Le forum mondial de l'eau, qui se tient depuis hier à Istanbul, en Turquie, tire la sonnette d'alarme : l'eau sera un enjeu capital dans les quinze prochaines années. Le forum mondial de l'eau, qui se tient depuis hier à Istanbul, en Turquie, tire la sonnette d'alarme : l'eau sera un enjeu capital dans les quinze prochaines années. Quatre vingt-dix pour cent des 3 milliards d'habitants qui s'ajouteront à la population mondiale d'ici à 2050, se trouveront dans des pays en développement où, aujourd'hui, la population ne bénéficie pas d'un accès correct à l'eau potable et à l'assainissement. C'est le constat établi par les 15.000 participants qui se retrouvent toute cette semaine à Istanbul, sur les rives de la Corne d'Or, pour le Forum mondial de l'eau. Après Marrakech, La Haye, Kyoto et Mexico, le 5e Forum mondial de l'eau, qui se tient tous les trois ans, s'ouvre aujourd'hui dans un climat d'urgence. Sous la triple pression de la croissance démographique, du changement climatique, mais aussi de la modification des modes de consommation, la crise de l'eau continue de s'aggraver même si d'importants efforts ont été faits en matière d'accès à l'eau potable. Dans le jargon des experts, accès à l'eau potable ne signifie pas ouvrir un robinet à la maison, mais uniquement pouvoir s'alimenter auprès d'un puits protégé de la contamination des animaux dans un rayon de 200 mètres. Au total, 900.000 habitants de la planète en restent privés dont 330.000 en Afrique et 234.000 dans les zones rurales d'Asie du Sud. A l'horizon 2030, ont estimé les Nations unies dans un rapport publié à la veille du cinquième Forum, près de la moitié de la population de la planète vivra dans des régions souffrant d'une pénurie aiguë d'eau. A l'heure actuelle, un milliard d'habitants demeurent sans accès à une eau potable saine et à des sanitaires. La population du globe, aujourd'hui de 6,6 milliards d'habitants, devrait augmenter de 2,5 milliards d'ici à 2050 pour dépasser les 9 milliards. La majeure partie de cette progression vertigineuse interviendra dans les pays pauvres, et surtout dans des régions où l'eau est d'ores et déjà rare. Le problème principal réside dans une répartition inégale de cette ressource vitale. On estime que la planète compte 1,4 milliard de kilomètres cubes d'eau, mais près de 97 % de cette eau est salée. La majeure partie de l'eau douce est enfermée dans les glaciers ou dans les nappes phréatiques, ce qui ne laisse qu'une fraction disponible aisément pour la consommation. A l'occasion du Forum, dans un contexte de crise mondiale qui rend plus difficile le financement des grands projets d'infrastructure, les experts veulent convaincre les politiques de continuer à investir dans l'accès à l'eau, mais aussi de l'importance du traitement des eaux usées et de l'accès à des toilettes pour les populations des pays en développement. Au total, 2 milliards de personnes n'ont pas de latrines correctes proches de chez elles. La moitié de la population mondiale vit en ville et 85 % des eaux usées dues aux activités humaines sont évacuées dans la nature sans épuration. Cette situation a des conséquences sanitaires importantes. Dans les pays en développement, 80 % des maladies sont liées à l'eau, et 3 millions de personnes en sont mortes. Cela dit, on n'oubliera pas de préciser que l'eau est la cause de beaucoup de conflits dans le monde. Entre Israël et les palestiniens, entre la Turquie et ses voisins immédiats (Syrie et Irak), au Darfour, etc. Sur le papier, Israël et l'Autorité palestinienne se sont engagés à une répartition de l'eau du Jourdain et des nappes souterraines. Mais la pénurie est telle que les Palestiniens sont réduits à la portion congrue. Depuis plus de quatre-vingts ans, les eaux de l'ancienne Mésopotamie sont l'objet d'une bataille diplomatique entre la Turquie, qui tient les sources, et ses voisins, qui militent pour un statut «international» pour le Tigre et l'Euphrate. A plusieurs reprises, l'ombre d'une guerre de l'eau a même plané sur la région ; dans les années 1970, entre la