Un colloque scientifique sur Cheikh El Hasnaoui se tiendra, du 11 au 15 mai, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a indiqué l'organisatrice de cette manifestation, l'association culturelle «Issegman» de Tizi Ouzou. Durant ce colloque, plusieurs conférences y seront données, traitant, entre autres, de la biographie de Cheikh El Hasnaoui, de son parcours et de ses œuvres artistiques. Selon les organisateurs, ce colloque vise à faire redécouvrir, à étudier et à analyser «l'une des figures les moins connues et de loin la plus complexe» de la chanson populaire (chaâbi), le chantre de l'émigration et de l'authenticité, en l'occurrence, Cheikh El Hasnaoui. De son vrai nom, Mohamed Khelouat, El Hasnaoui est né le 23 juillet 1910 à Taâzibt Ihesnawen (Tizi-Ouzou). Déjà «une voix mythique», il débute dans les années 1930, une carrière de chanteur qui le conduira en France. En effet, en 1936, il quitte définitivement l'Algérie et s'installe à Paris où il enregistre son premier disque en 1949. Pendant la Guerre d'Algérie, par solidarité avec les combattants du FLN-ALN, il s'abstiendra de se produire en public. En 1971, âgé de 61 ans, il arrêtera définitivement la chanson et s'installera à Nice; son discographie comptait alors soixante-quatorze titres, chantés en kabyle et en arabe algérien. En 1989, se coupant totalement des siens, il se retire à Saint-Pierre de la Réunion où il mourra en juillet 2002. En juillet 1999, Mehenna Mahfoufi, ethnomusicologue, apprend que le vieux maître habitait l'Ile de la Réunion. Quelques mois plus tard, à la suite de rumeurs, une radio annonce sa mort. Lle chercheur se rend aussitôt à la Réunion. À son retour, il y ramène des images vidéo et dément, à la télévision algérienne, ces rumeurs infondées. Mehenna Mahfoufi fera trois voyages pour rencontrer le chanteur, et un quatrième pour assister à ses funérailles en 2002. De Matoub Lounès à Aït Menguellet ou, plus tard, Takfarinas, Kamel Messaoudi et bien d'autres, nombre d'artistes s'inspirent ou évoquent l'œuvre musicale de Cheikh El Hasnaoui, pour sa musique ou sa thématique récurrente de l'exil comme source d'inspiration. R. C. Un colloque scientifique sur Cheikh El Hasnaoui se tiendra, du 11 au 15 mai, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a indiqué l'organisatrice de cette manifestation, l'association culturelle «Issegman» de Tizi Ouzou. Durant ce colloque, plusieurs conférences y seront données, traitant, entre autres, de la biographie de Cheikh El Hasnaoui, de son parcours et de ses œuvres artistiques. Selon les organisateurs, ce colloque vise à faire redécouvrir, à étudier et à analyser «l'une des figures les moins connues et de loin la plus complexe» de la chanson populaire (chaâbi), le chantre de l'émigration et de l'authenticité, en l'occurrence, Cheikh El Hasnaoui. De son vrai nom, Mohamed Khelouat, El Hasnaoui est né le 23 juillet 1910 à Taâzibt Ihesnawen (Tizi-Ouzou). Déjà «une voix mythique», il débute dans les années 1930, une carrière de chanteur qui le conduira en France. En effet, en 1936, il quitte définitivement l'Algérie et s'installe à Paris où il enregistre son premier disque en 1949. Pendant la Guerre d'Algérie, par solidarité avec les combattants du FLN-ALN, il s'abstiendra de se produire en public. En 1971, âgé de 61 ans, il arrêtera définitivement la chanson et s'installera à Nice; son discographie comptait alors soixante-quatorze titres, chantés en kabyle et en arabe algérien. En 1989, se coupant totalement des siens, il se retire à Saint-Pierre de la Réunion où il mourra en juillet 2002. En juillet 1999, Mehenna Mahfoufi, ethnomusicologue, apprend que le vieux maître habitait l'Ile de la Réunion. Quelques mois plus tard, à la suite de rumeurs, une radio annonce sa mort. Lle chercheur se rend aussitôt à la Réunion. À son retour, il y ramène des images vidéo et dément, à la télévision algérienne, ces rumeurs infondées. Mehenna Mahfoufi fera trois voyages pour rencontrer le chanteur, et un quatrième pour assister à ses funérailles en 2002. De Matoub Lounès à Aït Menguellet ou, plus tard, Takfarinas, Kamel Messaoudi et bien d'autres, nombre d'artistes s'inspirent ou évoquent l'œuvre musicale de Cheikh El Hasnaoui, pour sa musique ou sa thématique récurrente de l'exil comme source d'inspiration. R. C.