La wilaya de Boumerdes a commémoré avant-hier le 15e anniversaire de l‘assassinat du dramaturge Abdelkader Alloula, en organisant un séminaire national auquel ont pris part les amis et compagnons du défunt. Cette commémoration a donné l‘occasion à sa veuve, Mme Radja Alloula, d‘intervenir lors d‘une conférence pour aborder plusieurs aspects de la personnalité et de l‘œuvre de son défunt mari. Une table ronde a été également animée par le professeur Ahmed Boutata de Skikda et des artistes et dramaturges Zekal Rafik et Abderrahmane Boussouf. Durant cette manifestation, les participants ont assisté à la représentation, projetée par data show, du monologue Homk Salim (la bêtise de Salim) mise en scène et jouée par Alloula lui-même en 1972. L‘idée de cette pièce est une adaptation du Journal d‘un fou de Gogol. A travers cette pièce les amoureux du 4e art peuvent constater combien Alloula était au summum de la maturité artistique. La pièce a pour prétexte les tourments de Salim, un amoureux transi de la fille de son directeur, qui afin de combler l‘écart qui le sépare du monde de son aimée, s‘invente un double, Salim Ier, roi de la bureaucratie. Il est à rappeler que Alloula a dominé par son travail le théâtre des années 1980. D‘ailleurs, grâce à son travail de recherche et d‘expérimentation sur le théâtre, un nouveau genre théâtral est né, le théâtre d‘El Halqa. L‘objectif d‘Alloula était certes de revenir au théâtre populaire puisé dans notre patrimoine, mais c‘était également de travailler sur le verbe, la poétique à la manière d‘un meddeh et du goual (le conteur). Alloula voulait rompre avec le théâtre classique, le théâtre de la catharsis, le théâtre de la psychologie. Il voulait échanger avec les spectateurs un ensemble d‘émotions, d‘appréciations et de passions. Il était contre la conception du spectateur consommateur. Il voulait arriver à un théâtre actif qui privilégie les capacités d‘écoute du spectateur et qui l‘amenait à créer sa propre représentation. K. H. La wilaya de Boumerdes a commémoré avant-hier le 15e anniversaire de l‘assassinat du dramaturge Abdelkader Alloula, en organisant un séminaire national auquel ont pris part les amis et compagnons du défunt. Cette commémoration a donné l‘occasion à sa veuve, Mme Radja Alloula, d‘intervenir lors d‘une conférence pour aborder plusieurs aspects de la personnalité et de l‘œuvre de son défunt mari. Une table ronde a été également animée par le professeur Ahmed Boutata de Skikda et des artistes et dramaturges Zekal Rafik et Abderrahmane Boussouf. Durant cette manifestation, les participants ont assisté à la représentation, projetée par data show, du monologue Homk Salim (la bêtise de Salim) mise en scène et jouée par Alloula lui-même en 1972. L‘idée de cette pièce est une adaptation du Journal d‘un fou de Gogol. A travers cette pièce les amoureux du 4e art peuvent constater combien Alloula était au summum de la maturité artistique. La pièce a pour prétexte les tourments de Salim, un amoureux transi de la fille de son directeur, qui afin de combler l‘écart qui le sépare du monde de son aimée, s‘invente un double, Salim Ier, roi de la bureaucratie. Il est à rappeler que Alloula a dominé par son travail le théâtre des années 1980. D‘ailleurs, grâce à son travail de recherche et d‘expérimentation sur le théâtre, un nouveau genre théâtral est né, le théâtre d‘El Halqa. L‘objectif d‘Alloula était certes de revenir au théâtre populaire puisé dans notre patrimoine, mais c‘était également de travailler sur le verbe, la poétique à la manière d‘un meddeh et du goual (le conteur). Alloula voulait rompre avec le théâtre classique, le théâtre de la catharsis, le théâtre de la psychologie. Il voulait échanger avec les spectateurs un ensemble d‘émotions, d‘appréciations et de passions. Il était contre la conception du spectateur consommateur. Il voulait arriver à un théâtre actif qui privilégie les capacités d‘écoute du spectateur et qui l‘amenait à créer sa propre représentation. K. H.