La fondation nationale pour la recherche médicale (FOREM) vient de publier une récente étude sur les risques encourus par les patients de la saignée en l'absence d'un minimum d'hygiène et de contrôle. La fondation nationale pour la recherche médicale (FOREM) vient de publier une récente étude sur les risques encourus par les patients de la saignée en l'absence d'un minimum d'hygiène et de contrôle. La Hidjama est au centre d'une vive polémique. Cette pratique est aujourd'hui fortement critiquée par de nombreux spécialistes. En effet, l'absence de conditions d'hygiène, la défaillance de la désinfection du matériel utilisé dans l'opération, l'exercice aléatoire de ce traitement médical par des «charlatans» dépourvue d'une véritable formation médicale ou une quelconque expérience, exposent un grand nombre de patients, selon la FOREM, à des conséquences désastreuses. A ce propos, la fondation nationale pour la recherche médicale (FOREM) vient de publier une récente étude sur les risques encourus par les patients de la saignée en l'absence d'un minimum d'hygiène et de contrôle. Ainsi, il serait prés de 70 % de patients à risquer le Sida, signale le président de la FOREM, M. Khiati, avant d'ajouter qu'il est urgent de limiter l'activité des charlatans qui se disent connaisseurs de cette pratique médicale aux résultats thérapeutiques incontestables. Du côté des clients invétérés de la Hidjama, ils n'ont aucun doute sur les avantages de cette technique. En fait, nombreux estiment que cette médecine peut guérir plusieurs pathologies dont les migraines, les rhumatismes, le diabète et même la stérilité. En ce sens, Réda, un adepte d'El Hidjama, affirme y recourir chaque année afin de se débarrasser de ses maux de dos insoutenables. «J'ai sonsulté plusieurs médecins, jusqu'au jour où j'ai découvert cette technique-miracle qui m'a réellement soulagé de mes douleurs », confie-t-il. Ce jeune trentenaire, originaire de Bachdjerah avoue que le guérisseur qui se charge de lui faire la saignée, à raison de 400 DA la séance, est un Imam qui n'est point formé dans le domaine, mais qui a acquis une certaine expérience au bout de 10 ans d'exercice. Retour en force de la Hidjama El Hidjama, cette pratique, qui avait disparu des places et marchés publics durant deux décennies, est revenue en force tout comme celle de la "Roqia". Les aveux de personnes ayant trouvé la guérison sur les mains desdits thérapeutes sont légions. Mais qu'en est-il de ceux qui se sont retrouvés malades ou handicapés des suites de cette pratique ? Farid, un homme âgé de 42 ans, a perdu l'usage de sa jambe droite à cause d'une séance de saignée « ratée ». Le « médecin » qui s'est chargé de le débarrasser « du sang empoisonné » s'était trompé en maniant la lame et a touché profondément un nerf du pied droit. L'hémorragie déclenchée suite à cet accident a engendré un handicap définitif au pauvre malheureux. Outre le risque de divers handicaps qui peuvent survenir à cause de l'inconscience des guérisseurs non formés aux pratiques médicales, dont un tiers sont des imams, souligne encore la FOREM, la menace du sida pèse lourdement sur les adeptes d'El Hidjama. A cet égard, le Dr Ouagenoune, médecin généraliste, a clairement tiré la sonnette d'alarme sur l'exercice de cette pratique en l'absence de condition d'hygiène et de stérilisation. «Il suffit qu'une lame infectée soit utilisée à plusieurs reprises pour transmettre aux patients diverses pathologies fatales. Si le syndrome de l'immunodéficience est le plus redoutable, d'autres pathologies, comme les hépatites C, les maladies sexuellement transmissibles et les affections transmissibles par voie sanguine ne sont pas moins périlleuse», souligne-t-elle. Et d'ajouter que de sérieuses mesures préventives doivent être adoptées afin de limiter les ravages de l'anarchie qui régit ce secteur. Par ailleurs, notre interlocutrice insiste sur l'importance de l'ouverture de structures sanitaires spécialisées en saignée et ce, à l'instar, de plusieurs pays européens où cette méthode connaît un engouement populaire important. L'importance de la sensibilisation Sur un autre chapitre, il est important de noter que, dans les conditions dans lesquelles elle est réalisée, la saignée représente une véritable menace sur la santé publique, d'où la nécessité de la soumettre à des règles de contrôle rigoureuses. La sensibilisation de la société civile sur les risques encourus est l'une des premières mesures de prévention. Rappelons enfin que la Hidjama ou la saignée est une pratique médicale qui consiste en l'évacuation d'une quantité de sang en recourant à l'usage d'une lame ou d'une ventouse et ce, à des fins thérapeutiques. Cette méthode, aux vertus thérapeutiques avérées, pratiquée souvent par un guérisseur est devenue, ces dernières années, une pratique médicale traditionnelle très prisée par plusieurs citoyens algériens. Bon nombre d'entre