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Les causes souvent négligées
Les fractures de fatigue et la périostite
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 03 - 2009

Peut-on avoir une fracture de fatigue en pratiquant du sport? La réponse est oui. Cela parait incroyable mais cela reste vrai. Chaque fois que nous surutilisons notre organisme, que nous lui faisons subir un surentraînement, sans récupération et sans nourriture adéquate, nous aurons le contraire du résultat escompté, les lésions osseuses guetteront le sportif. Ajouter à cela un équipement et des terrains inadaptés (chaussures trop usées et un sol très dur).
Peut-on avoir une fracture de fatigue en pratiquant du sport? La réponse est oui. Cela parait incroyable mais cela reste vrai. Chaque fois que nous surutilisons notre organisme, que nous lui faisons subir un surentraînement, sans récupération et sans nourriture adéquate, nous aurons le contraire du résultat escompté, les lésions osseuses guetteront le sportif. Ajouter à cela un équipement et des terrains inadaptés (chaussures trop usées et un sol très dur).
Les lésions osseuses sont rares chez les coureurs à pieds néanmoins, les plus fréquentes sont les fractures de fatigue et la périostite.
Toutes les situations provoquant un accroissement des contraintes mécaniques: augmentation de la charge d'entraînement, surentraînement, manque de récupération, un sol trop dur, chaussures usées, favorisent la survenue de ces pathologies .
1/ Les fractures de fatigue:
Les fractures de fatigue sont des cassures osseuses survenant à la suite de petits chocs. Etant donné que la cause est uniquement les forces importantes appliquées sur l'os, le terme de contraintes serait plus approprié.
La clinique se résume à une douleur localisée lors de l'effort, peu intense, avec des signes locaux discrets entre autre un œdème.
L'examen clinique réveillera, lors de la palpation de la zone atteinte, une douleur. Le tibia est le plus souvent touché.
Devant la répétition de l'entrainement, la douleur s'accentue et devient permanente.
Les examens complémentaires, à savoir les clichés de radiographies n'apportent pas beaucoup de renseignements, d'autant plus que le trait de fracture n'apparait que 10 à 15 jours après le début de la douleur initiale. Des examens plus spécialisés comme la tomodensitométrie et la scintigraphie osseuse peuvent être nécessaires afin de poser le diagnostic de certitude.
Le traitement passe bien évidemment par le repos complet avec ou sans plâtre
La période d'inactivité est de 1 à 3 mois, suivant la localisation et la gravite de lésion. Dans certains cas exceptionnels on a recours à la chirurgie .
2/ La périostite:
La périostite est une inflammation de la membrane de l'os : le périoste.
Chaque os long est pourvu d'un périoste, c'est une sorte de membrane conjonctive fine de couleur blanche nacrée, qui recouvre l'os au niveau de la partie moyenne appelée «diaphyse». Cette membrane est riche en vaisseaux sanguins qui pénètre dans l'os .Dans le périoste s'insèrent des muscles, des tendons, des ligaments par des points d'insertions et d'ancrage solide.
Ce qui explique que le périoste peut souffrir lorsque les muscles tractent ou tirent en permanence sur les insertions périostes.
De tout les os longs, c'est le tibia qui est le plus fréquemment touché.
Les périostites gardent une part de mystère quant à leur origine physiopathologique, les causes de cette inflammation ne sont pas bien déterminées. Plusieurs hypothèses en relation avec des phénomènes de traction, de vibration, d'adaptation de l'os à l'effort sont à l'étude.
La symptomatologie clinique se résume à une douleur à l'intérieur du tibia à l'effort, jamais au repos. Contrairement à la fracture de fatigue qui est douloureuse en un point précis, la zone de douleur est diffuse, elle se situe sur plusieurs centimètres. Souvent la douleur est ressentie pendant les accélérations et les décélérations.
Elle s'atténue pendant l'effort mais se ressent de manière très marquée dès qu'il prend fin. La diminution de la douleur lors du maintien d'une vitesse élevée s'expliquerait par le fait que dans ces conditions l'appui au sol serait plus dynamique impliquant davantage les structures musculaires et moins les structures osseuses, les périodes de relâchement seraient plus marquées.
Quoi qu'il en soit, le caractère insupportable de la périostite peut contraindre à l'arrêt de l'activité. Le principal risque de la poursuite de l'activité et d'en être dégoûté tant la douleur peut être vive. Cette pathologie peut s'atténuer en quelques mois ou durer plusieurs années avec des phases aiguës entrecoupées de phases de rémission. Le plus souvent elle disparait aussi mystérieusement qu'elle est apparue.
