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«Aller au-delà du quart de finale du Mondial, serait une consécration pour moi»
Football : Issa Hayatou (président de la CAF) :
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 02 - 2009

Interrogé longuement par l'envoyé spécial de RFI à la CAN des moins de vingt ans à Kigali, le Président de la CAF, Issa Hayatou, a décerné un bon point au Rwanda pour l'organisation. Au cours de l'entretien, il évoque également les candidatures pour la CAN 2016, le tout proche CHAN 2009 en Côte d'Ivoire ainsi que la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud où il espère qu'un pays africain passera le cap des quarts de finale.
Interrogé longuement par l'envoyé spécial de RFI à la CAN des moins de vingt ans à Kigali, le Président de la CAF, Issa Hayatou, a décerné un bon point au Rwanda pour l'organisation. Au cours de l'entretien, il évoque également les candidatures pour la CAN 2016, le tout proche CHAN 2009 en Côte d'Ivoire ainsi que la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud où il espère qu'un pays africain passera le cap des quarts de finale.
Le Rwanda vient d‘accueillir sa première CAN junior, la toute première compétition continentale que le pays ait eu à organiser. Est-ce que c‘est une réussite ?
Oui, je pense que nous pouvons dire vraiment, sans démagogie, que le Rwanda a mis le paquet pour réussir son évènement. C‘est la première fois qu‘il organise une compétition continentale et on a l‘impression qu‘ils sont rompus dans cette organisation, dans le domaine du transport, dans le domaine de l‘hébergement, dans le domaine de la retransmission de matchs et celui de la restauration. Il n‘y a aucune plainte de la part des équipes et des membres que nous sommes aussi. Les autorités rwandaises et, cela va sans dire, le chef de l‘Etat ici, aiment beaucoup le football. Cela a facilité la tâche parceque, quand la politique emboîte le pas, tout va bien. Comme vous l‘avez remarqué, il est venu voir les rencontres et je pense que nous pouvons dire que cette compétition a connu un grand succès.
Le Rwanda est candidat égalementpour la CAN des seniors en 2016 ?
Oui, ils ont parlé de 2016. Mais 2016, c‘est une autre paire de manches. Je leur ai dit que je ne pouvais pas me permettre de leur dire quoi que ce soit dans la mesure où les candidatures ne sont pas encore ouvertes. Nous allons les ouvrir en 2010 puisqu‘il faut attribuer l‘organisation de 2016 six ans avant pour permettre au pays de construire les infrastructures sportives, hôtelières, sanitaires ou routières… Donc, nous allons ouvrir les candidatures en 2010 et c‘est en 2010 que nous allons donner.
Le Cameroun s‘est lancé dans un vaste plan de construction de stades et d‘infrastructures sportives.
Le Cameroun pourrait être aussi un bon candidat pour 2016 ?
Oui, je pense que c‘est pour ça que le Cameroun s‘est lancé dans la construction de ces infrastructures sportives. C‘est un grand pays de football qui a organisé sa dernière CAN en 1972 (ça remonte à 36 ans déjà). Il est tout à fait normal que ce pays postule compte-tenu de son histoire, ...je ne dirais même pas du passé puisqu‘il est encore présent sur le terrain, compte tenu aussi du niveau du football camerounais, de la passion que les Camerounais ont pour le football.
On a vu de belles choses ici sur la pelouse avec notamment l‘Afrique du Sud qui a un peu surpris tout le monde avec sa nouvelle génération de footballeurs. C‘est une surprise pour vous aussi ?
