Lors de l'entrainement sportif, l'organisme met en route des mécanismes protecteurs. Le métabolisme phosphocalcique (vitamine D, calcitronine, parathormone) renforce la résistance osseuse en augmentant sa densité. Lors de l'entrainement sportif, l'organisme met en route des mécanismes protecteurs. Le métabolisme phosphocalcique (vitamine D, calcitronine, parathormone) renforce la résistance osseuse en augmentant sa densité. Cependant, à l'accélération des métabolismes répond une augmentation de production des déchets et une perte supplémentaire de production de substances indispensables au bon fonctionnement enzymatique. Ces points sont compensés par une adaptation rénale et un contrôle des apports alimentaires liquides comme solides. Si toutes les modifications précédemment énoncées échappent, et heureusement, au contrôle de l'individu concerné, il peut cependant, consciemment interagir sur leurs aspects qualitatifs : renforcement, inhibition… des «objets» supports de maîtrise volontaire de la part de l'acteur sportif, nous ne retiendrons ici que les manifestations utilisées comme lieu de déplacement de l'investissement sportif de haut niveau : leur étude permet d'apprécier là ou en est le sujet de son désir sportif. Il s'agit principalement de son comportement alimentaire et de ses relations avec la sensation douloureuse. b-Comportement alimentaire L'alimentation correspond aux apports hydriques et énergétiques nécessaires eu bon rendement de la «machine humaine». Complétant l'intérêt énergétique des nutriments, la qualité de la performance et la sécurité du sportif dépendent en grande partie du bon équilibre hydroélectrolytique. Cet équilibre est dangereusement perturbé lors de l'exercice, des électrolytes et des pertes sudorales régulant l'hyperthermie d'effort. Il est donc nécessaire d'assurer la régulation constante de la baisse du pH liée à la libération de radicaux acides durant l'exercice. Il faut également prendre en compte le fait que l'apport en oligo-éléments essentiels (Co, Cr, Cu, F, I, Mn, Se, Zn) peut être parfois, compromis dans les régimes sophistiqués à visée non alimentaire. Ceci est particulièrement vrai dans les pertes de poids forcées destinées à satisfaire aux exigences de la balance dans les disciplines à catégorie de poids. S'ils conditionnent la performance, ces aspects son également fondamentaux dans la qualité et la vitesse de récupération. Les besoins en vitamines sont accrus. On notera l'importante augmentation des besoins en vitamines du groupe B (vitamines nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs) et en vitamine C. De même, les besoins de certains minéraux sont augmentés. C'est le cas du Magnésium (Mg), cofacteur de nombreux enzymes. Les besoins en Mg sont évalués à : l 350 mg/24 heures chez la femme peu active. l 400 mg/24 heures chez l'homme peu actif. Ils sont très augmentés chez les sujets actifs : l 450 mg/24 heures chez la femme sportive. l 600 mg/24 heures chez l'homme sportif. En effet, le sport entraine une modification de la répartition de ce minéral qui se déplace du sang vers les tissus utilisateurs. L'élimination urinaire du Mg est par ailleurs accrue. L'entrainement, s'il permet une adaptation pour préserver les stocks de Mg, est parfois insuffisant. Un épuisement chronique des réserves de Mg peut se voir chez les sportifs. Ces effets négatifs affecteront l'endurance, la récupération, le sommeil… Lors de la pratique sportive, la calcémie est maintenue par un jeu complexe de régulations hormonales. Cette homéostasie est maintenue aux dépens du calcium osseux, et est prioritaire dans la conduction nerveuse, l'excitabilité neuromusculaire, la contraction musculaire mais aussi dans les régulations hormonales. Les pertes calciques sont particulièrement augmentées lors d'une sudation importante. Associée à la régularité des entrainements, l'alimentation participe de la pression exercée sur le sujet-athlète pour aboutir à la néoformation d'un corps scientifico-technique. La nécessité d'un apport énergétique contrôlé place les ingestions alimentaires comme les boissons au-delà d'un simple besoin. Elles correspondent à des exigences de poids et d'esthétique corporels que l'athlète se fixe lui-même ou que lui imposent les règles de la compétition. L'alimentation solide comme liquide doit aussi «couvrir» la recharge énergétique en substances vitales afin que la récupération soit la plus efficace et la plus rapide possible. L'alimentation de notre jeune sportif va s'organiser autour de deux préoccupations : boire sans soif, «jouer» avec sa sensation de faim. Il est évident qu'aucun sportif ne peut se permettre d'attendre de percevoir la sensation de soif pour boire. En effet, nous savons que celle-ci correspond alors à une forte déshydratation extracellulaire mettant en