Il existe d'importantes différences anatomiques et physiologiques entre l'homme et la femme. Ce n'est qu'au début du 20éme siècle que la ségrégation sportive a pris fin. Il existe d'importantes différences anatomiques et physiologiques entre l'homme et la femme. Ce n'est qu'au début du 20éme siècle que la ségrégation sportive a pris fin. Le sport féminin a une place prépondérante en Algérie. En choisissant ce thème, deux noms me viennent spontanément à l'esprit : Boulmerka et Bénida-Merrah, deux championnes olympiques qui, grâce à leurs performances, la joie est rentrée dans toutes les familles algériennes. Il existe d'importantes différences anatomiques et physiologiques entre l'homme et la femme. Ce n'est qu'au début du 20éme siècle que la ségrégation sportive a pris fin; aujourd'hui encore des femmes n'ont pas accès à certaines disciplines, car certains préjugés persistent. L'exemple du triple saut, une épreuve olympique réservée uniquement aux hommes, est révélateur. Les raisons invoquées pour ce refus aux femmes, jusqu'aux jeux d'Atlanta en 1996, reposent sur un mythe vieux de plus de 100 ans selon lequel cette épreuve peut nuire au système reproducteur de la femme et provoquer un désordre menstruel. Jusque dans les années 1970, les médias n'hésitent d'ailleurs pas à désigner la femme comme « le sexe faible ». Au cœur de ce fondement, la différence physiologique entre l'homme et la femme est telle que l'homme court plus vite, saute plus haut et lance plus loin que la femme. Les mythes associés à cette croyance vont considérablement freiner l'évolution de la femme dans le sport, ce qui explique la faible participation des femmes, en général, et des algériennes, en particulier, aux activités sportives et aux grandes manifestations de la planète notamment, les jeux olympiques; pourtant, il est prouvé scientifiquement que la physiologie de la femme lui permet de pratiquer n'importe quel sport. Le sport féminin est en plein expansion et les problèmes médicaux qu'il soulève méritent d'être pris en considération, surtout les problèmes gynécologiques. Avant d'aborder les incidences médicales et gynécologiques du sport féminin il est impératif de rappeler les particularités anatomiques et physiologiques de la femme. Particularités anatomiques La femme se différencie de l'homme, outre les organes génitaux, par de nombreuses caractèristiques : les os sont plus fragiles, plus petits et moins denses ; l'obliquité du bassin l'expose plus particulièrement à la malformation provoquant la luxation de la hanche ; les masses musculaires sont moins développées ; la peau est plus fine avec des glandes sudoripares moins abondantes ; la pilosité pubienne présente une disposition triangulaire ; les masses graisseuses se disposent électivement au niveau des hanches, du bassin et des cuisses; les cheveux sont plus longs, plus fins et s'implantent bas sur le front et la nuque ; la saillie du cartilage thyroïde (qui forme chez l'homme la «pomme d'Adam») est absente. La morphologie générale étudiée sur un morphogramme montre que le diamètre des épaules est plus petit, mais le diamètre des hanches plus grand que chez l'homme. Les fémurs sont plus convergents, la lordose lombaire plus marquée, entrainant une pression plus grande de la masse abdominale sur les muscles. Le diaphragme urogénital est plus faible, enfin il existe un appareil génital différent à localisation interne et la présence de glandes mammaires importantes. Particularités physiologiques : La différence se caractérise par l'existence, du moins pendant la période de vie génitale, d'une ovulation périodique et d'un cycle menstruel (nous aborderons un peu plus loin l'influence de la menstruation sur l'effort physique). Ce cycle menstruel se termine par la menstruation si l'ovulation n'a pas été suivie de fécondation, ou par une grossesse dans le cas contraire. Cette périodicité est très caractéristique de la physiologie de la femme mais d'autres différences s'observent dans les domaines les plus variés : du point de vue cardiorespiratoire, les capacités vitales sont différentes (3.2 L pour la femme contre 4.5 L pour l'homme), le rythme cardiaque de base est sensiblement plus rapide et la respiration se fait selon le type thoracique ; la masse sanguine moindre. A l'inverse les capacités d'adaptation cardiorespiratoire sont excellentes en rapport avec les nécessités de l'accouchement. Le