Oui, j‘ai été surpris parce que j‘étais très inquiet pour l‘équipe sud-africaine, c‘est le pays organisateur. C‘est la première fois que la Coupe du monde vient en Afrique. Quand j‘ai vu leur équipe au Ghana, on n‘était pas rassurés. Mais je crois qu‘avec cette génération que nous avons devant nous - c‘est sûr qu‘ils sont encore jeunes mais on a un an et demi devant nous -, il n‘est pas exclu que certains d‘entre eux fassent partie de l‘équipe en 2010. Et ce que nous avons vu ici, vraiment, nous rassure pour que cette équipe si elle était bien encadrée. Le problème des moyens ne se pose pas du côté de l‘Afrique du Sud, c‘est une des fédérations - sinon la fédération - la plus riche en Afrique. Donc ils ont tous les moyens financiers pour pouvoir encadrer cette jeunesse et je suis sûr qu‘ils pourront faire quelque chose. Et la confiance, elle est née à travers cette équipe que j‘ai vue ici.
Le premier match, tout le monde se demandait si c‘est vraiment l‘Afrique du Sud qu‘on voyait. Ils sont venus au deuxième match pour faire durer le même spectacle, voire même un peu plus. Et au troisième match, c‘est la même chose. Donc ce n‘est pas un fait du hasard. Je crois que c‘est une nouvelle génération qui est en train de monter. Il revient seulement aux autorités sud-africaines de les encadrer et en faire une équipe senior pour pouvoir les représenter dans les mois et les années à venir.
Quand on regarde certaines équipes, et certains joueurs en particulier, quand on voit leur musculature, on se dit qu‘ils n‘ont pas forcément moins de vingt ans ?
Vous savez, ça ne veut rien dire. Des jumeaux peuvent sortir du ventre de leur mère. On trouve un qui mesure 1,80 m et l‘autre 1,60 m. Moi, ça ne m‘étonne pas.
Issa Ayatou, l‘actualité du football africain est très riche. Pour les semaines prochaines, il y a notamment le début de la première phase finale du championnat d‘Afrique des Nations, le CHAN 2009 (une CAN réservée aux joueurs locaux) en Côte d‘Ivoire avec quelques problèmes visiblement pour boucler le budget. Est-ce que vous êtes toujours aussi convaincu que c‘est une compétition viable et qui va trouver sa place dans le paysage africain ?
Bien sûr. D‘abord à en juger par le nombre d‘équipes qui se sont engagées. Pour une première édition, on peut dire que c‘est un succès total. Il y avait plus de 45 équipes qui se sont engagées pour jouer les éliminatoires.
Quant on a lancé les dossiers de candidatures, nous avons eu plus de 45 équipes, nations, qui se sont engagées pour ça. Ca prouve que c‘est une compétition qui a été acceptée par tout le monde. Il y en a eu même d‘autres qui sont venues après les tirages au sort, qui voulaient qu‘on les intègre alors que le tirage était déjà fait et ventilé au niveau des associations. Donc il était pratiquement impossible de changer quoi que ce soit.
Est-ce que c‘est exact qu‘ à un moment la CAF a suggéré, a sondé la Côte d‘Ivoire, pour savoir si on ne pouvait pas passer dès la première phase finale de huit à seize équipes ?
Oui, c‘est juste. C‘est à l‘occasion de notre réunion à Tunis, en marge de la super coupe que nous avons demandé à Anouma, compte tenu justement de ce succès, si on pouvait passer de huit à seize. Le président Anouma, qui est président de la fédération et qui est en même temps président du comité d‘organisation, nous a dit qu‘ils ont tout tablé sur huit. Il serait prudent qu‘on maintienne le chiffre de huit. Et ce qui nous a amenés à interroger tout de suite le gouvernement soudanais qui a marqué son accord pour que nous passions de huit à seize. Donc le Soudan a marqué l‘accord.
La CAF voulait dès la première année aussi, compte tenu de ce que je vous ai dit, du succès que nous avons eu, passer à seize, mais la Côte d‘ivoire au moment où on lui avait donné le championnat, c‘était à huit. Ils ont dit " il faut mieux qu‘on s‘en tienne au chiffre qu‘on leur a communiqué compte tenu du fait qu‘ils ont déjà élaboré les stades et ainsi de suite "… Ils aimeraient bien mais malheureusement et surtout qu‘ils n‘avaient pas le délai. Parceque, quand on a designé la Côte d‘Ivoire, nous étions à un an de l‘évènement et tout ceci a donc commandé cette prudence au niveau des organisateurs ivoiriens et tout particulièrement du président du comité d‘organisation qui nous a demandé de maintenir le nombre à huit pour la première édition.
