologhine. Les escarmouches entre supporters harachis et mouloudéens ont provoqué des dizaines de blessés et des arrestations, suite à des actes de vandalisme au sortir de la rencontre qui a mis aux prises l'USM Alger à l'USM Harrach. En effet, des supporters ont tout saccagé sur leur passage où jets de pierres et autres projectiles fusaient de partout. Les rixes et les bagarres entre les supporters des deux équipes ont duré une bonne partie de la soirée de vendredi. Chaque saison apporte son lot d'incidents dans les enceintes sportives. Le fait est d'autant plus inquiétant et pose un problème de sécurité publique dès lors que la violence déborde au-delà des stades. Tout le monde se plaint du phénomène, particulièrement les habitants à proximité des ces lieux sportifs, qui vivent un calvaire suite aux insultes, rixes et autres actes de violence qui se produisent les journées de match de football. Le hooliganisme, une résultante de la malvie Le hooliganisme, qui a sérieusement terni l'image de notre football, est devenu un réflexe chez les jeunes pseudo supporters. C'est malheureusement une résultante de la malvie sociale dans laquelle se débattent la plupart de ces jeunes surexcités qui viennent au stade pour se défouler et s'exprimer à leur manière. Une violence verbale qui se répand dans les quartiers avoisinants et qui angoissent les riverains. Le cas du stade Omar Hamadi de Bologhine, sis en plein centre-ville, est un exemple édifiant dans le sens où les résidents des quartiers environnants subissent, à chaque fois, le poids d'un vocabulaire dur et malsain, et autres insultes provenant de ce stade. «C'est honteux !» s'indigne un père de famille qui dit déserter son domicile les jours de match. Une situation vécue par la plupart des voisins qu'on a approchés sur les lieux. « On est obligé de fermer les fenêtres, d'augmenter le son de la télévision ou de la radio, juste pour ne pas entendre ce qui se dit dehors. C'est embarrassant ! » déplore Mme Zahra, femme au foyer. Le stade de Bologhine est trop exigu pour recevoir les foules des supporters des deux clubs en compétition, particulièrement quand il s'agit d'un derby entre les clubs phares de la capitale. Selon un jeune supporter habitué du stade Omar Hamadi, les échanges violents entre les supportes des deux équipes est désormais habituel. « Je ne me laisse pas insulter, je dois riposter, c'est une question de dignité ! » déclare-t-il. Un stade de foot est un lieu comme nul autre dans notre société, où « l'on peut se rendre pour exprimer sa passion, son désespoir, son mécontentement, sa violence, et s'en libérer » nous explique un groupe de jeunes rencontrés sur les lieux. Bagarres et bandes rivales Rappelons que ce même stade de Bologhine a abrité, avant-hier, un derby algérois à haut risque, l'USM Alger contre l'USM Harrach, deux voisins rivaux de la capitale. Ce qui a suscité beaucoup d'inquiétude chez les résidents du quartier, malgré la présence en force des services de l'ordre qui ont pu contrôler la situation. Dans ces conditions, il est nécessaire de redynamiser certains organismes, tels que les comités de wilaya chargés de la préparation des rencontres, les associations de jeunesse, ainsi que les comités des supporters qui doivent contrôler le mouvement des foules dans les enceintes sportives. « L'esprit d'équipe et le respect de l'adversaire sont généralement absents des stades, où il est laissé place à l'agression verbale et physique et au dénigrement de l'adversaire » nous explique M. Salim, membre du comité des supporters usmistes. «Nous faisons tout pour que les matchs ne sortent pas du cadre sportif.» ajoute-t-il. Cette violence s'exprime principalement par les groupes de supporters sous forme de vocabulaire malsain, allant jusqu'à l'invasion de terrain, d'agressions physiques des joueurs, des arbitres, des forces de l'ordre, de bagarres entre bandes rivales, etc. Une scène d'une violence inouie a été vécue au centre-ville d'Oran provoquant la panique parmi les habitants qui ont préféré rester cloitrés chez eux et les commerçants ont vite fait de baisser rideaux. Dès l'annonce de la fin du match contre l'ASO Chlef, qui a officialisé la relégation historique du Mouloudia d'Oran en division inférieure la saison dernière, les supporters oranais ont violemment exprimé leur colère en cassant et en saccageant tout sur leur passage, causant ainsi des blessures à plus de 30 policiers et engendrant 70 interpellations. Même mécontentement du côté des habitants à proximité du stade Benhaddad de Kouba, ou celui du 20 Août à Belouizdad. Les citoyens témoignent leurs désagréments en dénonçant la violence verbale de ces milliers de jeunes. Pire, les supporters ne s'arrêtent pas là puisqu'à la sortie du stade, souvent en colère contre leur club fétiche, ils détruisent tout sur leur chemin : véhicules, enseignes lumineuses, lampadaires… Certains automobilistes apeurés n'ont d'autres choix que de rebrousser chemin pour emprunter des raccourcis ou des routes plus sûres. « Les supporters sèment le trouble dans les rues de la ville pendant plusieurs heures, s'adonnant à des actes de saccage et de pillage» nous déclare un commerçant à Belouizdad. Inconscience collective Rappelons, à ce titre, le fameux match du championnat précédant qui a concerné l'accession en division une, qui a opposé le RC Kouba à l'USM Harrach et qui a connu une fin houleuse et tragique, puisque l'addition est vraiment lourde avec une vingtaine de blessés côté supporters et un stade Benhaddad complètement saccagé avant même le coup de sifflet final. Des barricades, des jets de pierres et des pneus ont été brûlés au centre-ville par les supporters des deux clubs. Pour les simples citoyens non concernés par les enjeux sportifs, le choix d'ouvrir un stade à proximité d'un quartier résidentiel ou d'une importante station de bus est une mauvaise affaire. Selon les autorités locales de Bologhine, la responsabilité est partagée entre les dirigeants du stade Omar Hamadi, les comités des supporteurs et même la presse, qui doivent sensibiliser ces masses de jeunes surexcités du moment où des familles habitent les alentours du stade. « C'est une question d'éducation, il faut enseigner aux enfants, dès leur jeune age, l'éthique sportive, la maîtrise de soi, le fair-play afin de redonner au sport les valeurs qui sont les siennes » nous déclare, M. Doukanes, vice-président de l'APC. «Le fléau appelle à une prise de conscience collective» ajoute-t-il. Il est utile de souligner que les facteurs sociaux, notamment le chômage, la crise des valeurs morales, contribuent énormément à la production de cette violence. D'un point vu général, ce phénomène social, "honteux", s'exprime dans les stades pour diverses raisons. A commencer par l'anonymat et l'impunité qu'offrent les tribunes du stade, l'insuffisance des infrastructures sportives, les erreurs d'arbitrage, le comportement de certains acteurs de la scène sportive et l'attitude d'une certaine presse qui mettent souvent le feu aux poudres. La lutte contre cette violence n'est pas l'affaire des seuls services de maintien de l'ordre, mais de tous les acteurs de la société. Même les opérateurs de téléphonie mobile se sont manifestés, dernièrement, pour sensibiliser ces jeunes supporters, par des sms envoyés sur leurs portables, portant le fameux slogan « du fairplay et de l'amitié ». Mais, en attendant des jours meilleurs, les responsabilités de ce qui se passe dans les stades doivent être situées. A. B.