La star montante de la chanson andalouse tlemcénienne, Rym Hakiki a clôturé en apothéose la semaine culturelle de la wilaya de Tlemcen à Constantine, en donnant un concert qui a conquis le public. Ceux qui ont assisté, vendredi soir au théâtre de la ville, ont fortement participé au spectacle, dansant, applaudissant et lançant des youyous, avant de sortir avec le sentiment réconfortant que la musique classique de Tlemcen dispose désormais d'une relève de qualité. Rym Hakiki et, avant elle, Nouri Kouffi, à l'ouverture de la manifestation, ont interprété des versions plus "toniques" et plus rythmées, bref, "rajeunies" du répertoire andalou tlemcénien, les chansons d'amour langoureuses, connues public, ayant reçu comme une sorte de bain de jouvence. Les Constantinois étaient d'autant plus séduits que l'artiste n'est pas seulement une belle et talentueuse chanteuse, mais aussi une animatrice pétillante, très présente sur scène et une "improvisatrice" innovante comme en atteste l'invitation spontanée faite à Salim Fergani qui chanta avec elle en un sublime duo, à la grande satisfaction du public. Sans la moindre répétition, ni une quelconque "préméditation", les deux artistes interprétèrent, en effet, avec beaucoup de naturel, des morceaux du répertoire des deux villes. Visiblement heureux de l'invitation qui lui a été faite, Salim Fergani a prouvé, à cette occasion, sa parfaite connaissance du patrimoine andalou de Tlemcen et donné libre cours au talent que lui reconnaît la ville du Vieux rocher et, aujourd'hui et de plus en plus, tout le pays. Les Fergani, père (Hadj Mohamed-Tahar), fils (Salim) et neveu (Zineddine Bouchaâla), étaient pratiquement les seuls artistes du Malouf constantinois au grand regret de nombreux mélomanes de la ville des Zyanides û à assister à la cérémonie de clôture de cette manifestation qui a quelque peu souffert de la désaffection du public, à l'instar des autres événements culturels récemment organisés à Constantine. Mohamed Azizi, artiste et patron du café-restautant "El Haouzi" (un établissement devenu un rendez-vous incontournable des artistes à Constantine) estime que ces bouderies du public "devraient donner lieu à une profonde réflexion sur les causes qui font qu'un spectacle de très bonne qualité, offert gratuitement de surcroît, se joue devant des salles à moitié vides, ou soit carrément annulé faute de spectateurs". Outre la communion et la symbiose entre Constantine et Tlemcen que Rym Hakiki a réussi à réaliser à la fin de la manifestation, il y a lieu de relever l'apport remarqué des plasticiens tlemceniens, notamment le pétillant Nouredine Benazzouz. La fresque aux couleurs chatoyantes qu'il a peinte sur place et qui représente un brassage entre les deux cités à travers une composition mêlant subtilement les monuments emblématiques des deux villes (pont suspendu, mausolée de Sidi-Boumediene, notamment) témoignera longtemps du passage de la semaine tlemcénienne à Constantine. L'autre moment fort de la soirée, c'est le grand Hadj Mohamed-Tahar Fergani qui en sera l'auteur dans une atmosphère toute en émotion. Le maître du Malouf qui avait d'abord consenti à "dépanner" Rym Hakiki en lui prêtant son luth, quand l'instrument de celle-ci perdit accidentellement ses cordes, a fini par en faire cadeau à l'artiste tlemcénienne, émue aux larmes par ce geste. En plaçant la barre "bien haut" au cours de cette manifestation, la délégation de Tlemcen "incite" les Constantinois, dira le wali dans son allocution de clôture, à faire de même, sinon mieux, lorsqu'ils feront "voyager" le patrimoine de leur cité millénaire aux quatre coins du pays et particulièrement à Tlemcen, le 14 décembre prochain. La star montante de la chanson andalouse tlemcénienne, Rym Hakiki a clôturé en apothéose la semaine culturelle de la wilaya de Tlemcen à Constantine, en donnant un concert qui a conquis le public. Ceux qui ont assisté, vendredi soir au théâtre de la ville, ont fortement participé au spectacle, dansant, applaudissant et lançant des youyous, avant de sortir avec le sentiment réconfortant que la musique classique de Tlemcen dispose désormais d'une relève de qualité. Rym Hakiki et, avant elle, Nouri Kouffi, à l'ouverture de la manifestation, ont interprété des versions plus "toniques" et plus rythmées, bref, "rajeunies" du répertoire andalou tlemcénien, les chansons d'amour langoureuses, connues public, ayant reçu comme une sorte de bain de jouvence. Les Constantinois étaient d'autant plus séduits que l'artiste n'est pas seulement une belle et talentueuse chanteuse, mais aussi une animatrice pétillante, très présente sur scène et une "improvisatrice" innovante comme en atteste l'invitation spontanée faite à Salim Fergani qui chanta avec elle en un sublime duo, à la grande satisfaction du public. Sans la moindre répétition, ni une quelconque "préméditation", les deux artistes interprétèrent, en effet, avec beaucoup de naturel, des morceaux du répertoire des deux villes. Visiblement heureux de l'invitation qui lui a été faite, Salim Fergani a prouvé, à cette occasion, sa parfaite connaissance du patrimoine andalou de Tlemcen et donné libre cours au talent que lui reconnaît la ville du Vieux rocher et, aujourd'hui et de plus en plus, tout le pays. Les Fergani, père (Hadj Mohamed-Tahar), fils (Salim) et neveu (Zineddine Bouchaâla), étaient pratiquement les seuls artistes du Malouf constantinois au grand regret de nombreux mélomanes de la ville des Zyanides û à assister à la cérémonie de clôture de cette manifestation qui a quelque peu souffert de la désaffection du public, à l'instar des autres événements culturels récemment organisés à Constantine. Mohamed Azizi, artiste et patron du café-restautant "El Haouzi" (un établissement devenu un rendez-vous incontournable des artistes à Constantine) estime que ces bouderies du public "devraient donner lieu à une profonde réflexion sur les causes qui font qu'un spectacle de très bonne qualité, offert gratuitement de surcroît, se joue devant des salles à moitié vides, ou soit carrément annulé faute de spectateurs". Outre la communion et la symbiose entre Constantine et Tlemcen que Rym Hakiki a réussi à réaliser à la fin de la manifestation, il y a lieu de relever l'apport remarqué des plasticiens tlemceniens, notamment le pétillant Nouredine Benazzouz. La fresque aux couleurs chatoyantes qu'il a peinte sur place et qui représente un brassage entre les deux cités à travers une composition mêlant subtilement les monuments emblématiques des deux villes (pont suspendu, mausolée de Sidi-Boumediene, notamment) témoignera longtemps du passage de la semaine tlemcénienne à Constantine. L'autre moment fort de la soirée, c'est le grand Hadj Mohamed-Tahar Fergani qui en sera l'auteur dans une atmosphère toute en émotion. Le maître du Malouf qui avait d'abord consenti à "dépanner" Rym Hakiki en lui prêtant son luth, quand l'instrument de celle-ci perdit accidentellement ses cordes, a fini par en faire cadeau à l'artiste tlemcénienne, émue aux larmes par ce geste. En plaçant la barre "bien haut" au cours de cette manifestation, la délégation de Tlemcen "incite" les Constantinois, dira le wali dans son allocution de clôture, à faire de même, sinon mieux, lorsqu'ils feront "voyager" le patrimoine de leur cité millénaire aux quatre coins du pays et particulièrement à Tlemcen, le 14 décembre prochain.