Le 10 février à Lagos, vous allez être réélu président de la confédération africaine de football. Quel est le sens que vous donnez à ce scrutin, sans opposition puisque vous êtes candidat unique ?
Ce n‘est pas la première fois que je suis élu candidat. Je vous l‘ai déjà dit, je voulais arrêter d‘être président de la Confédération mais entre temps, il y a eu un évènement très important d‘un autre continent, c‘est-à-dire l‘organisation de la Coupe du monde. J‘étais donc bien obligé de me représenter pour conduire la délégation africaine, du football africain à cette Coupe du monde qui aura lieu sur le continent africain. Maintenant, le sens que vous me demandez pour ce mandat, effectivement, ce qui m‘a poussé à me représenter, c‘est la Coupe du monde sur laquelle sont fondés tous mes espoirs. Je pense que nous ferons en sorte de battre le record qu‘on détient jusqu‘à maintenant, c‘est-à-dire le quart de finale. Qu‘on aille au-delà du quart de finale. Et ça sera une consécration pour moi. Voilà, en gros, ce que je pense de ce mandat. Il va falloir également perfectionner davantage les mécanismes, il va falloir rentabiliser davantage nos fonds parce que sans argent, maintenant, on ne peut rien faire. Nous devons redoubler d‘efforts pour pouvoir obtenir suffisamment de moyens financiers et matériels afin que le football africain soit définitivement placé sur le socle de la victoire.
Est-ce que ce sera votre dernier mandat ?
ça, je ne sais pas. Aujourd‘hui, je ne peux pas vous dire que c‘est mon dernier mandat ou non, je ne peux vraiment pas vous le dire.
Est-ce que la fin de la Coupe du monde 2010 pourrait coïncider avec un retrait de votre part ?
Non, je ne peux pas démissionner après la Coupe du monde puisqu‘il y a des élections en 2011. Je serai encore obligé d‘être là pour conduire l‘Assemblée générale pour pouvoir… parce qu‘il y a tout un tas de mécanismes, si je démissionne maintenant, il va falloir passer le relais au premier vice président. Le premier vice-président, c‘est le général Memene qui est aussi frappé par l‘âge. Comme vous le savez à la CAF, il faut partir à 70 ans. Donc, ca risque d‘être un désordre infernal. Je suis donc obligé d‘aller jusqu‘au bout.
On était, il y a quelques jours, à 500 jours précisément du début de la Coupe du monde en Afrique du Sud, la Coupe du monde 2010. Le président du comité d‘organisation déplore le manque d‘engouement populaire. Est-ce que ça vous inquiète ?
Oui, mais je ne pense pas. Le président Blatter aussi lors de l‘un de ses passages a estimé qu‘il fallait faire beaucoup plus de publicité pour réveiller les consciences, pour qu‘il y ait plus d‘enthousiasme autour de cette Coupe du monde. Je crois que c‘est ce qu‘ils ont en train de vouloir faire. Mais pour le moment, ce qui les préoccupe le plus, c‘est la création des infrastructures sportives. L‘hôtellerie, il n‘y a pas de problème en Afrique du Sud comme vous le savez. C‘est le vaste chantier qu‘ils ont créé, la réfection et la construction de nouvelles infrastructures sportives.
