L‘annonce ou plutôt la confirmation par le Premier ministre de l‘existence d‘un nouveau plan quinquennal pour le développement du pays, qui couvrira donc la période 2009-2013, est l‘illustration concrète de l‘engagement du président de la République à maintenir le cap en matière d‘investissements, quand bien même les prix du pétrole connaissent des chutes drastiques. Ahmed Ouyahia, qui s‘exprimait du haut de la tribune de l‘APN, jeudi, à l‘occasion de sa réponse aux questionnements formulés par les députés lors du débat portant sur le plan d‘action du gouvernement, a, en effet, aussi révélé que l‘Etat compte consacrer à ce plan une enveloppe qui oscille entre 100 et 150 milliards de dollars. Ouyahia, qui ne s‘est pas trop étalé sur les détails de cet ambitieux programme — le troisième qu‘engage le pays depuis l‘accession de Bouteflika à la magistrature suprême — a seulement souligné que l‘effort dans la réalisation des projets d‘infrastructures, dont les routes, les lignes de chemin de fer, l‘habitat…, se poursuivra inlassablement. Il a déjà déclaré, dimanche passé lorsqu‘il a présenté le plan d‘action du gouvernement, que l‘Algérie a encore les moyens financiers malgré la baisse des prix du baril de pétrole. « En faisant face à toutes les dépenses que nécessitent le développement du pays et même avec un baril à 30 dollars, l‘Algérie aura 50 milliards de dollars de réserves de change en 2014 » a-t-il ainsi soutenu pour rassurer l‘opinion publique. Réaffirmant que les réserves de change du pays s‘élèvent actuellement à 138 milliards de dollars, Ahmed Ouyahia a indiqué qu‘une partie de ces fonds « est déposée en bons de trésor aux Etats-Unis en toute sécurité ». Le Premier ministre, qui a tenu en haleine l‘assistance durant 3 heures au cours desquelles il a avancé des chiffres pour appuyer ses propos, a évoqué la question du développement local, infirmant les informations selon lesquelles il y a des disparités régionales dans l‘octroi des budgets. En donnant l‘exemple de nombreuses wilayas (Béjaïa, Tizi-Ouzou et Boumerdès), il dira que les budgets n‘ont pas encore été consommés dans leur ensemble. Dans cette même veine, il a parlé de la zone de Bellara, à El Milia (wilaya de Jijel) où seront implantés deux complexes de production d‘acier, l‘un en partenariat avec les indiens de Mital Steel et l‘autre avec un groupe égyptien. Il confirmera de même que le projet de l‘autoroute Est-Ouest aura un taux de réalisation de 80% en 2009 avant d‘énumère quelques projets, dont la livraison de 150.000 logements, qui seront achevés au mois de mars prochain. Le pétrole et l‘horizon 2030 La chute du prix du baril de pétrole, qui a pourtant atteint hier le seuil des 34 dollars, ne semble pas inquiéter outre mesure le Premier ministre. Dans son intervention, Ouyahia a en effet souligné que « le danger auquel fait face l‘Algérie ne réside pas dans la production mais dans son épuisement ». Il dira que dès 2030 la production nationale connaîtra un recul considérable. C‘est pourquoi, a-t-il ajouté « la crise du pétrole nous a conduits à réfléchir à libérer l‘Algérie d‘une économie basée sur les hydrocarbures, ce qui requiert un consensus national de tous les acteurs de la société ». Il a annoncé que si 97% de nos revenus proviennent de l‘exportation des hydrocarbures, il n‘en reste pas moins que 55% du PIB (produit intérieur brut) émanent du secteur de l‘agriculture et d‘autres activités. Evoquant les exportations algériennes hors hydrocarbures, il a estimé qu‘elles sont faibles, car les produits nationaux ont une qualité minime et ne sont pas compétitifs à cause aussi des coûts de production. Ouyahia, qui n‘a eu de cesse de proclamer la volonté de l‘Etat de pousser très loin les réformes, a déclaré que le gouvernement s‘apprête aussi à prendre une série de nouvelles mesures en vue de juguler la fraude et la corruption. Il a aussi annoncé que l‘Etat est sur le point d‘annoncer une nouvelle politique en matière d‘investissements, reconnaissant au passage l‘échec de la démarche entreprise jusqu‘à maintenant. « Il est temps de prendre de nouvelles mesures contre l‘import-import. Le plumage de l‘Algérie ne peut plus durer, l‘Algérie n‘est pas un poulet » a-t-il notamment souligné. Le discours de Ahmed Ouyahia augure certainement d‘une nouvelle ère et, d‘ailleurs, il a confirmé qu‘un vaste programme de réforme des structures de l‘Etat à travers de nouvelles lois sera lancé au même moment que l‘initiation de nouvelles réformes dans la justice et l‘administration et ce, pour conforter l‘Etat de droit. 