Le traitement passe par le repos allant de 1 à 3 mois. Le glaçage et les anti-inflammatoires ont une grande place. Mais c'est surtout la prévention qui joue un rôle important en évitant les sols trop durs, les chocs importants et surtout en s'équipant de chaussures adéquates.
Sans oublier l'apport de la rééducation et de la kinésithérapie.
Certains médecins du sport apportent leurs expériences en insistant sur les étirements de la loge interne du tibia qui soulagerait considérablement la douleur liée à cette pathologie.
Conclusion
Les pathologies liées au fonctionnement de notre appareil locomoteur sont nombreuses, certaines plus graves que d'autres.
Dans de nombreux cas, ces blessures ne surviennent pas par hasard. Elles sont certes dues à notre activité physique mais surtout à la conduite de celle-ci. Un entraînement bien conduit (programmation de séances, place des étirements, période de repos, récupération, nourriture adéquate) surtout une hygiène de vie adaptée sans les éléments essentiels permettent de minimiser le risque d'apparition de blessures.
Quand une blessure survient, l'objectif pour l'athlète est d'être guéri le plus rapidement possible. La guérison passe par une prise en compte de la douleur ressentie. Souvent elle impose une période de repos, qui bien que difficile à accepter pour un passionné s'avère primordiale pour la suite de la pratique sportive.
Enfin la baisse du risque de rechute passe par la compréhension de la ou des causes de la blessure. Il faut savoir que dans la majorité du temps l'origine de la blessure n'est pas unique mais multiple. De nombreux facteurs s'inbriquent pour favoriser ou limiter la probabilité de blessure. Il est évident qu'en courant avec des chaussures trop usées et en ayant des impacts répétés sur l'organisme, avec une nourriture riche en viande et en sucre nous ouvrons grand la porte à l'apparition des blessures.
C'est à toutes ces causes que nous devons penser si nous voulons favoriser la guérison. Ne s'attarder qu'au traitement des conséquences signifie sûrement replonger rapidement dans les tourments des blessures.
Terminons en rappelant que si notre organisme envoie des signaux de douleur, c'est qu'il exprime un problème, dans ce cas il est peut-être plus sage de s'arrêter quelques jours et se soigner plutôt que de croire que cela va passer et se retrouver immobilisé pour plusieurs semaines. Notre responsabilité commence dès les premiers symptômes. Savoir écouter son corps, c'est lui permettre de s'épanouir et de se développer dans les meilleures conditions.
Un esprit sain dans un corps sain.
Les lésions osseuses sont rares chez les coureurs à pieds néanmoins, les plus fréquentes sont les fractures de fatigue et la périostite.
Toutes les situations provoquant un accroissement des contraintes mécaniques: augmentation de la charge d'entraînement, surentraînement, manque de récupération, un sol trop dur, chaussures usées, favorisent la survenue de ces pathologies .
1/ Les fractures de fatigue:
Les fractures de fatigue sont des cassures osseuses survenant à la suite de petits chocs. Etant donné que la cause est uniquement les forces importantes appliquées sur l'os, le terme de contraintes serait plus approprié.
La clinique se résume à une douleur localisée lors de l'effort, peu intense, avec des signes locaux discrets entre autre un œdème.
L'examen clinique réveillera, lors de la palpation de la zone atteinte, une douleur. Le tibia est le plus souvent touché.
Devant la répétition de l'entrainement, la douleur s'accentue et devient permanente.
Les examens complémentaires, à savoir les clichés de radiographies n'apportent pas beaucoup de renseignements, d'autant plus que le trait de fracture n'apparait que 10 à 15 jours après le début de la douleur initiale. Des examens plus spécialisés comme la tomodensitométrie et la scintigraphie osseuse peuvent être nécessaires afin de poser le diagnostic de certitude.
Le traitement passe bien évidemment par le repos complet avec ou sans plâtre
La période d'inactivité est de 1 à 3 mois, suivant la localisation et la gravite de lésion. Dans certains cas exceptionnels on a recours à la chirurgie .
2/ La périostite:
La périostite est une inflammation de la membrane de l'os : le périoste.
