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La face cachée de la récolte des olives
Des accidents à répétition et risque sécuritaire
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 01 - 2009

La campagne 2008-2009 de la cueillette des olives a déjà commencé. Le coup de starter de l'opération a été donné à partir du 15 décembre dernier. À l'instar des autres régions du pays, la Kabylie vit intensément cet événement qui ne passe pas inaperçu, non seulement par son rituel, mais aussi par ses retombées économiques. Ceci, pour le côté visible de l'iceberg. Il y a aussi un autre côté, tout aussi important, mais dont on parle moins. Ce sont les accidents de toutes sortes induits par cette activité.
La campagne 2008-2009 de la cueillette des olives a déjà commencé. Le coup de starter de l'opération a été donné à partir du 15 décembre dernier. À l'instar des autres régions du pays, la Kabylie vit intensément cet événement qui ne passe pas inaperçu, non seulement par son rituel, mais aussi par ses retombées économiques. Ceci, pour le côté visible de l'iceberg. Il y a aussi un autre côté, tout aussi important, mais dont on parle moins. Ce sont les accidents de toutes sortes induits par cette activité.
La récolte des olives est plus pénible que l'on y pense. Les risques sont nombreux pendant l'opération de la récolte. Malgré l'absence de chiffres officiels, on peut conclure à travers des déclarations faites par des cultivateurs que l'activité de cueillette des olives en comporte plusieurs, pouvant engendrer des blessures, voire des décès.
Mohand Améziane, un vieil homme d'Ait Yahia Moussa, parle avec passion de son métier légué par ses aïeuls, mais n'omet pas de mettre en exergue les dangers qu'il comporte. Il en identifie trois : Premièrement, le relief escarpé des oliveraies de la région centre du pays. Les chemins étroits et les rivières rendent la circulation et le transport de l'olive plus difficile, même si aujourd'hui, des ponts et des pistes, plus ou moins praticables, ont été réalisés. Par ailleurs, avec tous ces maquis de la région, le paysan est forcé de transporter ses caisses chargées d'olive à dos d'âne.
Deuxièmement, la période de la récolte. C'est en hiver que l'olivier donne ses fruits. Cette conjoncture rend l'activité de cueillette plus pénible est plus dangereuse. Quand l'olivier est mouillé, la couche supérieure de l'arbre devient glissante. Grimper sur l'arbre dans ces conditions constitue un réel danger. « Des dizaines de personnes se blessent à chaque saison de récolte, et, parfois, il y en a même qui décèdent », révèle Mohand Ameziane. Il affirme qu'une quinzaine de personnes de son village sont mortes en tombant d'un olivier. Il ajoute que parmi les raisons qui poussent le cultivateur à grimper au sommet de l'arbre, il y a l' exigence d ‘ une bonne exploitation de l'olivier, qui nécessite une récolte qui se fait exclusivement à la main car le gaulage, procédé souvent utilisé, détruit l'arbre, soutient notre interlocuteur.
Cela dit, le danger a juste changé de nature depuis quelques années, à en croire Mohand Ameziane. Les risques d'aujourd'hui sont plus importants que ceux qui ont accompagné la cueillette des olives des siècles durant. Ainsi l'aspect sécuritaire vient se greffer aux dangers traditionnellement admis par les habitants de la région. Les oliveraies sont en effet situées, pour la plupart, loin des villages.
Avec des prix allant de 450 à 600 DA le litre, du moins selon les prix pratiqués jusque-là, le villageois ne semble pas aussi content, en considérant les risque de ce métier et les vertus thérapeutiques inégalables de l'huile d'olive, a suggéré Mohand Améziane .
Malgré tous ces risques, Mohand Améziane n'est guère prêt à renoncer à ce métier. La campagne de la cueillette des olives reste une manifestation qui se distingue par beaucoup de facteurs qui n'ont de sens que la force d'une communauté à vivre dans l'union et la solidarité. Une activité traditionnelle à la fois économique et culturelle et une occasion pour les villageois de montrer leur sens de la solidarité, pour son importance dans la vie quotidienne. D'ailleurs, elle constitue une source de revenus très considérable pour des familles entières.
Y. B.
La récolte des olives est plus pénible que l'on y pense. Les risques sont nombreux pendant l'opération de la récolte. Malgré l'absence de chiffres officiels, on peut conclure à travers des déclarations faites par des cultivateurs que l'activité de cueillette des olives en comporte plusieurs, pouvant engendrer des blessures, voire des décès.
Mohand Améziane, un vieil homme d'Ait Yahia Moussa, parle avec passion de son métier légué par ses aïeuls, mais n'omet pas de mettre en exergue les dangers qu'il comporte. Il en identifie trois : Premièrement, le relief escarpé des oliveraies de la région centre du pays. Les chemins étroits et les rivières rendent la circulation et le transport de l'olive plus difficile, même si aujourd'hui, des ponts et des pistes, plus ou moins praticables, ont été réalisés. Par ailleurs, avec tous ces maquis de la région, le paysan est forcé de transporter ses caisses chargées d'olive à dos d'âne.
Deuxièmement, la période de la récolte. C'est en hiver que l'olivier donne ses fruits. Cette conjoncture rend l'activité de cueillette plus pénible est plus dangereuse. Quand l'olivier est mouillé, la couche supérieure de l'arbre devient glissante. Grimper sur l'arbre dans ces conditions constitue un réel danger. « Des dizaines de personnes se blessent à chaque saison de récolte, et, parfois, il y en a même qui décèdent », révèle Mohand Ameziane. Il affirme qu'une quinzaine de personnes de son village sont mortes en tombant d'un olivier. Il ajoute que parmi les raisons qui poussent le cultivateur à grimper au sommet de l'arbre, il y a l' exigence d ‘ une bonne exploitation de l'olivier, qui nécessite une récolte qui se fait exclusivement à la main car le gaulage, procédé souvent utilisé, détruit l'arbre, soutient notre interlocuteur.
Cela dit, le danger a juste changé de nature depuis quelques années, à en croire Mohand Ameziane. Les risques d'aujourd'hui sont plus importants que ceux qui ont accompagné la cueillette des olives des siècles durant. Ainsi l'aspect sécuritaire vient se greffer aux dangers traditionnellement admis par les habitants de la région. Les oliveraies sont en effet situées, pour la plupart, loin des villages.
Avec des prix allant de 450 à 600 DA le litre, du moins selon les prix pratiqués jusque-là, le villageois ne semble pas aussi content, en considérant les risque de ce métier et les vertus thérapeutiques inégalables de l'huile d'olive, a suggéré Mohand Améziane .
Malgré tous ces risques, Mohand Améziane n'est guère prêt à renoncer à ce métier. La campagne de la cueillette des olives reste une manifestation qui se distingue par beaucoup de facteurs qui n'ont de sens que la force d'une communauté à vivre dans l'union et la solidarité. Une activité traditionnelle à la fois économique et culturelle et une occasion pour les villageois de montrer leur sens de la solidarité, pour son importance dans la vie quotidienne. D'ailleurs, elle constitue une source de revenus très considérable pour des familles entières.
Y. B.


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