18 statuts particuliers butent sur leur non-conformité au statut général de la Fonction publique Le Premier ministre a évoqué le dossier de l'élaboration des statuts particuliers, dont la finalisation devrait ouvrir la voie aux négociations sur le nouveau régime indemnitaire et, par conséquent, à de nouvelles augmentations dans les salaires des fonctionnaires. En effet, si 18 statuts seulement ont été adoptés par le gouvernement d'autres attendent de voir le jour. Ahmed Ouyahia a dans ce sens annoncé que l'examen de 18 statuts particuliers bute encore sur plusieurs obstacles, dont notamment celui de faire passer une loi en contradiction avec le statut général de la Fonction publique qui doit impérativement être respecté. Il dira que 3 autres statuts particuliers seront parachevés vers la fin janvier, alors que 5 autres n'ont pas atterri à la Direction générale de la Fonction publique. Le contrat signé avec Dubaï Ports World est "lucratif à plus d'un plan" Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a indiqué, que le contrat conclu entre le groupe émirati Dubaï Ports World et les deux Entreprises portuaires d'Alger et de Djendjen (wilaya de Jijel) "est une opération lucrative pour le pays à plus d'un plan». Car, a t-il indiqué, «ce contrat n'est nullement une vente ou une cession, mais il s'agit d'une concession». Et d'ailleurs, selon Ouyahia, qui a pointé un doigt accusateur en direction de certains groupes d'intérêt et autres lobbies, qui affectionnent le statu quo, aucun travailleur ne sera licencié. Ces contrats sont nécessaires aux yeux de l'orateur, car pour Alger cela va éviter la perte de 250 millions de dollars par an, qui représentent la facture des surestaries. « Je suis une exception dans le système algérien » Ahmed Ouyahia a surpris quelque peu l'assistance lorsqu'il a déclaré être « une exception dans le système algérien », avant d'ajouter : « Je suis le seul revenant ». Le Premier ministre a certainement raison. N'est-il pas le seul politique à avoir conduit 3 fois le gouvernement en l'espace de 12 ans ? L‘annonce ou plutôt la confirmation par le Premier ministre de l‘existence d‘un nouveau plan quinquennal pour le développement du pays, qui couvrira donc la période 2009-2013, est l‘illustration concrète de l‘engagement du président de la République à maintenir le cap en matière d‘investissements, quand bien même les prix du pétrole connaissent des chutes drastiques. Ahmed Ouyahia, qui s‘exprimait du haut de la tribune de l‘APN, jeudi, à l‘occasion de sa réponse aux questionnements formulés par les députés lors du débat portant sur le plan d‘action du gouvernement, a, en effet, aussi révélé que l‘Etat compte consacrer à ce plan une enveloppe qui oscille entre 100 et 150 milliards de dollars. Ouyahia, qui ne s‘est pas trop étalé sur les détails de cet ambitieux programme — le troisième qu‘engage le pays depuis l‘accession de Bouteflika à la magistrature suprême — a seulement souligné que l‘effort dans la réalisation des projets d‘infrastructures, dont les routes, les lignes de chemin de fer, l‘habitat…, se poursuivra inlassablement. Il a déjà déclaré, dimanche passé lorsqu‘il a présenté le plan d‘action du gouvernement, que l‘Algérie a encore les moyens financiers malgré la baisse des prix du baril de pétrole. « En faisant face à toutes les dépenses que nécessitent le développement du pays et même avec un baril à 30 dollars, l‘Algérie aura 50 milliards de dollars de réserves de change en 2014 » a-t-il ainsi soutenu pour rassurer l‘opinion publique. Réaffirmant que les réserves de change du pays s‘élèvent actuellement à 138 milliards de dollars, Ahmed Ouyahia a indiqué qu‘une partie de ces fonds « est déposée en bons de trésor aux Etats-Unis en toute sécurité ». Le Premier ministre, qui a tenu en haleine l‘assistance durant 3 heures au cours desquelles il a avancé des chiffres pour appuyer ses propos, a évoqué la question du développement local, infirmant les informations selon lesquelles il y a des disparités régionales dans l‘octroi des budgets. En donnant l‘exemple de nombreuses wilayas (Béjaïa, Tizi-Ouzou et Boumerdès), il dira que les budgets n‘ont pas encore été consommés dans leur ensemble. Dans cette même veine, il a parlé de la zone de Bellara, à El Milia (wilaya