Et sur ce plan, je peux vous dire que tout évolue bien et que le gouvernement sud-africain a mis les moyens qu‘il faut pour que cette Coupe du monde ne souffre d‘aucune carence, tout particulièrement dans le domaine des infrastructures sportives. Moi-même, je suis président du comité d‘organisation de la Coupe du monde. A ce titre, je vais régulièrement en Afrique du Sud. Je suis l‘évolution des travaux et je peux vous dire que nous pouvons être fiers de ce qu‘ils vont produire aux yeux du monde. Je ne dis pas que tout baigne dans l‘huile. Il y a certainement comme dans toute organisation, celle qu‘on a vécue en Allemagne, en Italie, en Corée, il y a toujours des petites imperfections. L‘Afrique du Sud aura aussi ses petites imperfections, mais grosso modo, ce sera une grande coupe avec une quinte purement africaine, l‘Afrique du Sud qui pourra montrer aux yeux du monde ce qu‘elle est capable d‘offrir à la jeunesse du football du monde.
Le Rwanda vient d‘accueillir sa première CAN junior, la toute première compétition continentale que le pays ait eu à organiser. Est-ce que c‘est une réussite ?
Oui, je pense que nous pouvons dire vraiment, sans démagogie, que le Rwanda a mis le paquet pour réussir son évènement. C‘est la première fois qu‘il organise une compétition continentale et on a l‘impression qu‘ils sont rompus dans cette organisation, dans le domaine du transport, dans le domaine de l‘hébergement, dans le domaine de la retransmission de matchs et celui de la restauration. Il n‘y a aucune plainte de la part des équipes et des membres que nous sommes aussi. Les autorités rwandaises et, cela va sans dire, le chef de l‘Etat ici, aiment beaucoup le football. Cela a facilité la tâche parceque, quand la politique emboîte le pas, tout va bien. Comme vous l‘avez remarqué, il est venu voir les rencontres et je pense que nous pouvons dire que cette compétition a connu un grand succès.
Le Rwanda est candidat égalementpour la CAN des seniors en 2016 ?
Oui, ils ont parlé de 2016. Mais 2016, c‘est une autre paire de manches. Je leur ai dit que je ne pouvais pas me permettre de leur dire quoi que ce soit dans la mesure où les candidatures ne sont pas encore ouvertes. Nous allons les ouvrir en 2010 puisqu‘il faut attribuer l‘organisation de 2016 six ans avant pour permettre au pays de construire les infrastructures sportives, hôtelières, sanitaires ou routières… Donc, nous allons ouvrir les candidatures en 2010 et c‘est en 2010 que nous allons donner.
Le Cameroun s‘est lancé dans un vaste plan de construction de stades et d‘infrastructures sportives.
Le Cameroun pourrait être aussi un bon candidat pour 2016 ?
Oui, je pense que c‘est pour ça que le Cameroun s‘est lancé dans la construction de ces infrastructures sportives. C‘est un grand pays de football qui a organisé sa dernière CAN en 1972 (ça remonte à 36 ans déjà). Il est tout à fait normal que ce pays postule compte-tenu de son histoire, ...je ne dirais même pas du passé puisqu‘il est encore présent sur le terrain, compte tenu aussi du niveau du football camerounais, de la passion que les Camerounais ont pour le football.
On a vu de belles choses ici sur la pelouse avec notamment l‘Afrique du Sud qui a un peu surpris tout le monde avec sa nouvelle génération de footballeurs. C‘est une surprise pour vous aussi ?
Oui, j‘ai été surpris parce que j‘étais très inquiet pour l‘équipe sud-africaine, c‘est le pays organisateur. C‘est la première fois que la Coupe du monde vient en Afrique. Quand j‘ai vu leur équipe au Ghana, on n‘était pas rassurés. Mais je crois qu‘avec cette génération que nous avons devant nous - c‘est sûr qu‘ils sont encore jeunes mais on a un an et demi devant nous -, il n‘est pas exclu que certains d‘entre eux fassent partie de l‘équipe en 2010. Et ce que nous avons vu ici, vraiment, nous rassure pour que cette équipe si elle était bien encadrée. Le problème des moyens ne se pose pas du côté de l‘Afrique du Sud, c‘est une des fédérations - sinon la fédération - la plus riche en Afrique. Donc ils ont tous les moyens financiers pour pouvoir encadrer cette jeunesse et je suis sûr qu‘ils pourront faire quelque chose. Et la confiance, elle est née à travers cette équipe que j‘ai vue ici.