transit intestinal est volontiers plus lent mais la capacité vésicale est plus grande. Du point de vue sexuel, les règles sont habituellement normales mais même dans ce cas, elles peuvent entrainer des irritations locales et interdire certaines épreuves comme la natation. Si elles sont anormales, elles retentissent sur le psychisme de la femme et modifient les capacités sportives. Enfin, en cas de grossesse l'exercice physique ou la compétition entrainent des risques d'avortement. Il faut savoir que la taille de la femme est en moyenne de 8 cm inférieur à celle de l'homme avec habituellement une surcharge graisseuse : le rapport poids/muscles n'est que de 23% contre 35% chez l'homme. On abordera deux phases dans la vie d'une femme qui peuvent retentir de façon très importante dans son activité sportive. Le sport chez la jeune fille pubère : Avant l'adolescence, il n'y a pas de différence essentielle entre filles et garçons dans la capacité du travail physique. Il n'y a donc aucune raison de conseiller ou d'interdire un sport particulier à une fille en bonne santé (en Algérie il est impératif de suivre de prêt les certificats médicaux de complaisance empêchant les filles de pratiquer le sport). Il s'agit surtout de convenances personnelles, d'épanouissement physique et psychologique. Les sports de détentes et de souplesse (natation, athlétisme, danse, gymnastique) n'entrainent aucune altération de la morphologie et la taille du sujet n'a aucune importance. Il faut cependant faire une réserve en ce qui concerne la pratique intensive de la brasse qui a tendance à développer de façon disgracieuse les muscles de la ceinture scapulaire. Les sports de combat nécessitent l'intégrité de l'appareil ostéoarticulaire. Les sports de balle est développant les pectoraux et la capacité thoracique sont toujours à conseiller aux jeunes filles qui se désolent de l'insuffisance de leur poitrine. Néanmoins, il existe quelques particularités à savoir : Les grandes filles en pleine poussée pubertaire, minces et désireuses de le rester tireront profit d'une musculation et d'un sport en plein air. Les petites filles que l'on désire voir grandir avant la puberté seront affinées par la natation et les sports de balle. Les gauchères ou mal latéralisées seront améliorées par la dance, l'escrime et le tennis qui permettent d'améliorer la latéralisation vers la main préférentielle. Le sport chez la femme adulte : Quatre situations méritent d'être prises en considération La pathologie ligamentaire : elle a une relation très intime avec les sécrétions hormonales. Le ligament, organe peu élastique et nullement contractile, peut cependant présenter une plus ou moins laxité. Cette laxité dépend essentiellement de l'équilibre androgénooestrogénique. Un abaissement de ce rapport, comme en fin de cycle ou en cas de grossesse, entraine un relâchement ligamentaire. Les ligaments sont donc plus ou moins souples suivant les phases du cycle menstruel avec un maximum de laxité dans la phase prémenstruelle moment de la plus grande fréquence des entorses. Les anomalies de position de l'utérus : si les signes sont importants, il faut proposer un traitement chirurgical correcteur car le sport les aggrave. Beaucoup de médecins rapportent une fréquence de 60% d'anomalies positionnelles de l'utérus chez les sportives pratiquant le saut en hauteur ou le saut à la perche. Le lancer du poids et du disque sont dangereux en raison de la rotation rapide du corps et de l'arrêt brusque qu'ils entrainent. La gymnastique chez ces femmes, provoque des tiraillements des ligaments pelviens et les barres sont à prohiber. Si les femmes ont tendance au prolapsus génital, il faut interdire tout sport qui exige une participation trop grande de la paroi abdominopelvienne ou une mobilité trop grande du bassin : saut, haltérophilie, équitation, aviron. Les glandes mammaires : de tout temps, les glandes mammaires ont apporté une gêne indiscutable à l'exercice physique de la femme. Les hypertrophies monstrueuses empêchent toute pratique sportive mais aujourd'hui elles sont facilement traitées par une chirurgie correctrice. Il existe une sensibilité des glandes mammaires aux chocs et traumatisme répétés entrainant un retentissement psychologique néfaste chez la sportive : c'est surtout chez les skieuses qu'on remarque un retentissement des chutes sur les performances ultérieures. A l'inverse, les bienfaits