de Jijel) où seront implantés deux complexes de production d‘acier, l‘un en partenariat avec les indiens de Mital Steel et l‘autre avec un groupe égyptien. Il confirmera de même que le projet de l‘autoroute Est-Ouest aura un taux de réalisation de 80% en 2009 avant d‘énumère quelques projets, dont la livraison de 150.000 logements, qui seront achevés au mois de mars prochain. Le pétrole et l‘horizon 2030 La chute du prix du baril de pétrole, qui a pourtant atteint hier le seuil des 34 dollars, ne semble pas inquiéter outre mesure le Premier ministre. Dans son intervention, Ouyahia a en effet souligné que « le danger auquel fait face l‘Algérie ne réside pas dans la production mais dans son épuisement ». Il dira que dès 2030 la production nationale connaîtra un recul considérable. C‘est pourquoi, a-t-il ajouté « la crise du pétrole nous a conduits à réfléchir à libérer l‘Algérie d‘une économie basée sur les hydrocarbures, ce qui requiert un consensus national de tous les acteurs de la société ». Il a annoncé que si 97% de nos revenus proviennent de l‘exportation des hydrocarbures, il n‘en reste pas moins que 55% du PIB (produit intérieur brut) émanent du secteur de l‘agriculture et d‘autres activités. Evoquant les exportations algériennes hors hydrocarbures, il a estimé qu‘elles sont faibles, car les produits nationaux ont une qualité minime et ne sont pas compétitifs à cause aussi des coûts de production. Ouyahia, qui n‘a eu de cesse de proclamer la volonté de l‘Etat de pousser très loin les réformes, a déclaré que le gouvernement s‘apprête aussi à prendre une série de nouvelles mesures en vue de juguler la fraude et la corruption. Il a aussi annoncé que l‘Etat est sur le point d‘annoncer une nouvelle politique en matière d‘investissements, reconnaissant au passage l‘échec de la démarche entreprise jusqu‘à maintenant. « Il est temps de prendre de nouvelles mesures contre l‘import-import. Le plumage de l‘Algérie ne peut plus durer, l‘Algérie n‘est pas un poulet » a-t-il notamment souligné. Le discours de Ahmed Ouyahia augure certainement d‘une nouvelle ère et, d‘ailleurs, il a confirmé qu‘un vaste programme de réforme des structures de l‘Etat à travers de nouvelles lois sera lancé au même moment que l‘initiation de nouvelles réformes dans la justice et l‘administration et ce, pour conforter l‘Etat de droit. 18 statuts particuliers butent sur leur non-conformité au statut général de la Fonction publique Le Premier ministre a évoqué le dossier de l'élaboration des statuts particuliers, dont la finalisation devrait ouvrir la voie aux négociations sur le nouveau régime indemnitaire et, par conséquent, à de nouvelles augmentations dans les salaires des fonctionnaires. En effet, si 18 statuts seulement ont été adoptés par le gouvernement d'autres attendent de voir le jour. Ahmed Ouyahia a dans ce sens annoncé que l'examen de 18 statuts particuliers bute encore sur plusieurs obstacles, dont notamment celui de faire passer une loi en contradiction avec le statut général de la Fonction publique qui doit impérativement être respecté. Il dira que 3 autres statuts particuliers seront parachevés vers la fin janvier, alors que 5 autres n'ont pas atterri à la Direction générale de la Fonction publique. Le contrat signé avec Dubaï Ports World est "lucratif à plus d'un plan" Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a indiqué, que le contrat conclu entre le groupe émirati Dubaï Ports World et les deux Entreprises portuaires d'Alger et de Djendjen (wilaya de Jijel) "est une opération lucrative pour le pays à plus d'un plan». Car, a t-il indiqué, «ce contrat n'est nullement une vente ou une cession, mais il s'agit d'une concession». Et d'ailleurs, selon Ouyahia, qui a pointé un doigt accusateur en direction de certains groupes d'intérêt et autres lobbies, qui affectionnent le statu quo, aucun travailleur ne sera licencié. Ces contrats sont nécessaires aux yeux de l'orateur, car pour Alger cela va éviter la perte de 250 millions de dollars par an, qui représentent la facture des surestaries. « Je suis une exception dans le système algérien » Ahmed Ouyahia a surpris quelque peu l'assistance lorsqu'il a déclaré être « une exception dans le système algérien », avant d'ajouter : « Je suis le seul revenant ». Le Premier ministre a certainement raison. N'est-il pas le seul politique à avoir conduit 3 fois le gouvernement en l'espace de 12 ans ?