La violence qui s'exprime dans toutes ses formes dans les établissements scolaires «est un phénomène sérieux qui doit être pris en charge», souligne Ahmed Khaled, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (UNAPE). Contacté par nos soins, au sujet de la mort de la jeune collégienne, le premier responsable de l'UNAPE, avoue ne pas disposer, pour l'instant, d'informations fiables sur cet incident. «Nous avons chargé notre délégué de Annaba de nous faire parvenir un rapport circonstancié sur cet évènement», nous révèle-t-il. Il pense néanmoins qu' «il y a tentative de la part de l'administration et des enseignants de cet établissement de camoufler la vérité». En tout état de cause, il estime que «la violence au sein des établissements scolaires a dépassé les limites», jetant un pavé dans la mare. «90% des enseignants manquent de formation psychologique et pédagogique», a-t-il affirmé. Le patron de l'UNAPE, qui a exercé de longues années dans l'éducation nationale connaît parfaitement le monde dans lequel il a passé une partie de sa vie. Il s'insurge contre ceux qui trouvent des excuses dans le comportement violent des enseignants à l'égard des potaches. «C'est bizarre», dit-il étonné, arguant que « l'éducateur doit être un exemple qui assume ses responsabilités devant Dieu et la société», souligne-t-il. «Les excuses comme la maladie, la dépression nerveuse et en général l'état de santé des enseignants, pour justifier la violence contre des enfants, sont des arguments qui ne sont pas valables», s'exclame-t-il, observant que toute une série de mesures est prévue par la législation du travail (congé de maladie de courte ou longue durée) pour accompagner ces cas. Notre interlocuteur estime que les associations des parents d'élèves ne jouent pas le rôle qui leur est dévolu au sein des établissements scolaires et se désole de cet état de fait. Dans un CEM (collège d'enseignement moyen), à Bouzaréah (Alger), dit-il «les 21 membres du comité des parents d'élèves de cet établissement se sont interrogés sur le rôle que peut jouer leur association et les missions qu'ils peuvent remplir dans l'intérêt de la bonne marche du CEM». Il juge qu' «il faut remédier dans l'immédiat à ce phénomène ». Pour cela, l'UNAPE compte, annonce-t-il «organiser en juin prochain une journée d'étude ou un séminaire sur la formation des Associations des parents d'élèves». Pour sa part, l'ex-président de l'UNAPE, Khaled Ahmed, estime que la violence des enseignants et des élèves dans les enceintes de l'éducation nationale «est un phénomène qu'il faut prendre en charge sérieusement», soulignant que «la situation générale du pays ne facilite pas la tâche». Les avis des uns et des autres se rejoignent sur un point : le phénomène a dépassé les limites et il faut mettre le holà par tous les moyens que permet la loi. S. B. La violence qui s'exprime dans toutes ses formes dans les établissements scolaires «est un phénomène sérieux qui doit être pris en charge», souligne Ahmed Khaled, président de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (UNAPE). Contacté par nos soins, au sujet de la mort de la jeune collégienne, le premier responsable de l'UNAPE, avoue ne pas disposer, pour l'instant, d'informations fiables sur cet incident. «Nous avons chargé notre délégué de Annaba de nous faire parvenir un rapport circonstancié sur cet évènement», nous révèle-t-il. Il pense néanmoins qu' «il y a tentative de la part de l'administration et des enseignants de cet établissement de camoufler la vérité». En tout état de cause, il estime que «la violence au sein des établissements scolaires a dépassé les limites», jetant un pavé dans la mare. «90% des enseignants manquent de formation psychologique et pédagogique», a-t-il affirmé. Le patron de l'UNAPE, qui a exercé de longues années dans l'éducation nationale connaît parfaitement le monde dans lequel il a passé une partie de sa vie. Il s'insurge contre ceux qui trouvent des excuses dans le comportement violent des enseignants à l'égard des potaches. «C'est bizarre», dit-il étonné, arguant que « l'éducateur doit être un exemple qui assume ses responsabilités devant Dieu et la société», souligne-t-il. «Les excuses comme la maladie, la dépression nerveuse et en général l'état de santé des enseignants, pour justifier la violence contre des enfants, sont des arguments qui ne sont pas valables», s'exclame-t-il, observant que toute une série de mesures est prévue par la législation du travail (congé de maladie de courte ou longue durée) pour accompagner ces cas. Notre interlocuteur estime que les associations des parents d'élèves ne jouent pas le rôle qui leur est dévolu au sein des établissements scolaires et se désole de cet état de fait. Dans un CEM (collège d'enseignement moyen), à Bouzaréah (Alger), dit-il «les 21 membres du comité des parents d'élèves de cet établissement se sont interrogés sur le rôle que peut jouer leur association et les missions qu'ils peuvent remplir dans l'intérêt de la bonne marche du CEM». Il juge qu' «il faut remédier dans l'immédiat à ce phénomène ». Pour cela, l'UNAPE compte, annonce-t-il «organiser en juin prochain une journée d'étude ou un séminaire sur la formation des Associations des parents d'élèves». Pour sa part, l'ex-président de l'UNAPE, Khaled Ahmed, estime que la violence des enseignants et des élèves dans les enceintes de l'éducation nationale «est un phénomène qu'il faut prendre en charge sérieusement», soulignant que «la situation générale du pays ne facilite pas la tâche». Les avis des uns et des autres se rejoignent sur un point : le phénomène a dépassé les limites et il faut mettre le holà par tous les moyens que permet la loi. S. B.