danger l'efficacité motrice. Il devient donc impossible de s'appuyer sur la satisfaction du besoin de boire pour effectuer ce geste quotidien et vital. Il va falloir trouver une autre source de plaisir pour supporter cette contrainte. C'est ainsi que l'adolescent va retrouver les sources de satisfaction orales, antérieurement utilisées. De nombreux auteurs ont observé chez le jeune enfant, l'existence d'un plaisir lié à l'excitation de la bouche et de la zone péribuccale, plaisir indépendant du plaisir alimentaire. Il est probable que ce soit cette raison qui motive, chez les sportifs l'utilisation de «bouteilles» (plus ou moins nommées de manière familière), le choix privilégié de boissons gazeuses ou très sucrées ainsi que la nécessité de «mâchouiller» du chewing-gum, ou encore l'attirance pour le tabac… Les conduites de grignotage peuvent être également évoquées dans ce cadre. Avoir la bouche pleine et l'estomac juste assez rempli permet de profiter des sensations orales presque exclusivement puisque la faim est ainsi repoussée, à la limite de la conscience. S'exerce alors un dialogue avec cette excitation qui peut devenir, avec le miroir et la balance, un véritable lieu de déplacement/évitement/dilution des tensions anxieuses liées aux enjeux sportifs à proprement parler. c- Installation d'un état douloureux La pratique sportive intensive peut être vue comme l'installation d'un «état douloureux» témoignant non de lésions corporelles mais du maintien actif d'un état d'excitation : «Après quinze jours d'arrêt de l'entrainement, je me sens mou. Avoir mal me manque» peuvent dire certains athlètes. Parfois, cette excitation est révélée par un déplacement sur une autre sensation comme la peur. Ce mouvement psychique permet de nier (ou reporter à plus tard) le désagrément douloureux. S'il concerne la faim, il se repère par le jeu effectué autour de la nourriture. Cette émotion est évoquée comme synonyme d'une excitation-même et recherchée comme telle. J-F Cuisine (adepte du parafix à courte distance) la décrit ainsi : «La peur est une drogue dure. Quand on a mis le doigt dedans l'engrenage, on est obligé d'augmenter sans cesse la dose. On recherche sa peur toujours plus loin, toujours plus fort. Ce sont quelques secondes d'éternité volées à la mort. Chaque pont est différent. Quand on regarde en bas, c'est soi-même que l'on voit. Le vide est un miroir. Il faut traverser ce miroir, faire exploser sa peur et regarder ces mille petits éclats de plaisir pour vous éclater la tête. Et il y a toujours un pont, plus beau, plus loin, pour aller encore plus au fond de soi». Dr A. K. B. Cependant, à l'accélération des métabolismes répond une augmentation de production des déchets et une perte supplémentaire de production de substances indispensables au bon fonctionnement enzymatique. Ces points sont compensés par une adaptation rénale et un contrôle des apports alimentaires liquides comme solides. Si toutes les modifications précédemment énoncées échappent, et heureusement, au contrôle de l'individu concerné, il peut cependant, consciemment interagir sur leurs aspects qualitatifs : renforcement, inhibition… des «objets» supports de maîtrise volontaire de la part de l'acteur sportif, nous ne retiendrons ici que les manifestations utilisées comme lieu de déplacement de l'investissement sportif de haut niveau : leur étude permet d'apprécier là ou en est le sujet de son désir sportif. Il s'agit principalement de son comportement alimentaire et de ses relations avec la sensation douloureuse. b-Comportement alimentaire L'alimentation correspond aux apports hydriques et énergétiques nécessaires eu bon rendement de la «machine humaine». Complétant l'intérêt énergétique des nutriments, la qualité de la performance et la sécurité du sportif dépendent en grande partie du bon équilibre hydroélectrolytique. Cet équilibre est dangereusement perturbé lors de l'exercice, des électrolytes et des pertes sudorales régulant l'hyperthermie d'effort. Il est donc nécessaire d'assurer la régulation constante de la baisse du pH liée à la libération de radicaux acides durant l'exercice. Il faut également prendre en compte le fait que l'apport en oligo-éléments essentiels (Co, Cr, Cu, F, I, Mn, Se, Zn) peut être parfois, compromis dans les régimes sophistiqués à visée non alimentaire. Ceci est particulièrement vrai dans les pertes de poids forcées destinées à satisfaire aux exigences de la balance dans les disciplines à catégorie de poids. S'ils conditionnent la performance, ces aspects son également fondamentaux dans la qualité et la vitesse de récupération. Les besoins en vitamines sont accrus. On notera l'importante augmentation des besoins en vitamines du groupe B (vitamines nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs) et en vitamine C. De même, les