de certains sports ne sont plus à démontrer sur la plastique des seins. Les mouvements aboutissant à la musculation des muscles grands pectoraux réalisent une base solide pour le sein. De surcroit, les sports qui développent la cage thoracique permettent aux seins de reposer sur un plan incliné et non vertical, ce qui prévient jusqu'à un certain point la ptose mammaire. Le port d'un soutien gorge serré s'impose pour ne pas surmener ou malmener les ligaments suspenseurs du sein. On interdira les soutiens gorge avec armature métallique pour éliminer un facteur traumatique supplémentaire en cas de chute. La contraception : La contraception chez la sportive doit être adaptée à chaque cas et ne dépend aucunement du type de sport pratiqué. L'indication ne dépend que des conditions cliniques. SPORT FEMININ ET MENSTRUATION Si les règles sont douloureuses, il n'est pas utile de renforcer l'incidence psychique de cette dysménorrhée en lui accordant un caractère invalidant vis-à-vis du sport. Après exploration et traitement, la pratique d'un sport adapté aux gouts et aux possibilités de l'adolescente constitue une bonne psychothérapie. L'écoulement menstruel est un facteur de gêne mécanique du fait de la protection qu'il nécessite mais ne constitue pas une contre-indication à la pratique sportive. La protection par tampons intra vaginaux doit être exceptionnelle du fait des nombreuses complications graves qui ont déjà été rapportées. A partir du moment où l'écoulement est peu important et indolore, il n'y a aucune raison d'interdire l'activité physique pendant les règles. Il ne faut pas user de moyens médicamenteux pour retarder ou avancer la date présumée des règles lorsqu'elles doivent survenir le jour d'une compétition importante. En effet, les règles normales ne modifient pas le rendement sportif si l'on excepte le retentissement psychique sur lequel le médecin et l'entraineur agiront efficacement. Incidence de l'entrainement sur la menstruation Divers travaux rapportent l'effet de l'entrainement intensif sur la date des premières règles et leur abondance. L'aménorrhée et l'oligoménorrhé sont retrouvées de façon variable selon les auteurs, mais souvent avec les sports nécessitant un effort physique prolongé (marathon, cross, demi-fond), de même en ce qui concerne l'âge des ménarches. Influence de la menstruation sur l'effort physique L'influence néfaste possible de la période menstruelle et son retentissement sur la forme physique sont rapportés par plusieurs observateurs, des athlètes arrêtent effectivement leur entrainement durant cette période. Toute les capacités physiques de la femme durant cette période sont touchées (vitesse, adresse, force et endurance enregistrent une baisse durant la période prémenstruelle). Certains chercheurs ont remarqué qu'il existe des facteurs prédisposant à l'aménorrhée qui sont les troubles du cycle, la nulltiparité, le stress, l'entrainement intensif et la diminution du tissu adipeux. L'incidence de l'aménorrhée est plus élevée chez les coureuses de moins de 30 ans que celles de plus de 30 ans; la perte excessive de poids et surtout la diminution du pourcentage du tissu adipeux pourraient expliquer cela. Les tissus adipeux des seins, de l'abdomen, de l'épiploon, de la moelle des os longs convertissent les androgènes en œstrogènes, le tissu adipeux étant une source extra gonadique significative d'œstrogènes. Le poids corporel, par la masse grasse intervient également sur la transformation métabolique des œstrogènes en formes très actives ou peu actives. La tension et le stress de l'entrainement peuvent augmenter la sécrétion des corticoïdes et des catécholamines affectant le control hypothalamique des gonadotrophines. La physiologie qui est une science qui étudie les mécanismes de la régulation des organismes vivants, permet d'appréhender les réponses normales aux nombreux stimuli internes et externes auxquels le corps est soumis en particulier dans le domaine des activités physiques adaptées à l'âge, au sexe. Cette physiologie pratique, doublée d'excellentes données physiopathologiques met bien en évidence la complexité des mécanismes de régulation permettant à l'organisme de s'adapter au stress particulier de l'exercice musculaire En conclusion les femmes ne peuvent prétendre aux mêmes performances que l'homme pour les sports qui mettent en jeu la puissance musculaire (lancers et sauts). En