Le premier match, tout le monde se demandait si c‘est vraiment l‘Afrique du Sud qu‘on voyait. Ils sont venus au deuxième match pour faire durer le même spectacle, voire même un peu plus. Et au troisième match, c‘est la même chose. Donc ce n‘est pas un fait du hasard. Je crois que c‘est une nouvelle génération qui est en train de monter. Il revient seulement aux autorités sud-africaines de les encadrer et en faire une équipe senior pour pouvoir les représenter dans les mois et les années à venir.
Quand on regarde certaines équipes, et certains joueurs en particulier, quand on voit leur musculature, on se dit qu‘ils n‘ont pas forcément moins de vingt ans ?
Vous savez, ça ne veut rien dire. Des jumeaux peuvent sortir du ventre de leur mère. On trouve un qui mesure 1,80 m et l‘autre 1,60 m. Moi, ça ne m‘étonne pas.
Issa Ayatou, l‘actualité du football africain est très riche. Pour les semaines prochaines, il y a notamment le début de la première phase finale du championnat d‘Afrique des Nations, le CHAN 2009 (une CAN réservée aux joueurs locaux) en Côte d‘Ivoire avec quelques problèmes visiblement pour boucler le budget. Est-ce que vous êtes toujours aussi convaincu que c‘est une compétition viable et qui va trouver sa place dans le paysage africain ?
Bien sûr. D‘abord à en juger par le nombre d‘équipes qui se sont engagées. Pour une première édition, on peut dire que c‘est un succès total. Il y avait plus de 45 équipes qui se sont engagées pour jouer les éliminatoires.
Quant on a lancé les dossiers de candidatures, nous avons eu plus de 45 équipes, nations, qui se sont engagées pour ça. Ca prouve que c‘est une compétition qui a été acceptée par tout le monde. Il y en a eu même d‘autres qui sont venues après les tirages au sort, qui voulaient qu‘on les intègre alors que le tirage était déjà fait et ventilé au niveau des associations. Donc il était pratiquement impossible de changer quoi que ce soit.
Est-ce que c‘est exact qu‘ à un moment la CAF a suggéré, a sondé la Côte d‘Ivoire, pour savoir si on ne pouvait pas passer dès la première phase finale de huit à seize équipes ?
Oui, c‘est juste. C‘est à l‘occasion de notre réunion à Tunis, en marge de la super coupe que nous avons demandé à Anouma, compte tenu justement de ce succès, si on pouvait passer de huit à seize. Le président Anouma, qui est président de la fédération et qui est en même temps président du comité d‘organisation, nous a dit qu‘ils ont tout tablé sur huit. Il serait prudent qu‘on maintienne le chiffre de huit. Et ce qui nous a amenés à interroger tout de suite le gouvernement soudanais qui a marqué son accord pour que nous passions de huit à seize. Donc le Soudan a marqué l‘accord.
La CAF voulait dès la première année aussi, compte tenu de ce que je vous ai dit, du succès que nous avons eu, passer à seize, mais la Côte d‘ivoire au moment où on lui avait donné le championnat, c‘était à huit. Ils ont dit " il faut mieux qu‘on s‘en tienne au chiffre qu‘on leur a communiqué compte tenu du fait qu‘ils ont déjà élaboré les stades et ainsi de suite "… Ils aimeraient bien mais malheureusement et surtout qu‘ils n‘avaient pas le délai. Parceque, quand on a designé la Côte d‘Ivoire, nous étions à un an de l‘évènement et tout ceci a donc commandé cette prudence au niveau des organisateurs ivoiriens et tout particulièrement du président du comité d‘organisation qui nous a demandé de maintenir le nombre à huit pour la première édition.
Le 10 février à Lagos, vous allez être réélu président de la confédération africaine de football. Quel est le sens que vous donnez à ce scrutin, sans opposition puisque vous êtes candidat unique ?
