La 5ème édition du colloque international "soufisme, culture et musique" a ouvert ses portes hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il sera l'hôte de cette ville jusqu'au 17 du même mois. Les organisateurs du colloque ont choisi pour thème de cette édition « la chevalerie spirituelle dans l'ordre rahmani ». Cette rencontre initiée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) sous l'égide du ministère de la Culture, verra la participation d'une cinquantaine de chercheurs algériens et étrangers, venus principalement des pays musulmans.« La connaissance des ordres chevaleresques, fondés sur une vision universaliste du monde, devient aujourd'hui, d'une importance vitale, au moment même où nos sociétés sont confrontées aux fléaux liés à la mondialisation sauvage et au choc des civilisations qui en résulte" ; c'est ainsi que justifie le Dr Zaim Khenchelaoui, président du comité scientifique de coordination du colloque, le choix du thème de cette édition. Surtout que la chevalerie spirituelle a joué un rôle considérable dans l'éclosion du mouvement de libération nationale dans la région. D'ailleurs ce coin de l'Algérie auquel l'interlocuteur approprie «une religiosité spécifique» et «un terroir historique de zaouïas, de sanctuaires maraboutiques et de séminaires coraniques», fut, depuis 1830, le terrain de plusieurs révoltes contre l'invasion française. Cette rencontre va, selon ses propos, contribuer à «la reconquête de notre avenir et à la réconciliation avec notre présent dans un esprit de dialogue». Le Dr Khenchelaoui rappelle que «la rahmâniyya, fondée par l'honorable Chérif Sidi Muhammad ben 'Abd Al-Rahmân al-Gashtûlî al-Azharî al-Zwâwî (1715/1793), a constitué le moteur de la résistance à l'occupation étrangère, incarnée par des figures héroïques tels cheikh A'Heddad, lâlla Fatma N'Soumer et cheikh El Mokrani". Le pouvoir colonial appelait cette voie «l'église d'Algérie» pour exprimer sa popularité et sa force. A rappeler que ce colloque, avant de jeter l'ancre dans la wilaya de Tizi Ouzou pour sa 5éme édition, a marqué de son passage chacune des wilayas de Mostaganem, Tlemcen, Béjaia et Alger. Il est à noter que durant cette 5éme édition du colloque «soufisme, culture et musique», les veillées spirituelles seront enrichies par des chants soufis. Les habitants de la wilaya pourront alors savourer l'interprétation des troupes venues des différentes régions du pays, de l'étranger, en plus des troupes locales. M.A. La 5ème édition du colloque international "soufisme, culture et musique" a ouvert ses portes hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il sera l'hôte de cette ville jusqu'au 17 du même mois. Les organisateurs du colloque ont choisi pour thème de cette édition « la chevalerie spirituelle dans l'ordre rahmani ». Cette rencontre initiée par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) sous l'égide du ministère de la Culture, verra la participation d'une cinquantaine de chercheurs algériens et étrangers, venus principalement des pays musulmans.« La connaissance des ordres chevaleresques, fondés sur une vision universaliste du monde, devient aujourd'hui, d'une importance vitale, au moment même où nos sociétés sont confrontées aux fléaux liés à la mondialisation sauvage et au choc des civilisations qui en résulte" ; c'est ainsi que justifie le Dr Zaim Khenchelaoui, président du comité scientifique de coordination du colloque, le choix du thème de cette édition. Surtout que la chevalerie spirituelle a joué un rôle considérable dans l'éclosion du mouvement de libération nationale dans la région. D'ailleurs ce coin de l'Algérie auquel l'interlocuteur approprie «une religiosité spécifique» et «un terroir historique de zaouïas, de sanctuaires maraboutiques et de séminaires coraniques», fut, depuis 1830, le terrain de plusieurs révoltes contre l'invasion française. Cette rencontre va, selon ses propos, contribuer à «la reconquête de notre avenir et à la réconciliation avec notre présent dans un esprit de dialogue». Le Dr Khenchelaoui rappelle que «la rahmâniyya, fondée par l'honorable Chérif Sidi Muhammad ben 'Abd Al-Rahmân al-Gashtûlî al-Azharî al-Zwâwî (1715/1793), a constitué le moteur de la résistance à l'occupation étrangère, incarnée par des figures héroïques tels cheikh A'Heddad, lâlla Fatma N'Soumer et cheikh El Mokrani". Le pouvoir colonial appelait cette voie «l'église d'Algérie» pour exprimer sa popularité et sa force. A rappeler que ce colloque, avant de jeter l'ancre dans la wilaya de Tizi Ouzou pour sa 5éme édition, a marqué de son passage chacune des wilayas de Mostaganem, Tlemcen, Béjaia et Alger. Il est à noter que durant cette 5éme édition du colloque «soufisme, culture et musique», les veillées spirituelles seront enrichies par des chants soufis. Les habitants de la wilaya pourront alors savourer l'interprétation des troupes venues des différentes régions du pays, de l'étranger, en plus des troupes locales. M.A.