revanche, les sports sollicitant le système cardiovasculaire et respiratoire peuvent être pratiqués par la femme avec des résultats, finalement, voisins de ceux de l'homme. Le sport féminin a une place prépondérante en Algérie. En choisissant ce thème, deux noms me viennent spontanément à l'esprit : Boulmerka et Bénida-Merrah, deux championnes olympiques qui, grâce à leurs performances, la joie est rentrée dans toutes les familles algériennes. Il existe d'importantes différences anatomiques et physiologiques entre l'homme et la femme. Ce n'est qu'au début du 20éme siècle que la ségrégation sportive a pris fin; aujourd'hui encore des femmes n'ont pas accès à certaines disciplines, car certains préjugés persistent. L'exemple du triple saut, une épreuve olympique réservée uniquement aux hommes, est révélateur. Les raisons invoquées pour ce refus aux femmes, jusqu'aux jeux d'Atlanta en 1996, reposent sur un mythe vieux de plus de 100 ans selon lequel cette épreuve peut nuire au système reproducteur de la femme et provoquer un désordre menstruel. Jusque dans les années 1970, les médias n'hésitent d'ailleurs pas à désigner la femme comme « le sexe faible ». Au cœur de ce fondement, la différence physiologique entre l'homme et la femme est telle que l'homme court plus vite, saute plus haut et lance plus loin que la femme. Les mythes associés à cette croyance vont considérablement freiner l'évolution de la femme dans le sport, ce qui explique la faible participation des femmes, en général, et des algériennes, en particulier, aux activités sportives et aux grandes manifestations de la planète notamment, les jeux olympiques; pourtant, il est prouvé scientifiquement que la physiologie de la femme lui permet de pratiquer n'importe quel sport. Le sport féminin est en plein expansion et les problèmes médicaux qu'il soulève méritent d'être pris en considération, surtout les problèmes gynécologiques. Avant d'aborder les incidences médicales et gynécologiques du sport féminin il est impératif de rappeler les particularités anatomiques et physiologiques de la femme. Particularités anatomiques La femme se différencie de l'homme, outre les organes génitaux, par de nombreuses caractèristiques : les os sont plus fragiles, plus petits et moins denses ; l'obliquité du bassin l'expose plus particulièrement à la malformation provoquant la luxation de la hanche ; les masses musculaires sont moins développées ; la peau est plus fine avec des glandes sudoripares moins abondantes ; la pilosité pubienne présente une disposition triangulaire ; les masses graisseuses se disposent électivement au niveau des hanches, du bassin et des cuisses; les cheveux sont plus longs, plus fins et s'implantent bas sur le front et la nuque ; la saillie du cartilage thyroïde (qui forme chez l'homme la «pomme d'Adam») est absente. La morphologie générale étudiée sur un morphogramme montre que le diamètre des épaules est plus petit, mais le diamètre des hanches plus grand que chez l'homme. Les fémurs sont plus convergents, la lordose lombaire plus marquée, entrainant une pression plus grande de la masse abdominale sur les muscles. Le diaphragme urogénital est plus faible, enfin il existe un appareil génital différent à localisation interne et la présence de glandes mammaires importantes. Particularités physiologiques : La différence se caractérise par l'existence, du moins pendant la période de vie génitale, d'une ovulation périodique et d'un cycle menstruel (nous aborderons un peu plus loin l'influence de la menstruation sur l'effort physique). Ce cycle menstruel se termine par la menstruation si l'ovulation n'a pas été suivie de fécondation, ou par une grossesse dans le cas contraire. Cette périodicité est très caractéristique de la physiologie de la femme mais d'autres différences s'observent dans les domaines les plus variés : du point de vue cardiorespiratoire, les capacités vitales sont différentes (3.2 L pour la femme contre 4.5 L pour l'homme), le rythme cardiaque de base est sensiblement plus rapide et la respiration se fait selon le type thoracique ; la masse sanguine moindre. A l'inverse les capacités d'adaptation cardiorespiratoire sont excellentes en rapport avec les nécessités de l'accouchement. Le transit intestinal est volontiers plus lent mais la capacité vésicale est plus grande. Du point de vue sexuel, les règles sont habituellement normales mais même dans ce