Ce n‘est pas la première fois que je suis élu candidat. Je vous l‘ai déjà dit, je voulais arrêter d‘être président de la Confédération mais entre temps, il y a eu un évènement très important d‘un autre continent, c‘est-à-dire l‘organisation de la Coupe du monde. J‘étais donc bien obligé de me représenter pour conduire la délégation africaine, du football africain à cette Coupe du monde qui aura lieu sur le continent africain. Maintenant, le sens que vous me demandez pour ce mandat, effectivement, ce qui m‘a poussé à me représenter, c‘est la Coupe du monde sur laquelle sont fondés tous mes espoirs. Je pense que nous ferons en sorte de battre le record qu‘on détient jusqu‘à maintenant, c‘est-à-dire le quart de finale. Qu‘on aille au-delà du quart de finale. Et ça sera une consécration pour moi. Voilà, en gros, ce que je pense de ce mandat. Il va falloir également perfectionner davantage les mécanismes, il va falloir rentabiliser davantage nos fonds parce que sans argent, maintenant, on ne peut rien faire. Nous devons redoubler d‘efforts pour pouvoir obtenir suffisamment de moyens financiers et matériels afin que le football africain soit définitivement placé sur le socle de la victoire.
Est-ce que ce sera votre dernier mandat ?
ça, je ne sais pas. Aujourd‘hui, je ne peux pas vous dire que c‘est mon dernier mandat ou non, je ne peux vraiment pas vous le dire.
Est-ce que la fin de la Coupe du monde 2010 pourrait coïncider avec un retrait de votre part ?
Non, je ne peux pas démissionner après la Coupe du monde puisqu‘il y a des élections en 2011. Je serai encore obligé d‘être là pour conduire l‘Assemblée générale pour pouvoir… parce qu‘il y a tout un tas de mécanismes, si je démissionne maintenant, il va falloir passer le relais au premier vice président. Le premier vice-président, c‘est le général Memene qui est aussi frappé par l‘âge. Comme vous le savez à la CAF, il faut partir à 70 ans. Donc, ca risque d‘être un désordre infernal. Je suis donc obligé d‘aller jusqu‘au bout.
On était, il y a quelques jours, à 500 jours précisément du début de la Coupe du monde en Afrique du Sud, la Coupe du monde 2010. Le président du comité d‘organisation déplore le manque d‘engouement populaire. Est-ce que ça vous inquiète ?
Oui, mais je ne pense pas. Le président Blatter aussi lors de l‘un de ses passages a estimé qu‘il fallait faire beaucoup plus de publicité pour réveiller les consciences, pour qu‘il y ait plus d‘enthousiasme autour de cette Coupe du monde. Je crois que c‘est ce qu‘ils ont en train de vouloir faire. Mais pour le moment, ce qui les préoccupe le plus, c‘est la création des infrastructures sportives. L‘hôtellerie, il n‘y a pas de problème en Afrique du Sud comme vous le savez. C‘est le vaste chantier qu‘ils ont créé, la réfection et la construction de nouvelles infrastructures sportives.
Et sur ce plan, je peux vous dire que tout évolue bien et que le gouvernement sud-africain a mis les moyens qu‘il faut pour que cette Coupe du monde ne souffre d‘aucune carence, tout particulièrement dans le domaine des infrastructures sportives. Moi-même, je suis président du comité d‘organisation de la Coupe du monde. A ce titre, je vais régulièrement en Afrique du Sud. Je suis l‘évolution des travaux et je peux vous dire que nous pouvons être fiers de ce qu‘ils vont produire aux yeux du monde. Je ne dis pas que tout baigne dans l‘huile. Il y a certainement comme dans toute organisation, celle qu‘on a vécue en Allemagne, en Italie, en Corée, il y a toujours des petites imperfections. L‘Afrique du Sud aura aussi ses petites imperfections, mais grosso modo, ce sera une grande coupe avec une quinte purement africaine, l‘Afrique du Sud qui pourra montrer aux yeux du monde ce qu‘elle est capable d‘offrir à la jeunesse du football du monde.


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