Les administrations algériennes vivent une anarchie totale. Un constat confirmé par un grand nombre de citoyens et opérateurs économiques qui n'hésitent pas à évoquer les multiples embûches et obstacles montés et imposés par certains agents administrateurs sans foi ni loi. Il faut reconnaître que la chaîne de la bureaucratie est devenue tellement dense et en même temps opaque que les services de lutte contre ce fléau n'arrivent plus à éradiquer ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. Au fur et à mesure, les pratiques bureaucratiques recouvrent un aspect légitime. Du premier responsable de l'administration jusqu'à l'appariteur, en passant par le simple administrateur, c'est tout le monde qui mène sa loi au sein des structures administratives. Principale victime : le citoyen. Pour retirer un simple document, il faut «gâter» tout le personnel de l'administration. Le chef et ses subalternes ! Il faut traiter avec une grande bonté tous ceux censés être là, au service du citoyen. Une demi-journée passée au sein du secteur urbain Aouinet El-Foul, du centre-ville, nous a permis de constater de visu tous les malheurs que subissent quotidiennement les citoyens pour un simple extrait de naissance. Des chaînes interminables de personnes se forment quotidiennement dans ladite administration. Tous les guichets dégorgent de citoyens mais le personnel a complètement la tête ailleurs. La tension monte de plusieurs crans parmi les citoyens qui viennent d'être sommés de quitter les lieux car c'est l'heure du déjeuner. Les agents derrière leurs guichets se relâchent. On a comme l'impression qu'ils provoquent les citoyens avec les grimaces qu'ils se payent. «Je suis là depuis 8h du matin, et comme vous le voyez, je rentre bredouille. Pour un extrait de naissance original on vous fait endurer toutes les misères», s'insurge Fatah qui reste, cependant, catégorique : «La chipa, ils ne l'auront jamais. C'est ahurissant, il suffit de verser quelques miettes et l'affaire est réglée.» L'archaïsme du système administratif continue de freiner toutes les réformes. K. B. Les administrations algériennes vivent une anarchie totale. Un constat confirmé par un grand nombre de citoyens et opérateurs économiques qui n'hésitent pas à évoquer les multiples embûches et obstacles montés et imposés par certains agents administrateurs sans foi ni loi. Il faut reconnaître que la chaîne de la bureaucratie est devenue tellement dense et en même temps opaque que les services de lutte contre ce fléau n'arrivent plus à éradiquer ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. Au fur et à mesure, les pratiques bureaucratiques recouvrent un aspect légitime. Du premier responsable de l'administration jusqu'à l'appariteur, en passant par le simple administrateur, c'est tout le monde qui mène sa loi au sein des structures administratives. Principale victime : le citoyen. Pour retirer un simple document, il faut «gâter» tout le personnel de l'administration. Le chef et ses subalternes ! Il faut traiter avec une grande bonté tous ceux censés être là, au service du citoyen. Une demi-journée passée au sein du secteur urbain Aouinet El-Foul, du centre-ville, nous a permis de constater de visu tous les malheurs que subissent quotidiennement les citoyens pour un simple extrait de naissance. Des chaînes interminables de personnes se forment quotidiennement dans ladite administration. Tous les guichets dégorgent de citoyens mais le personnel a complètement la tête ailleurs. La tension monte de plusieurs crans parmi les citoyens qui viennent d'être sommés de quitter les lieux car c'est l'heure du déjeuner. Les agents derrière leurs guichets se relâchent. On a comme l'impression qu'ils provoquent les citoyens avec les grimaces qu'ils se payent. «Je suis là depuis 8h du matin, et comme vous le voyez, je rentre bredouille. Pour un extrait de naissance original on vous fait endurer toutes les misères», s'insurge Fatah qui reste, cependant, catégorique : «La chipa, ils ne l'auront jamais. C'est ahurissant, il suffit de verser quelques miettes et l'affaire est réglée.» L'archaïsme du système administratif continue de freiner toutes les réformes. K. B.