Chaque os long est pourvu d'un périoste, c'est une sorte de membrane conjonctive fine de couleur blanche nacrée, qui recouvre l'os au niveau de la partie moyenne appelée «diaphyse». Cette membrane est riche en vaisseaux sanguins qui pénètre dans l'os .Dans le périoste s'insèrent des muscles, des tendons, des ligaments par des points d'insertions et d'ancrage solide.
Ce qui explique que le périoste peut souffrir lorsque les muscles tractent ou tirent en permanence sur les insertions périostes.
De tout les os longs, c'est le tibia qui est le plus fréquemment touché.
Les périostites gardent une part de mystère quant à leur origine physiopathologique, les causes de cette inflammation ne sont pas bien déterminées. Plusieurs hypothèses en relation avec des phénomènes de traction, de vibration, d'adaptation de l'os à l'effort sont à l'étude.
La symptomatologie clinique se résume à une douleur à l'intérieur du tibia à l'effort, jamais au repos. Contrairement à la fracture de fatigue qui est douloureuse en un point précis, la zone de douleur est diffuse, elle se situe sur plusieurs centimètres. Souvent la douleur est ressentie pendant les accélérations et les décélérations.
Elle s'atténue pendant l'effort mais se ressent de manière très marquée dès qu'il prend fin. La diminution de la douleur lors du maintien d'une vitesse élevée s'expliquerait par le fait que dans ces conditions l'appui au sol serait plus dynamique impliquant davantage les structures musculaires et moins les structures osseuses, les périodes de relâchement seraient plus marquées.
Quoi qu'il en soit, le caractère insupportable de la périostite peut contraindre à l'arrêt de l'activité. Le principal risque de la poursuite de l'activité et d'en être dégoûté tant la douleur peut être vive. Cette pathologie peut s'atténuer en quelques mois ou durer plusieurs années avec des phases aiguës entrecoupées de phases de rémission. Le plus souvent elle disparait aussi mystérieusement qu'elle est apparue.
Le traitement passe par le repos allant de 1 à 3 mois. Le glaçage et les anti-inflammatoires ont une grande place. Mais c'est surtout la prévention qui joue un rôle important en évitant les sols trop durs, les chocs importants et surtout en s'équipant de chaussures adéquates.
Sans oublier l'apport de la rééducation et de la kinésithérapie.
Certains médecins du sport apportent leurs expériences en insistant sur les étirements de la loge interne du tibia qui soulagerait considérablement la douleur liée à cette pathologie.
Conclusion
Les pathologies liées au fonctionnement de notre appareil locomoteur sont nombreuses, certaines plus graves que d'autres.
Dans de nombreux cas, ces blessures ne surviennent pas par hasard. Elles sont certes dues à notre activité physique mais surtout à la conduite de celle-ci. Un entraînement bien conduit (programmation de séances, place des étirements, période de repos, récupération, nourriture adéquate) surtout une hygiène de vie adaptée sans les éléments essentiels permettent de minimiser le risque d'apparition de blessures.
Quand une blessure survient, l'objectif pour l'athlète est d'être guéri le plus rapidement possible. La guérison passe par une prise en compte de la douleur ressentie. Souvent elle impose une période de repos, qui bien que difficile à accepter pour un passionné s'avère primordiale pour la suite de la pratique sportive.
Enfin la baisse du risque de rechute passe par la compréhension de la ou des causes de la blessure. Il faut savoir que dans la majorité du temps l'origine de la blessure n'est pas unique mais multiple. De nombreux facteurs s'inbriquent pour favoriser ou limiter la probabilité de blessure. Il est évident qu'en courant avec des chaussures trop usées et en ayant des impacts répétés sur l'organisme, avec une nourriture riche en viande et en sucre nous ouvrons grand la porte à l'apparition des blessures.
C'est à toutes ces causes que nous devons penser si nous voulons favoriser la guérison. Ne s'attarder qu'au traitement des conséquences signifie sûrement replonger rapidement dans les tourments des blessures.
Terminons en rappelant que si notre organisme envoie des signaux de douleur, c'est qu'il exprime un problème, dans ce cas il est peut-être plus sage de s'arrêter quelques jours et se soigner plutôt que de croire que cela va passer et se retrouver immobilisé pour plusieurs semaines. Notre responsabilité commence dès les premiers symptômes. Savoir écouter son corps, c'est lui permettre de s'épanouir et de se développer dans les meilleures conditions.
Un esprit sain dans un corps sain.


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