Les participantes au forum des femmes politiques arabes, qui s'est tenu du 24 au 25 janvier à Alger, ont souligné dimanche à la fin de leurs travaux la nécessaire implication de la femme arabe sur la scène politique à travers la promotion de ses capacités et la révision des lois électorales à même de favoriser son accession aux assemblées élues et aux centres de décision. Dans les recommandations ayant sanctionné cette rencontre, les intervenantes ont mis l'accent sur l'importance de lutter contre «toutes les formes de discrimination et d'exclusion» à travers l'implication de la femme dans la vie politique au sein des partis et des organisations de la société civile. De même qu'elles ont insisté sur le respect des lois et chartes internationales consacrant les droits de la femme et les principes des droits de l'Homme, indique l'APS. Elles ont, en outre, appelé à la lutte contre toutes les formes de violence à l'égard des femmes et à leur garantir l'égalité des chances en matière de participation à la prise de décision dans les différents domaines. Les participantes ont, par ailleurs, appelé à engager une réflexion sur la création d'un forum des femmes parlementaires. Les recommandations ont également mis l'accent sur la promotion des capacités des femmes et leur encouragement à s'impliquer dans les domaines politique et social. Dans son intervention, la deuxième vice-présidente de la Chambre des conseillers de la Tunisie, Mme Naziha El-Basli Zerrouk, a affirmé que le concept de la participation de la femme à la vie politique «est interdépendant de celui du développement» et estimé que «la réalisation d'un développement durable ne saurait se faire sans la participation de toutes les catégories de la société à la différence de leur secteur d'activité, de leur appartenance et de leur sexe». Pour cette dernière, favoriser la participation de la femme dans la vie publique est «tributaire de plusieurs facteurs qui se résument à l'existence d'une volonté politique, la marge de participation de la femme dans le cadre des systèmes politiques, l'affirmation de la personnalité de la femme et la consécration des valeurs de citoyenneté». Elle a, en outre, évoqué l'expérience de son pays en matière d'implication de la femme dans la vie politique et la promotion de son rôle dans la société, précisant que la consolidation du principe de l'égalité des sexes requiert «la consécration de l'équité sociale». Et de préciser, dans ce contexte, que la femme tunisienne représente 29% de la main-d'œuvre, 14% des membres du gouvernement et plus de 22% des membres du Parlement tunisien. Elle a souligné que son pays œuvre à promouvoir la représentation féminine dans les formations politiques en prévision des prochaines élections législatives, ce qui n'est pas sans se répercuter positivement sur la société. R. I.