A quelques jours de Noël et du Nouvel an, la majorité des Constantinois adopte une attitude d'indifférence totale par rapport à ces fêtes « imposées », dit-on, par l' Occident. Si l'universalité du 1er janvier ne fait l'objet d'aucune contradiction puisque c'est un jour férié pour l'ensemble des musulmans, la fête de Noël pose un vrai problème. A Constantine, où il n'est question ni de sapin ni de cadeaux offerts par le père Noël pour l'écrasante majorité des habitants de cette ville, certains pâtissiers trouvent chaque année une clientèle nombreuse pour écouler leurs bûches. Ce qu'il faut noter, c'est le profil assez effacé de l'ensemble des établissements hôteliers qui ne font pas beaucoup de bruit autour de ces fêtes. Pas la moindre trace de publicité ! Si des soirées animées sont programmées, on a l'impression qu'elles le sont dans l'intimité. A Constantine, les valeurs morales conservatrices et le discours religieux hostile à la célébration de ces deux fêtes chrétiennes, pour beaucoup de Constantinois, dominent. De nombreux imams ont mis en garde, dans leurs prêches du vendredi, les fidèles contre ce qu'ils ont appelé « d'attitude suiviste et inféodée » qui, selon eux, n'a pas sa raison d'être. Reste que parmi une frange importante des jeunes, même s'ils sont musulmans à part entière, on ne veut surtout pas rater une occasion pour «s'éclater» en programmant des soirées intimes ! D'autres, plus nantis, prennent la direction de la Tunisie ou du Sud pour profiter pleinement de ces fêtes. Les agences de voyages se trouvent dépassées par le nombre impressionnant de réservations, indiquent-on. A quelques jours de Noël et du Nouvel an, l'ambiance générale à Constantine est toujours glaciale et monotone. Les devantures des pâtissiers et de commerçants sont dénuées d'objets de décoration. Pour les habitants des quartiers populaires, le jour où «Papa Noël» les sauvera de leurs conditions sociales misérables, ils y croiront peut-être ! C'est dire qu'hormis une minorité de nantis qui sont décidés à marquer l'évènement, la majorité a l'esprit ailleurs. D'année en année, Constantine, jadis riche de son patrimoine culturel et sa tolérance, perd peu à peu ses références et ses repères. Parler de Noël à Constantine ou à Kaboul, c'est presque pareil ! K. B. A quelques jours de Noël et du Nouvel an, la majorité des Constantinois adopte une attitude d'indifférence totale par rapport à ces fêtes « imposées », dit-on, par l' Occident. Si l'universalité du 1er janvier ne fait l'objet d'aucune contradiction puisque c'est un jour férié pour l'ensemble des musulmans, la fête de Noël pose un vrai problème. A Constantine, où il n'est question ni de sapin ni de cadeaux offerts par le père Noël pour l'écrasante majorité des habitants de cette ville, certains pâtissiers trouvent chaque année une clientèle nombreuse pour écouler leurs bûches. Ce qu'il faut noter, c'est le profil assez effacé de l'ensemble des établissements hôteliers qui ne font pas beaucoup de bruit autour de ces fêtes. Pas la moindre trace de publicité ! Si des soirées animées sont programmées, on a l'impression qu'elles le sont dans l'intimité. A Constantine, les valeurs morales conservatrices et le discours religieux hostile à la célébration de ces deux fêtes chrétiennes, pour beaucoup de Constantinois, dominent. De nombreux imams ont mis en garde, dans leurs prêches du vendredi, les fidèles contre ce qu'ils ont appelé « d'attitude suiviste et inféodée » qui, selon eux, n'a pas sa raison d'être. Reste que parmi une frange importante des jeunes, même s'ils sont musulmans à part entière, on ne veut surtout pas rater une occasion pour «s'éclater» en programmant des soirées intimes ! D'autres, plus nantis, prennent la direction de la Tunisie ou du Sud pour profiter pleinement de ces fêtes. Les agences de voyages se trouvent dépassées par le nombre impressionnant de réservations, indiquent-on. A quelques jours de Noël et du Nouvel an, l'ambiance générale à Constantine est toujours glaciale et monotone. Les devantures des pâtissiers et de commerçants sont dénuées d'objets de décoration. Pour les habitants des quartiers populaires, le jour où «Papa Noël» les sauvera de leurs conditions sociales misérables, ils y croiront peut-être ! C'est dire qu'hormis une minorité de nantis qui sont décidés à marquer l'évènement, la majorité a l'esprit ailleurs. D'année en année, Constantine, jadis riche de son patrimoine culturel et sa tolérance, perd peu à peu ses références et ses repères. Parler de Noël à Constantine ou à Kaboul, c'est presque pareil ! K. B.