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Des historiens et des acteurs racontent
Célébration du 11 décembre 1960
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 12 - 2008

Des rassemblements populaires de différentes couches de la société eurent lieu dans les places publiques à travers toutes les villes algériennes.
Des rassemblements populaires de différentes couches de la société eurent lieu dans les places publiques à travers toutes les villes algériennes.
«Le 11 Décembre 1960 était la concrétisation sur le terrain de la vraie lecture de la Déclaration de 1er Novembre 1954.» C'est là une des déclarations du Dr Mohamed Lahcen Zeghidi, lors d'une conférence animée hier à l'occasion de la commémoration du 48ème anniversaire des manifestations sanglantes du 11 décembre 1960. À l'initiative de l'association Machaâl Ech-Chahid, la conférence était animée par des professeurs universitaires et des anciens et anciennes combattants, au lycée Hassiba-Ben-Bouali à Kouba. Le professeur d'histoire M. Zeghidi a estimé que ces manifestations et la répression qu'elles ont générée à travers le pays de par leur large couverture par les médias internationaux ont « faussé tous les calculs au général de Gaulle ». Il a rappelé que de Gaulle, qui voulait domestiquer la Révolution pour lui porter un ultime coup militaire, à travers les « fausses négociations » de Melun en juin 1960, l'appel à la « paix des braves » et la proposition de cessez-le-feu locaux, a mesuré son échec total après les manifestions qui ont commencé à Aïn Témouchent, le 9 décembre, pour s'étendre à toutes les villes d'Algérie les jours suivants. Pour ces raisons, ce dernier n'admet pas la limitation de la commémoration de ce mouvement au 11 décembre 1960 uniquement mais à tout le mois de décembre 1960.
En décembre 1960, il y avait trois fronts, celui de De Gaulle, le front des colons et le Front de libération national (FLN). Ces trois fronts ont formé les mouvements de décembre 1960, a constaté l'historien. Aux manifestations de soutien à la politique de de Gaulle du 9 décembre, puis à celles des colons le 10 du même mois, succédèrent les manifestations populaires sous la direction du Front de libération nationale le 11 décembre pour exprimer l'unité du pays et le rassemblement du peuple autour de la Révolution, pour revendiquer l'indépendance totale.
Des rassemblements populaires de différentes couches de la société eurent lieu dans les places publiques à travers toutes les villes algériennes. Ainsi à Alger, la place du Champ de manœuvres (1er Mai actuellement) connut une densité populaire soudée et mobilisée derrière le drapeau national et les slogans de l'Indépendance et longue vie au Front de libération nationale. Elles envahirent la rue Michelet (Didouche Mourad actuellement) et affrontèrent les forces coloniales et les colons manifestants.
Les manifestations s'étendirent à tous les quartiers populaires d'Alger. Les slogans étaient unis autour de la levée du drapeau national, le Front de libération nationale, le Gouvernement Provisoire et Vive l'Algérie. Les manifestations qui durèrent plus d'une semaine, s'étendirent également à plusieurs villes algériennes et portaient les mêmes slogans.
Après la victoire politique flagrante réalisée par le FLN, en réponse à la politique de de Gaulle et des colons, le président du Gouvernement provisoire Ferhat Abbès prononça le 16/12/1960 un discours sous forme d'appel dans lequel il loua le courage du peuple et son attachement à l'indépendance nationale, qui a mis en échec la politique colonialiste et les crimes commis contre les civils isolés. Depuis, de Gaule a commencé à comprendre que la seule solution à la question algérienne réside dans l'ouverture de négociations avec le FLN.
Les conférenciers n'ont pas raté l'occasion pour rendre un grand hommage à la femme algérienne durant ces manifestations, et les défis qu'elle a relevés contre le colon français pendant la Guerre de libération. « Son effort, son abnégation, son patriotisme, son engagement sont aujourd'hui un exemple pour les autres femmes de par le monde engagées dans un combat pour la libération de leurs patries ».
Y. B.
«Le 11 Décembre 1960 était la concrétisation sur le terrain de la vraie lecture de la Déclaration de 1er Novembre 1954.» C'est là une des déclarations du Dr Mohamed Lahcen Zeghidi, lors d'une conférence animée hier à l'occasion de la commémoration du 48ème anniversaire des manifestations sanglantes du 11 décembre 1960. À l'initiative de l'association Machaâl Ech-Chahid, la conférence était animée par des professeurs universitaires et des anciens et anciennes combattants, au lycée Hassiba-Ben-Bouali à Kouba. Le professeur d'histoire M. Zeghidi a estimé que ces manifestations et la répression qu'elles ont générée à travers le pays de par leur large couverture par les médias internationaux ont « faussé tous les calculs au général de Gaulle ». Il a rappelé que de Gaulle, qui voulait domestiquer la Révolution pour lui porter un ultime coup militaire, à travers les « fausses négociations » de Melun en juin 1960, l'appel à la « paix des braves » et la proposition de cessez-le-feu locaux, a mesuré son échec total après les manifestions qui ont commencé à Aïn Témouchent, le 9 décembre, pour s'étendre à toutes les villes d'Algérie les jours suivants. Pour ces raisons, ce dernier n'admet pas la limitation de la commémoration de ce mouvement au 11 décembre 1960 uniquement mais à tout le mois de décembre 1960.
En décembre 1960, il y avait trois fronts, celui de De Gaulle, le front des colons et le Front de libération national (FLN). Ces trois fronts ont formé les mouvements de décembre 1960, a constaté l'historien. Aux manifestations de soutien à la politique de de Gaulle du 9 décembre, puis à celles des colons le 10 du même mois, succédèrent les manifestations populaires sous la direction du Front de libération nationale le 11 décembre pour exprimer l'unité du pays et le rassemblement du peuple autour de la Révolution, pour revendiquer l'indépendance totale.
Des rassemblements populaires de différentes couches de la société eurent lieu dans les places publiques à travers toutes les villes algériennes. Ainsi à Alger, la place du Champ de manœuvres (1er Mai actuellement) connut une densité populaire soudée et mobilisée derrière le drapeau national et les slogans de l'Indépendance et longue vie au Front de libération nationale. Elles envahirent la rue Michelet (Didouche Mourad actuellement) et affrontèrent les forces coloniales et les colons manifestants.
Les manifestations s'étendirent à tous les quartiers populaires d'Alger. Les slogans étaient unis autour de la levée du drapeau national, le Front de libération nationale, le Gouvernement Provisoire et Vive l'Algérie. Les manifestations qui durèrent plus d'une semaine, s'étendirent également à plusieurs villes algériennes et portaient les mêmes slogans.
Après la victoire politique flagrante réalisée par le FLN, en réponse à la politique de de Gaulle et des colons, le président du Gouvernement provisoire Ferhat Abbès prononça le 16/12/1960 un discours sous forme d'appel dans lequel il loua le courage du peuple et son attachement à l'indépendance nationale, qui a mis en échec la politique colonialiste et les crimes commis contre les civils isolés. Depuis, de Gaule a commencé à comprendre que la seule solution à la question algérienne réside dans l'ouverture de négociations avec le FLN.
Les conférenciers n'ont pas raté l'occasion pour rendre un grand hommage à la femme algérienne durant ces manifestations, et les défis qu'elle a relevés contre le colon français pendant la Guerre de libération. « Son effort, son abnégation, son patriotisme, son engagement sont aujourd'hui un exemple pour les autres femmes de par le monde engagées dans un combat pour la libération de leurs patries ».
Y. B.


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