Le Front Polisario a réitéré aux responsables des institutions de l'Union européenne ses inquiétudes, exprimées déjà par le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, face aux dangers qui peuvent découler du statut avancé qu'elles ont accordé au Maroc récemment. Dans une déclaration à l'APS, à l'issue d'une rencontre avec des responsables des institutions européennes, Mohamed Sidati, représentant de la RASD pour l'Europe a indiqué que «le statut spécial n'est pas un nouvel accord matériel qui se substitue à l'accord d'association en vigueur entre l'UE et le Maroc, et qui constitue le cadre politique qui définit les relations entre les deux parties, mais l'octroi d'un tel statut suscite les inquiétudes du Polisario». En effet, Sidati a transmis, mardi dernier, à des responsables des institutions européennes à Bruxelles, une copie de la lettre que le président Abdelaziz a adressée au Président français, et président en exercice de l'UE, Nicolas Sarkozy, dans laquelle il lui confirme clairement que le statut avancé accordé récemment par l'Union européenne (UE) au Maroc «est porteur de réels dangers pour l'avenir du Sahara occidental et la stabilité de la région». De ce fait, le représentant de la RASD pour l'Europe craint que ce même statut qu'il considère d'ailleurs comme étant une déclaration d'intention politique, suppose qu'on s'achemine vers un renforcement des relations financières et une coordination dans plusieurs domaines, notamment militaires et en matière de sécurité, entre les deux parties. A cet égard, Sidati s'interroge plutôt sur les garde-fous mis en place pour que les avantages accordés au Maroc dans ce cadre ne soient pas détournés à des fins d'occupation. A vrai dire, le Polisario craint que les aides multiples que facilite cet accord ne soient pas utilisées par le Maroc à des fins d'occupation et de répression contre le Sahara Occidental en l'absence d'un mécanisme de contrôle clair qui évite tout éventuel détournement. L'autre point sur lequel s'interroge Sidati est lié au contexte choisi par l'UE pour octroyer un tel statut. Pour lui, il a fallu au préalable s'assurer dans les faits que les valeurs prônées par l'UE sont et seront respectées par le Maroc. Ce que craint ce dernier, c'est que l'expérience au Sahara Occidental qui « nous enseigne qu'il n'en fut rien » risque de se reproduire. Sur un autre chapitre et au sujet de ses entretiens avec les responsables européens, Sidati a indiqué que ces derniers lui ont assuré « avoir exprimé la position de l'Union européenne dans son soutien actif à l'ONU et leur disponibilité à soutenir les Nations unies dans leurs efforts en faveur de négociations directes… permettant l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions des Nations unies ». A souligner enfin que la communauté internationale a réaffirmé, hier, à travers l'adoption de la résolution par la 4e commission de l'Onu sur le Sahara occidental, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le Front Polisario et le gouvernement de la République sahraouie appellent à cette occasion le gouvernement marocain pour lancer le référendum d'autodétermination qui demeure la seule voie réaliste pour arriver à une solution juste et durable. A. K. Le Front Polisario a réitéré aux responsables des institutions de l'Union européenne ses inquiétudes, exprimées déjà par le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, face aux dangers qui peuvent découler du statut avancé qu'elles ont accordé au Maroc récemment. Dans une déclaration à l'APS, à l'issue d'une rencontre avec des responsables des institutions européennes, Mohamed Sidati, représentant de la RASD pour l'Europe a indiqué que «le statut spécial n'est pas un nouvel accord matériel qui se substitue à l'accord d'association en vigueur entre l'UE et le Maroc, et qui constitue le cadre politique qui définit les relations entre les deux parties, mais l'octroi d'un tel statut suscite les inquiétudes du Polisario». En effet, Sidati a transmis, mardi dernier, à des responsables des institutions européennes à Bruxelles, une copie de la lettre que le président Abdelaziz a adressée au Président français, et président en exercice de l'UE, Nicolas Sarkozy, dans laquelle il lui confirme clairement que le statut avancé accordé récemment par l'Union européenne (UE) au Maroc «est porteur de réels dangers pour l'avenir du Sahara occidental et la stabilité de la région». De ce fait, le représentant de la RASD pour l'Europe craint que ce même statut qu'il considère d'ailleurs comme étant une déclaration d'intention politique, suppose qu'on s'achemine vers un renforcement des relations financières et une coordination dans plusieurs domaines, notamment militaires et en matière de sécurité, entre les deux parties. A cet égard, Sidati s'interroge plutôt sur les garde-fous mis en place pour que les avantages accordés au Maroc dans ce cadre ne soient pas détournés à des fins d'occupation. A vrai dire, le Polisario craint que les aides multiples que facilite cet accord ne soient pas utilisées par le Maroc à des fins d'occupation et de répression contre le Sahara Occidental en l'absence d'un mécanisme de contrôle clair qui évite tout éventuel détournement. L'autre point sur lequel s'interroge Sidati est lié au contexte choisi par l'UE pour octroyer un tel statut. Pour lui, il a fallu au préalable s'assurer dans les faits que les valeurs prônées par l'UE sont et seront respectées par le Maroc. Ce que craint ce dernier, c'est que l'expérience au Sahara Occidental qui « nous enseigne qu'il n'en fut rien » risque de se reproduire. Sur un autre chapitre et au sujet de ses entretiens avec les responsables européens, Sidati a indiqué que ces derniers lui ont assuré « avoir exprimé la position de l'Union européenne dans son soutien actif à l'ONU et leur disponibilité à soutenir les Nations unies dans leurs efforts en faveur de négociations directes… permettant l'autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux résolutions des Nations unies ». A souligner enfin que la communauté internationale a réaffirmé, hier, à travers l'adoption de la résolution par la 4e commission de l'Onu sur le Sahara occidental, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le Front Polisario et le gouvernement de la République sahraouie appellent à cette occasion le gouvernement marocain pour lancer le référendum d'autodétermination qui demeure la seule voie réaliste pour arriver à une solution juste et durable. A. K.