besoins de certains minéraux sont augmentés. C'est le cas du Magnésium (Mg), cofacteur de nombreux enzymes. Les besoins en Mg sont évalués à : l 350 mg/24 heures chez la femme peu active. l 400 mg/24 heures chez l'homme peu actif. Ils sont très augmentés chez les sujets actifs : l 450 mg/24 heures chez la femme sportive. l 600 mg/24 heures chez l'homme sportif. En effet, le sport entraine une modification de la répartition de ce minéral qui se déplace du sang vers les tissus utilisateurs. L'élimination urinaire du Mg est par ailleurs accrue. L'entrainement, s'il permet une adaptation pour préserver les stocks de Mg, est parfois insuffisant. Un épuisement chronique des réserves de Mg peut se voir chez les sportifs. Ces effets négatifs affecteront l'endurance, la récupération, le sommeil… Lors de la pratique sportive, la calcémie est maintenue par un jeu complexe de régulations hormonales. Cette homéostasie est maintenue aux dépens du calcium osseux, et est prioritaire dans la conduction nerveuse, l'excitabilité neuromusculaire, la contraction musculaire mais aussi dans les régulations hormonales. Les pertes calciques sont particulièrement augmentées lors d'une sudation importante. Associée à la régularité des entrainements, l'alimentation participe de la pression exercée sur le sujet-athlète pour aboutir à la néoformation d'un corps scientifico-technique. La nécessité d'un apport énergétique contrôlé place les ingestions alimentaires comme les boissons au-delà d'un simple besoin. Elles correspondent à des exigences de poids et d'esthétique corporels que l'athlète se fixe lui-même ou que lui imposent les règles de la compétition. L'alimentation solide comme liquide doit aussi «couvrir» la recharge énergétique en substances vitales afin que la récupération soit la plus efficace et la plus rapide possible. L'alimentation de notre jeune sportif va s'organiser autour de deux préoccupations : boire sans soif, «jouer» avec sa sensation de faim. Il est évident qu'aucun sportif ne peut se permettre d'attendre de percevoir la sensation de soif pour boire. En effet, nous savons que celle-ci correspond alors à une forte déshydratation extracellulaire mettant en danger l'efficacité motrice. Il devient donc impossible de s'appuyer sur la satisfaction du besoin de boire pour effectuer ce geste quotidien et vital. Il va falloir trouver une autre source de plaisir pour supporter cette contrainte. C'est ainsi que l'adolescent va retrouver les sources de satisfaction orales, antérieurement utilisées. De nombreux auteurs ont observé chez le jeune enfant, l'existence d'un plaisir lié à l'excitation de la bouche et de la zone péribuccale, plaisir indépendant du plaisir alimentaire. Il est probable que ce soit cette raison qui motive, chez les sportifs l'utilisation de «bouteilles» (plus ou moins nommées de manière familière), le choix privilégié de boissons gazeuses ou très sucrées ainsi que la nécessité de «mâchouiller» du chewing-gum, ou encore l'attirance pour le tabac… Les conduites de grignotage peuvent être également évoquées dans ce cadre. Avoir la bouche pleine et l'estomac juste assez rempli permet de profiter des sensations orales presque exclusivement puisque la faim est ainsi repoussée, à la limite de la conscience. S'exerce alors un dialogue avec cette excitation qui peut devenir, avec le miroir et la balance, un véritable lieu de déplacement/évitement/dilution des tensions anxieuses liées aux enjeux sportifs à proprement parler. c- Installation d'un état douloureux La pratique sportive intensive peut être vue comme l'installation d'un «état douloureux» témoignant non de lésions corporelles mais du maintien actif d'un état d'excitation : «Après quinze jours d'arrêt de l'entrainement, je me sens mou. Avoir mal me manque» peuvent dire certains athlètes. Parfois, cette excitation est révélée par un déplacement sur une autre sensation comme la peur. Ce mouvement psychique permet de nier (ou reporter à plus tard) le désagrément douloureux. S'il concerne la faim, il se repère par le jeu effectué autour de la nourriture. Cette émotion est évoquée comme synonyme d'une excitation-même et recherchée comme telle. J-F Cuisine (adepte du parafix à courte distance) la décrit ainsi : «La peur est une drogue dure. Quand on a mis le doigt dedans l'engrenage, on est obligé d'augmenter sans cesse la dose. On recherche sa peur toujours plus loin, toujours plus fort. Ce sont quelques secondes d'éternité volées à la mort. Chaque pont est différent. Quand on regarde en bas, c'est soi-même que l'on voit. Le vide est un miroir. Il faut traverser ce miroir, faire exploser sa peur et regarder ces mille petits éclats de plaisir pour vous éclater la tête. Et il y a toujours un pont, plus beau, plus loin, pour aller encore plus au fond de soi». Dr A. K. B.