Le renforcement de la participation effective de la femme à la vie politique et son accession aux centres de décision est une condition sine qua non à la réalisation du développement durable. Pourtant, la question divise les formations politiques et l'élite. Deux approches diamétralement opposées sont mises sur la table. Le système des quotas est la meilleure pour les uns. Pour les autres, les valeurs de compétence et la capacité des femmes doivent primer dans les postes de responsabilité. Hier, sur les ondes de la radio nationale, Mme Nouria Hafsi, secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), a renouvelé son appel, qu'elle avait déjà lancé depuis quelques mois au président de la République pour imposer «un système de quotas pour les femmes dans le Parlement », seul garant, selon elle, « pour faire respecter la loi et donner à la femme ses droits ». Ainsi, explique-t-elle « la femme aura la possibilité de jouir de ses droits constitutionnels avec une large présence dans les institutions législatives du pays.» Les partis politiques ne jouent selon elle pas le jeu. «Il faut qu'il y ait une volonté politique pour permettre à la gent féminine d'intégrer la scène politique. Des décisions doivent être prises au niveau des instances dirigeantes des partis pour accorder des quotas représentatifs aux femmes lors du tri des candidatures», a-t-elle suggéré. Elle laisse entendre que les formations politiques se placent dans une position où il est très difficile de placer des femmes sur les listes électorales. Elle préconise qu'un quota de 25%, dans une première phase, soit attribué aux femmes dans les assemblées élues. Pour les partis politiques, tels que le FLN et le PT, il est très difficile de réserver un quota pour les femmes, faisant prévaloir que la compétence de la personne, homme ou femme, doit primer dans l'attribution des postes de responsabilité. « Je suis contre le système des quotas car il porte atteinte à l'intelligence de la femme», avait déclaré, il y a peu de temps, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, lors de son intervention à l'ouverture de la journée d'étude sur l'expérience des parlementaires algériennes. «En réalité, les choses sont plus complexes. Il y a le comportement sexiste, un élément fondamental de la société algérienne dont il faut tenir compte », confie pour sa part, Me Fatma Benbraham, avocate à la Cour suprême et militante associative. Elle dénonce et trouve « injuste et anti –démocratique » que les femmes soient astreintes à une appartenance partisane pour pouvoir accéder à un pouvoir décisionnel. Elle avoue que « c'est là toute la difficulté ». L'avocate a une même approche et rejoint l'avis du SG du FLN. Elle suggère elle aussi qu' « il faut favoriser la compétence et l'élite intellectuelle qui peuvent apporter une valeur ajoutée aux intérêts du pays indépendamment de l'activité partisane». C'est toute une mentalité des Algériens qu'il faut changer avant que les Algériennes ne retrouvent pleinement leurs droits politiques, pourtant consacrés dans l'ancienne loi fondamentale du pays, et qui viennent d'être renforcés à la faveur de l'adoption, par le Parlement, du projet de loi portant révision partielle et limitée de la Constitution initiée par le président de la République. Il reste à résoudre une équation à une inconnue. Le jour où les Algériens seraient prêts à admettre à élire une femme à un poste de responsabilité, sans qu'un texte de loi le leur impose, le problème de la représentativité de la femme se résoudrait de lui-même. S. B. Le renforcement de la participation effective de la femme à la vie politique et son accession aux centres de décision est une condition sine qua non à la réalisation du développement durable. Pourtant, la question divise les formations politiques et l'élite. Deux approches diamétralement opposées sont mises sur la table. Le système des quotas est la meilleure pour les uns. Pour les autres, les valeurs de compétence et la capacité des femmes doivent primer dans les postes de responsabilité. Hier, sur les ondes de la radio nationale, Mme Nouria Hafsi, secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), a renouvelé son appel, qu'elle avait déjà lancé depuis quelques mois au président de la République pour imposer «un système de quotas pour les femmes dans le Parlement », seul garant, selon elle, « pour faire respecter la loi et donner à la femme ses droits ». Ainsi, explique-t-elle « la femme aura la possibilité de jouir de ses droits constitutionnels avec une large présence dans les institutions législatives du pays.» Les partis politiques ne jouent selon elle pas le jeu. «Il faut qu'il y ait une volonté politique pour permettre à la gent féminine d'intégrer la scène politique. Des décisions doivent être prises au niveau des instances dirigeantes des partis pour accorder des quotas représentatifs aux femmes lors du tri des candidatures», a-t-elle suggéré. Elle laisse entendre que les formations politiques se placent dans une position où il est très difficile de placer des femmes sur les listes électorales. Elle préconise qu'un quota de 25%, dans une première phase, soit attribué aux femmes dans les assemblées élues. Pour les partis politiques, tels que le FLN et le PT, il est très difficile de réserver un quota pour les femmes, faisant prévaloir que la compétence de la personne, homme ou femme, doit primer dans l'attribution des postes de responsabilité. « Je suis contre le système des quotas car il porte atteinte à l'intelligence de la femme», avait déclaré, il y a peu de temps, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, lors de son intervention à l'ouverture de la journée d'étude sur l'expérience des parlementaires algériennes. «En réalité, les choses sont plus complexes. Il y a le comportement sexiste, un élément fondamental de la société algérienne dont il faut tenir compte », confie pour sa part, Me Fatma Benbraham, avocate à la Cour suprême et militante associative. Elle dénonce et trouve « injuste et anti –démocratique » que les femmes soient astreintes à une appartenance partisane pour pouvoir accéder à un pouvoir décisionnel. Elle avoue que « c'est là toute la difficulté ». L'avocate a une même approche et rejoint l'avis du SG du FLN. Elle suggère elle aussi qu' « il faut favoriser la compétence et l'élite intellectuelle qui peuvent apporter une valeur ajoutée aux intérêts du pays indépendamment de l'activité partisane». C'est toute une mentalité des Algériens qu'il faut changer avant que les Algériennes ne retrouvent pleinement leurs droits politiques, pourtant consacrés dans l'ancienne loi fondamentale du pays, et qui viennent d'être renforcés à la faveur de l'adoption, par le Parlement, du projet de loi portant révision partielle et limitée de la Constitution initiée par le président de la République. Il reste à résoudre une équation à une inconnue. Le jour où les Algériens seraient prêts à admettre à élire une femme à un poste de responsabilité, sans qu'un texte de loi le leur impose, le problème de la représentativité de la femme se résoudrait de lui-même. S. B.