eux d'ailleurs, dont des jeunes, trouvent des qualités thérapeutiques innombrables en cette pratique qui permet de "se débarrasser du sang empoisonné", comme le soutiennent quelques guérisseurs. D. S. La Hidjama est au centre d'une vive polémique. Cette pratique est aujourd'hui fortement critiquée par de nombreux spécialistes. En effet, l'absence de conditions d'hygiène, la défaillance de la désinfection du matériel utilisé dans l'opération, l'exercice aléatoire de ce traitement médical par des «charlatans» dépourvue d'une véritable formation médicale ou une quelconque expérience, exposent un grand nombre de patients, selon la FOREM, à des conséquences désastreuses. A ce propos, la fondation nationale pour la recherche médicale (FOREM) vient de publier une récente étude sur les risques encourus par les patients de la saignée en l'absence d'un minimum d'hygiène et de contrôle. Ainsi, il serait prés de 70 % de patients à risquer le Sida, signale le président de la FOREM, M. Khiati, avant d'ajouter qu'il est urgent de limiter l'activité des charlatans qui se disent connaisseurs de cette pratique médicale aux résultats thérapeutiques incontestables. Du côté des clients invétérés de la Hidjama, ils n'ont aucun doute sur les avantages de cette technique. En fait, nombreux estiment que cette médecine peut guérir plusieurs pathologies dont les migraines, les rhumatismes, le diabète et même la stérilité. En ce sens, Réda, un adepte d'El Hidjama, affirme y recourir chaque année afin de se débarrasser de ses maux de dos insoutenables. «J'ai sonsulté plusieurs médecins, jusqu'au jour où j'ai découvert cette technique-miracle qui m'a réellement soulagé de mes douleurs », confie-t-il. Ce jeune trentenaire, originaire de Bachdjerah avoue que le guérisseur qui se charge de lui faire la saignée, à raison de 400 DA la séance, est un Imam qui n'est point formé dans le domaine, mais qui a acquis une certaine expérience au bout de 10 ans d'exercice. Retour en force de la Hidjama El Hidjama, cette pratique, qui avait disparu des places et marchés publics durant deux décennies, est revenue en force tout comme celle de la "Roqia". Les aveux de personnes ayant trouvé la guérison sur les mains desdits thérapeutes sont légions. Mais qu'en est-il de ceux qui se sont retrouvés malades ou handicapés des suites de cette pratique ? Farid, un homme âgé de 42 ans, a perdu l'usage de sa jambe droite à cause d'une séance de saignée « ratée ». Le « médecin » qui s'est chargé de le débarrasser « du sang empoisonné » s'était trompé en maniant la lame et a touché profondément un nerf du pied droit. L'hémorragie déclenchée suite à cet accident a engendré un handicap définitif au pauvre malheureux. Outre le risque de divers handicaps qui peuvent survenir à cause de l'inconscience des guérisseurs non formés aux pratiques médicales, dont un tiers sont des imams, souligne encore la FOREM, la menace du sida pèse lourdement sur les adeptes d'El Hidjama. A cet égard, le Dr Ouagenoune, médecin généraliste, a clairement tiré la sonnette d'alarme sur l'exercice de cette pratique en l'absence de condition d'hygiène et de stérilisation. «Il suffit qu'une lame infectée soit utilisée à plusieurs reprises pour transmettre aux patients diverses pathologies fatales. Si le syndrome de l'immunodéficience est le plus redoutable, d'autres pathologies, comme les hépatites C, les maladies sexuellement transmissibles et les affections transmissibles par voie sanguine ne sont pas moins périlleuse», souligne-t-elle. Et d'ajouter que de sérieuses mesures préventives doivent être adoptées afin de limiter les ravages de l'anarchie qui régit ce secteur. Par ailleurs, notre interlocutrice insiste sur l'importance de l'ouverture de structures sanitaires spécialisées en saignée et ce, à l'instar, de plusieurs pays européens où cette méthode connaît un engouement populaire important. L'importance de la sensibilisation Sur un autre chapitre, il est important de noter que, dans les conditions dans lesquelles elle est réalisée, la saignée représente une véritable menace sur la santé publique, d'où la nécessité de la soumettre à des règles de contrôle rigoureuses. La sensibilisation de la société civile sur les risques encourus est l'une des premières mesures de prévention. Rappelons enfin que la Hidjama ou la saignée est une pratique médicale qui consiste en l'évacuation d'une quantité de sang en recourant à l'usage d'une lame ou d'une ventouse et ce, à des fins thérapeutiques. Cette méthode, aux vertus thérapeutiques avérées, pratiquée souvent par un guérisseur est devenue, ces dernières années, une pratique médicale traditionnelle très prisée par plusieurs citoyens algériens. Bon nombre d'entre eux d'ailleurs, dont des jeunes, trouvent des qualités thérapeutiques innombrables en cette pratique qui permet de "se débarrasser du sang empoisonné", comme le soutiennent quelques guérisseurs. D. S.