La restitution par la France l'année dernière des archives audiovisuelles a suscité en Algérie moult critiques. Des voix ont ainsi considéré que ces archives faisaient l'apologie de la période coloniale. La restitution par la France l'année dernière des archives audiovisuelles a suscité en Algérie moult critiques. Des voix ont ainsi considéré que ces archives faisaient l'apologie de la période coloniale. Le directeur des Archives nationales entame dès aujourd'hui une visite en France. Abdelmadjid Chikhi aura d'importants entretiens avec nombre de responsables français. Ainsi, avons-nous appris hier d'une source des Archives nationales , c'est d'abord avec la directrice des Archives de France, Mme Martine de Boisdeffre, que les pourparlers seront d'une grande densité. Chikhi, qui sera sans doute accompagné d'une délégation comprenant des représentants de plusieurs institutions publiques, sera aussi reçu au ministère des Affaires étrangères et il est même prévu qu'il parte en direction du Sud de la France, à Aix- En-Provence plus exactement, où se trouve aussi le siège d'une importante direction des archives et où est entreposé l'essentiel des archives de la période coloniale. Abdelmadjid Chikhi a, dans le cadre de la préparation de cette visite, rencontré tout récemment l'ambassadeur de France en Algérie. Chikhi a estimé, à l'issue de cet entretien, qu'il a «décelé chez l'ambassadeur l'expression d'une volonté d'aller de l'avant pour trouver des solutions à cet épineux dossier». Et d'ailleurs, les deux pays ont installé un groupe de travail à l'effet d'aplanir les divergences. Le lourd dossier des archives de la période coloniale, qui sera au centre de ces discussions, continue d'être la pierre d'achoppement sur laquelle bute encore l'évolution des relations algéro-françaises. Cette question litigieuse revient cycliquement sur le devant de l'actualité en suscitant d'intenses polémiques entre les responsables des deux pays. C'est que aux incessantes demandes des Algériens pour « la restitution » des archives de l'époque coloniale, la France fait la sourde oreille et ce n'est que tout dernièrement que Paris a daigné lâcher du lest. Et encore. En effet, la restitution par la France l'année dernière des archives audiovisuelles a suscité en Algérie moult critiques. Des voix ont ainsi considéré que ces archives faisaient l'apologie de la période coloniale. Il en est de même de la remise par le chef d'état-major de l'armée française à son homologue algérien, Gaid Salah, des cartes de champs de mines que d'aucuns, en Algérie, ont qualifiée de « geste tardif ». Après le séisme qui a frappé la région de Boumerdes 2003 l'Algérie a demandé les cartes du réseau d'assainissement de la capitale. Mais sans résultats puisque les Français ont déclaré que ces archives ont été laissées en Algérie, ce que les Algériens ont vite démenti. C'est dire que ce dossier des archives est très problématique et, comme l'estiment nombre d'historiens, il n'est pas près d'être réglé définitivement même si des pas positifs ont été faits. Il est certain que cette visite de Chikhi entre dans le cadre de cette dynamique positive enclenchée dernièrement. A. S. Le directeur des Archives nationales entame dès aujourd'hui une visite en France. Abdelmadjid Chikhi aura d'importants entretiens avec nombre de responsables français. Ainsi, avons-nous appris hier d'une source des Archives nationales , c'est d'abord avec la directrice des Archives de France, Mme Martine de Boisdeffre, que les pourparlers seront d'une grande densité. Chikhi, qui sera sans doute accompagné d'une délégation comprenant des représentants de plusieurs institutions publiques, sera aussi reçu au ministère des Affaires étrangères et il est même prévu qu'il parte en direction du Sud de la France, à Aix- En-Provence plus exactement, où se trouve aussi le siège d'une importante direction des archives et où est entreposé l'essentiel des archives de la période coloniale. Abdelmadjid Chikhi a, dans le cadre de la préparation de cette visite, rencontré tout récemment l'ambassadeur de France en Algérie. Chikhi a estimé, à l'issue de cet entretien, qu'il a «décelé chez l'ambassadeur l'expression d'une volonté d'aller de l'avant pour trouver des solutions à cet épineux dossier». Et d'ailleurs, les deux pays ont installé un groupe de travail à l'effet d'aplanir les divergences. Le lourd dossier des archives de la période coloniale, qui sera au centre de ces discussions, continue d'être la pierre d'achoppement sur laquelle bute encore l'évolution des relations algéro-françaises. Cette question litigieuse revient cycliquement sur le devant de l'actualité en suscitant d'intenses polémiques entre les responsables des deux pays. C'est que aux incessantes demandes des Algériens pour « la restitution » des archives de l'époque coloniale, la France fait la sourde oreille et ce n'est que tout dernièrement que Paris a daigné lâcher du lest. Et encore. En effet, la restitution par la France l'année dernière des archives audiovisuelles a suscité en Algérie moult critiques. Des voix ont ainsi considéré que ces archives faisaient l'apologie de la période coloniale. Il en est de même de la remise par le chef d'état-major de l'armée française à son homologue algérien, Gaid Salah, des cartes de champs de mines que d'aucuns, en Algérie, ont qualifiée de « geste tardif ». Après le séisme qui a frappé la région de Boumerdes 2003 l'Algérie a demandé les cartes du réseau d'assainissement de la capitale. Mais sans résultats puisque les Français ont déclaré que ces archives ont été laissées en Algérie, ce que les Algériens ont vite démenti. C'est dire que ce dossier des archives est très problématique et, comme l'estiment nombre d'historiens, il n'est pas près d'être réglé définitivement même si des pas positifs ont été faits. Il est certain que cette visite de Chikhi entre dans le cadre de cette dynamique positive enclenchée dernièrement. A. S.