Syrie, qui construisait ses premiers barrages, et l'Irak. En 1990, c'est la Turquie qui provoque un incident, en fermant les vannes du fleuve durant un mois… C'est dire. Quatre vingt-dix pour cent des 3 milliards d'habitants qui s'ajouteront à la population mondiale d'ici à 2050, se trouveront dans des pays en développement où, aujourd'hui, la population ne bénéficie pas d'un accès correct à l'eau potable et à l'assainissement. C'est le constat établi par les 15.000 participants qui se retrouvent toute cette semaine à Istanbul, sur les rives de la Corne d'Or, pour le Forum mondial de l'eau. Après Marrakech, La Haye, Kyoto et Mexico, le 5e Forum mondial de l'eau, qui se tient tous les trois ans, s'ouvre aujourd'hui dans un climat d'urgence. Sous la triple pression de la croissance démographique, du changement climatique, mais aussi de la modification des modes de consommation, la crise de l'eau continue de s'aggraver même si d'importants efforts ont été faits en matière d'accès à l'eau potable. Dans le jargon des experts, accès à l'eau potable ne signifie pas ouvrir un robinet à la maison, mais uniquement pouvoir s'alimenter auprès d'un puits protégé de la contamination des animaux dans un rayon de 200 mètres. Au total, 900.000 habitants de la planète en restent privés dont 330.000 en Afrique et 234.000 dans les zones rurales d'Asie du Sud. A l'horizon 2030, ont estimé les Nations unies dans un rapport publié à la veille du cinquième Forum, près de la moitié de la population de la planète vivra dans des régions souffrant d'une pénurie aiguë d'eau. A l'heure actuelle, un milliard d'habitants demeurent sans accès à une eau potable saine et à des sanitaires. La population du globe, aujourd'hui de 6,6 milliards d'habitants, devrait augmenter de 2,5 milliards d'ici à 2050 pour dépasser les 9 milliards. La majeure partie de cette progression vertigineuse interviendra dans les pays pauvres, et surtout dans des régions où l'eau est d'ores et déjà rare. Le problème principal réside dans une répartition inégale de cette ressource vitale. On estime que la planète compte 1,4 milliard de kilomètres cubes d'eau, mais près de 97 % de cette eau est salée. La majeure partie de l'eau douce est enfermée dans les glaciers ou dans les nappes phréatiques, ce qui ne laisse qu'une fraction disponible aisément pour la consommation. A l'occasion du Forum, dans un contexte de crise mondiale qui rend plus difficile le financement des grands projets d'infrastructure, les experts veulent convaincre les politiques de continuer à investir dans l'accès à l'eau, mais aussi de l'importance du traitement des eaux usées et de l'accès à des toilettes pour les populations des pays en développement. Au total, 2 milliards de personnes n'ont pas de latrines correctes proches de chez elles. La moitié de la population mondiale vit en ville et 85 % des eaux usées dues aux activités humaines sont évacuées dans la nature sans épuration. Cette situation a des conséquences sanitaires importantes. Dans les pays en développement, 80 % des maladies sont liées à l'eau, et 3 millions de personnes en sont mortes. Cela dit, on n'oubliera pas de préciser que l'eau est la cause de beaucoup de conflits dans le monde. Entre Israël et les palestiniens, entre la Turquie et ses voisins immédiats (Syrie et Irak), au Darfour, etc. Sur le papier, Israël et l'Autorité palestinienne se sont engagés à une répartition de l'eau du Jourdain et des nappes souterraines. Mais la pénurie est telle que les Palestiniens sont réduits à la portion congrue. Depuis plus de quatre-vingts ans, les eaux de l'ancienne Mésopotamie sont l'objet d'une bataille diplomatique entre la Turquie, qui tient les sources, et ses voisins, qui militent pour un statut «international» pour le Tigre et l'Euphrate. A plusieurs reprises, l'ombre d'une guerre de l'eau a même plané sur la région ; dans les années 1970, entre la Syrie, qui construisait ses premiers barrages, et l'Irak. En 1990, c'est la Turquie qui provoque un incident, en fermant les vannes du fleuve durant un mois… C'est dire.