Dans son discours annonçant l'ouverture de l'année judiciaire, prononcé hier au siège de la Cour suprême, le président Abdelaziz Bouteflika n'a pas exprimé explicitement une volonté de se porter de nouveau candidat à sa propre succession, lors des élections présidentielles prévues le mois d'avril 2009, se contentant juste d'y faire allusion. Dans son discours annonçant l'ouverture de l'année judiciaire, prononcé hier au siège de la Cour suprême, le président Abdelaziz Bouteflika n'a pas exprimé explicitement une volonté de se porter de nouveau candidat à sa propre succession, lors des élections présidentielles prévues le mois d'avril 2009, se contentant juste d'y faire allusion. Evoquant les multiples efforts déployés dans le cadre de la réforme de la justice, le Chef de l'Etat indique, à propos de ces efforts, que «nous ambitionnons de les poursuivre dans les années à venir, avec l'aide du Tout Puissant, forts d'une volonté sans pareille et dans une détermination sans faille». Plus prononcé encore, il dira toute sa volonté de «permettre au peuple d'exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté, tant il est vrai que nul n'a le droit de limiter la liberté du peuple dans l'expression de sa volonté, car la relation entre le gouvernant élu et le citoyen électeur est une relation de confiance profonde, réciproque, basée sur le choix populaire, libre et convaincu». A l'évidence, cette annonce ne manquera pas de réjouir ceux qui ont battu campagne en faveur de la révision de la loi fondamentale, notamment l'article 74 qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels. Le FLN, premier parti sur l'échiquier national, a été le premier à avoir revendiqué l'impératif de la révision de la Constitution et a fait un extraordinaire forcing à cette fin. Le vieux parti a même mené bataille à fleurets mouchetés contre son frère ennemi le RND, qui n'était pas enthousiasmé par cette idée mais surtout par le fait que son rival serve de locomotive à ce projet. Mais le parti de Ahmed Ouyahia, sans doute après s'être assuré que le projet de révision de même que son contenu ne sont pas l'expression des souhaits politiques du FLN, a fini il y a quelques mois, notamment après le retour de son chef aux commandes de la Chefferie du gouvernement, par se prononcer en toute clarté sur son soutien à la concrétisation de ce projet et, par extension, sa faveur pour un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Le premier magistrat du pays ne va pas ainsi procéder à un réaménagement substantiel de la Constitution puisqu'il a indiqué avoir penché plutôt pour l'introduction «d'amendements partiels et limités, loin de la profondeur, du volume et même de la forme que je souhaitais donner à ce projet de révision constitutionnelle ce qui aurait dans ce cas imposé le recours au peuple». En optant ainsi pour ce «réaménagement», Bouteflika a du coup privilégié la voie parlementaire et c'est ainsi que les deux Chambres du Parlement seront convoquées pour donner leur aval à ce projet et ce, conformément à l'article 176 de la Constitution. Mais ce n'est que partie remise puisque le chef de l'Etat n'abandonne pas, comme il l'a explicitement soutenu hier, la perspective de remodeler de fond en comble la substance de la Constitution de 1989, amendée en 1996, et là le recours à la voie référendaire s'impose. «Le poids des engagements autant que les priorités nationales ou encore la multiplicité des consultations ont empêché la réalisation de cet objectif et imposé de ce fait de la pondération», explique le président Bouteflika, en guise de justification de ce réaménagement partiel et limité. Il reporte ainsi à plus tard son ambition, maintes fois exprimée, de changer carrément la nature du système politique national en mettant ainsi fin à ce bicéphalisme qui fait que le système politique n'est ni franchement de type présidentiel ni parlementaire. En ne touchant pas aux «équilibres des pouvoirs», pour l'instant du moins, le président n'a pas manqué de réitérer ses convictions quant à un régime présidentiel fort. Car pour lui «un pouvoir exécutif doit être fort, uni et cohérent, à même d'assumer ses responsabilités et de décider avec célérité et efficacité, de sorte à éviter les dualités et les contradictions et de dépasser les effets négatifs induits par l'incapacité à coordonner certains programmes». En plus de cette question, Bouteflika ambitionne aussi de consacrer dans le texte fondamental «la protection des symboles de la glorieuse Révolution devenus aujourd'hui les symboles constants de la République en ce qu'ils représentent comme héritage éternel pour l'ensemble de la Nation afin que nul ne puisse y toucher, les altérer ou les manipuler, et ce, en conférant à ces symboles la place constitutionnelle qui leur est due». A. S. Evoquant les multiples efforts déployés dans le cadre de la réforme de la justice, le Chef de l'Etat indique, à propos de ces efforts, que «nous ambitionnons de les poursuivre dans les années à venir, avec l'aide du Tout Puissant, forts d'une volonté sans pareille et dans une détermination sans faille». Plus prononcé encore, il dira toute sa volonté de «permettre au peuple d'exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté, tant il est vrai que nul n'a le droit de limiter la liberté du peuple dans l'expression de sa volonté, car la relation entre le gouvernant élu et le citoyen électeur est une relation de confiance profonde, réciproque, basée sur le choix populaire, libre et convaincu». A l'évidence, cette annonce ne manquera pas de réjouir ceux qui ont battu campagne en faveur de la révision de la loi fondamentale, notamment l'article 74 qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels. Le FLN, premier parti sur l'échiquier national, a été le premier à avoir revendiqué l'impératif de la révision de la Constitution et a fait un extraordinaire forcing à cette fin. Le vieux parti a même mené bataille à fleurets mouchetés contre son frère ennemi le RND, qui n'était pas enthousiasmé par cette idée mais surtout par le fait que son rival serve de locomotive à ce projet. Mais le parti de Ahmed Ouyahia, sans doute après s'être assuré que le projet de révision de même que son contenu ne sont pas l'expression des souhaits politiques du FLN, a fini il y a quelques mois, notamment après le retour de son chef aux commandes de la Chefferie du gouvernement, par se prononcer en toute clarté sur son soutien à la concrétisation de ce projet et, par extension, sa faveur pour un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Le premier magistrat du pays ne va pas ainsi procéder à un réaménagement substantiel de la Constitution puisqu'il a indiqué avoir penché plutôt pour l'introduction «d'amendements partiels et limités, loin de la profondeur, du volume et même de la forme que je souhaitais donner à ce projet de révision constitutionnelle ce qui aurait dans ce cas imposé le recours au peuple». En optant ainsi pour ce «réaménagement», Bouteflika a du coup privilégié la voie parlementaire et c'est ainsi que les deux Chambres du Parlement seront convoquées pour donner leur aval à ce projet et ce, conformément à l'article 176 de la Constitution. Mais ce n'est que partie remise puisque le chef de l'Etat n'abandonne pas, comme il l'a explicitement soutenu hier, la perspective de remodeler de fond en comble la substance de la Constitution de 1989, amendée en 1996, et là le recours à la voie référendaire s'impose. «Le poids des engagements autant que les priorités nationales ou encore la multiplicité des consultations ont empêché la réalisation de cet objectif et imposé de ce fait de la pondération», explique le président Bouteflika, en guise de justification de ce réaménagement partiel et limité. Il reporte ainsi à plus tard son ambition, maintes fois exprimée, de changer carrément la nature du système politique national en mettant ainsi fin à ce bicéphalisme qui fait que le système politique n'est ni franchement de type présidentiel ni parlementaire. En ne touchant pas aux «équilibres des pouvoirs», pour l'instant du moins, le président n'a pas manqué de réitérer ses convictions quant à un régime présidentiel fort. Car pour lui «un pouvoir exécutif doit être fort, uni et cohérent, à même d'assumer ses responsabilités et de décider avec célérité et efficacité, de sorte à éviter les dualités et les contradictions et de dépasser les effets négatifs induits par l'incapacité à coordonner certains programmes». En plus de cette question, Bouteflika ambitionne aussi de consacrer dans le texte fondamental «la protection des symboles de la glorieuse Révolution devenus aujourd'hui les symboles constants de la République en ce qu'ils représentent comme héritage éternel pour l'ensemble de la Nation afin que nul ne puisse y toucher, les altérer ou les manipuler, et ce, en conférant à ces symboles la place constitutionnelle qui leur est due». A. S.