cas, elles peuvent entrainer des irritations locales et interdire certaines épreuves comme la natation. Si elles sont anormales, elles retentissent sur le psychisme de la femme et modifient les capacités sportives. Enfin, en cas de grossesse l'exercice physique ou la compétition entrainent des risques d'avortement. Il faut savoir que la taille de la femme est en moyenne de 8 cm inférieur à celle de l'homme avec habituellement une surcharge graisseuse : le rapport poids/muscles n'est que de 23% contre 35% chez l'homme. On abordera deux phases dans la vie d'une femme qui peuvent retentir de façon très importante dans son activité sportive. Le sport chez la jeune fille pubère : Avant l'adolescence, il n'y a pas de différence essentielle entre filles et garçons dans la capacité du travail physique. Il n'y a donc aucune raison de conseiller ou d'interdire un sport particulier à une fille en bonne santé (en Algérie il est impératif de suivre de prêt les certificats médicaux de complaisance empêchant les filles de pratiquer le sport). Il s'agit surtout de convenances personnelles, d'épanouissement physique et psychologique. Les sports de détentes et de souplesse (natation, athlétisme, danse, gymnastique) n'entrainent aucune altération de la morphologie et la taille du sujet n'a aucune importance. Il faut cependant faire une réserve en ce qui concerne la pratique intensive de la brasse qui a tendance à développer de façon disgracieuse les muscles de la ceinture scapulaire. Les sports de combat nécessitent l'intégrité de l'appareil ostéoarticulaire. Les sports de balle est développant les pectoraux et la capacité thoracique sont toujours à conseiller aux jeunes filles qui se désolent de l'insuffisance de leur poitrine. Néanmoins, il existe quelques particularités à savoir : Les grandes filles en pleine poussée pubertaire, minces et désireuses de le rester tireront profit d'une musculation et d'un sport en plein air. Les petites filles que l'on désire voir grandir avant la puberté seront affinées par la natation et les sports de balle. Les gauchères ou mal latéralisées seront améliorées par la dance, l'escrime et le tennis qui permettent d'améliorer la latéralisation vers la main préférentielle. Le sport chez la femme adulte : Quatre situations méritent d'être prises en considération La pathologie ligamentaire : elle a une relation très intime avec les sécrétions hormonales. Le ligament, organe peu élastique et nullement contractile, peut cependant présenter une plus ou moins laxité. Cette laxité dépend essentiellement de l'équilibre androgénooestrogénique. Un abaissement de ce rapport, comme en fin de cycle ou en cas de grossesse, entraine un relâchement ligamentaire. Les ligaments sont donc plus ou moins souples suivant les phases du cycle menstruel avec un maximum de laxité dans la phase prémenstruelle moment de la plus grande fréquence des entorses. Les anomalies de position de l'utérus : si les signes sont importants, il faut proposer un traitement chirurgical correcteur car le sport les aggrave. Beaucoup de médecins rapportent une fréquence de 60% d'anomalies positionnelles de l'utérus chez les sportives pratiquant le saut en hauteur ou le saut à la perche. Le lancer du poids et du disque sont dangereux en raison de la rotation rapide du corps et de l'arrêt brusque qu'ils entrainent. La gymnastique chez ces femmes, provoque des tiraillements des ligaments pelviens et les barres sont à prohiber. Si les femmes ont tendance au prolapsus génital, il faut interdire tout sport qui exige une participation trop grande de la paroi abdominopelvienne ou une mobilité trop grande du bassin : saut, haltérophilie, équitation, aviron. Les glandes mammaires : de tout temps, les glandes mammaires ont apporté une gêne indiscutable à l'exercice physique de la femme. Les hypertrophies monstrueuses empêchent toute pratique sportive mais aujourd'hui elles sont facilement traitées par une chirurgie correctrice. Il existe une sensibilité des glandes mammaires aux chocs et traumatisme répétés entrainant un retentissement psychologique néfaste chez la sportive : c'est surtout chez les skieuses qu'on remarque un retentissement des chutes sur les performances ultérieures. A l'inverse, les bienfaits de certains sports ne sont plus à démontrer sur la plastique des seins. Les mouvements aboutissant à la musculation des muscles grands pectoraux réalisent une base solide pour le sein. De surcroit, les sports qui développent la cage thoracique permettent aux seins de reposer sur un plan incliné et non vertical, ce qui prévient jusqu'à un certain point la ptose mammaire. Le port d'un soutien gorge serré s'impose pour ne pas surmener ou malmener les ligaments suspenseurs du sein. On interdira les soutiens gorge avec armature métallique pour éliminer un facteur traumatique supplémentaire en cas de chute. La contraception : La contraception chez la sportive doit être adaptée à chaque cas et ne dépend aucunement du type de sport pratiqué. L'indication ne dépend que des conditions cliniques. SPORT FEMININ ET MENSTRUATION Si les règles sont douloureuses, il n'est pas utile de renforcer l'incidence psychique de cette dysménorrhée en lui accordant un caractère invalidant vis-à-vis du sport. Après exploration et traitement, la pratique d'un sport adapté aux gouts et aux possibilités de l'adolescente constitue une bonne psychothérapie. L'écoulement menstruel est un facteur de gêne mécanique du fait de la protection qu'il nécessite mais ne constitue pas une contre-indication à la pratique sportive. La protection par tampons intra vaginaux doit être exceptionnelle du fait des nombreuses complications graves qui ont déjà été rapportées. A partir du moment où l'écoulement est peu important et indolore, il n'y a aucune raison d'interdire l'activité physique pendant les règles. Il ne faut pas user de moyens médicamenteux pour retarder ou avancer la date présumée des règles lorsqu'elles doivent survenir le jour d'une compétition importante. En effet, les règles normales ne modifient pas le rendement sportif si l'on excepte le retentissement psychique sur lequel le médecin et l'entraineur agiront efficacement. Incidence de l'entrainement sur la menstruation Divers travaux rapportent l'effet de l'entrainement intensif sur la date des premières règles et leur abondance. L'aménorrhée et l'oligoménorrhé sont retrouvées de façon variable selon les auteurs, mais souvent avec les sports nécessitant un effort physique prolongé (marathon, cross, demi-fond), de même en ce qui concerne l'âge des ménarches. Influence de la menstruation sur l'effort physique L'influence néfaste possible de la période menstruelle et son retentissement sur la forme physique sont rapportés par plusieurs observateurs, des athlètes arrêtent effectivement leur entrainement durant cette période. Toute les capacités physiques de la femme durant cette période sont touchées (vitesse, adresse, force et endurance enregistrent une baisse durant la période prémenstruelle). Certains chercheurs ont remarqué qu'il existe des facteurs prédisposant à l'aménorrhée qui sont les troubles du cycle, la nulltiparité, le stress, l'entrainement intensif et la diminution du tissu adipeux. L'incidence de l'aménorrhée est plus élevée chez les coureuses de moins de 30 ans que celles de plus de 30 ans; la perte excessive de poids et surtout la diminution du pourcentage du tissu adipeux pourraient expliquer cela. Les tissus adipeux des seins, de l'abdomen, de l'épiploon, de la moelle des os longs convertissent les androgènes en œstrogènes, le tissu adipeux étant une source extra gonadique significative d'œstrogènes. Le poids corporel, par la masse grasse intervient également sur la transformation métabolique des œstrogènes en formes très actives ou peu actives. La tension et le stress de l'entrainement peuvent augmenter la sécrétion des corticoïdes et des catécholamines affectant le control hypothalamique des gonadotrophines. La physiologie qui est une science qui étudie les mécanismes de la régulation des organismes vivants, permet d'appréhender les réponses normales aux nombreux stimuli internes et externes auxquels le corps est soumis en particulier dans le domaine des activités physiques adaptées à l'âge, au sexe. Cette physiologie pratique, doublée d'excellentes données physiopathologiques met bien en évidence la complexité des mécanismes de régulation permettant à l'organisme de s'adapter au stress particulier de l'exercice musculaire En conclusion les femmes ne peuvent prétendre aux mêmes performances que l'homme pour les sports qui mettent en jeu la puissance musculaire (lancers et sauts). En revanche, les sports sollicitant le système cardiovasculaire et respiratoire peuvent être pratiqués par la femme avec des résultats, finalement, voisins de ceux de l'homme.