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À chacun son bâton de pèlerin
Les six candidats entrent dans le vif du sujet
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 03 - 2009

La religion et la laïcité, la réforme de l'école, la politisation de l'Islam, le rôle des journalistes dans la recherche de la vérité, celui des jeunes dans la construction du pays, sont les maîtres mots des candidats durant les meetings qu'ils ont animés hier dans les différentes villes du pays. La journée a également été marquée par un échange «d'amabilités» entre Louisa Hanoune et Djahid Younsi, qui reproche à la seule femme candidate son appartenance politique.
La religion et la laïcité, la réforme de l'école, la politisation de l'Islam, le rôle des journalistes dans la recherche de la vérité, celui des jeunes dans la construction du pays, sont les maîtres mots des candidats durant les meetings qu'ils ont animés hier dans les différentes villes du pays. La journée a également été marquée par un échange «d'amabilités» entre Louisa Hanoune et Djahid Younsi, qui reproche à la seule femme candidate son appartenance politique.
Pour opérer le changement
Moussa Touati compte sur les jeunes
Au fur et à mesure que l'on égrène les jours de la campagne électorale, les candidats à la magistrature suprême du pays livrent les détails de leur programme électoral. Pour le candidat du FNA (Front national algérien), Moussa Touati, la jeunesse est le capital du pays. Hier, depuis Batna, au cours de son meeting électoral, il a appelé cette importante frange de la population à «ne pas baisser les bras et à renoncer à l'idée de l'émigration car, c'est à eux de jouir des richesses de leur pays», soulignant que «le changement s'opère par l'urne et le vote, et non pas par le boycott et l'abstention». Plaidant pour «l'édification d'un Etat de droit», le candidat du FNA assure que s'il est élu, il apportera des amendements à la Constitution pour la rendre conforme «aux visions et aspirations du peuple et ces amendements seront votés par le peuple», soulignant qu'il dissoudra le Parlement car, selon lui, «la majorité de ses membres y sont parvenus grâce au système des quotas». Il estime qu'il faut construire un Etat de droit et assure que «nous y parviendrons», car, explique-t-il «ce sont la loi, l'égalité et l'amour des Algériens qui fondent un Etat fort». Il s'engage à gouverner par «la force de la loi, le respect du choix du peuple et des urnes et restera contre l'Etat oligarchique». Réaffirmant son slogan de campagne «nul pouvoir autre que celui du peuple, nul choix autre que celui du peuple», le patron du FNA critique la révision partielle et limitée de la Constitution «sans consulter le peuple ». Ce fait est «inacceptable», dit-il, soulignant que le FNA est venu pour «changer et rendre la parole aux Algériens afin qu'ils construisent eux mêmes leur pays». Dans ce cadre, il se dit opposé à l'actuelle politique de gestion des affaires de l'Etat, basée sur «le recours à la consultation des étrangers, préférés aux ressources humaines nationales», critiquant par la même occasion la hogra, la marginalisation du peuple et le régionalisme. Le FNA, dira-t-il encore, sème «la culture de cohabitation entre les Algériens, tous les Algériens sans exclusion», critiquant la politique de réforme économique qui a rendu, selon lui, l'Algérie «dépendante des containeurs après la fermeture des entreprises, le licenciement des travailleurs alors que l'argent a été accordé aux étrangers pour des projets fictifs». Il assure que son parti oeuvrera à «resituer l'argent public au peuple», appelant le peuple algérien à participer avec force au prochain vote car, a-t-il soutenu, «le changement démocratique s'opère par l'urne et le vote, et non pas par le boycott et l'abstention».
Par sadek Belhocine
Considérant que les élèves sont devenus des cobayes de laboratoire
Mohamed Saïd plaide pour une réforme du système éducatif
Pour sa quatrième journée de campagne électorale, le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, Mohamed Saïd, a abordé la question de la réforme du système éducatif. Un système qui prend, sans verser dans l'alarmisme, eau de toute part. Une situation qui a interpellé Mohamed Saïd qui a appelé samedi, lors d'un meeting organisé à la salle omnisports Aberkane-Abdelkader, à « une réforme du système éducatif ». Le processus permanent et continu qu'est la réforme, tel que l'a expliqué, dans une de ses différentes sorties médiatique, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, ne requiert pas l'assentiment du candidat Mohamed Saïd. Pour lui, « les élèves sont devenus des cobayes de laboratoire » et les écoles « n'assurent que le minimum en matière d'enseignement ». Le plan d'action de mise en œuvre de la réforme du système éducatif qui a été retenu par le Conseil des ministres qui s'est tenu en avril 2002 et qui a fait l'objet du programme du gouvernement adopté par le Parlement expose les grandes lignes de la refonte de l'école algérienne qui a, désormais, pour mission essentielle l'instruction, la socialisation, la qualification, la préparation à l'exercice de la citoyenneté et l'ouverture sur le monde. Des idées généreuses qui ont trouvé des difficultés dans le champ d'application. De révision par ci et d'autres par là qui ont fini par convaincre les plus septiques des enseignants et des parents d'élèves que le terrain n'est pas aussi balisé qu'il aurait dû l'être. Echec de la réforme comme le laissent entendre certains ou avancée dans le processus de la réforme du secteur éducatif. Le ministre considère que ces «révisions» ne peuvent en aucun cas être perçues comme un échec de la réforme entreprise depuis cinq ans. «C'est un passage obligé dans toutes les réformes entreprises dans le monde», a-t-il expliqué récemment. La dernière révision en date a consisté à revoir le contenu de certains programmes pour éviter la redondance des éléments inculqués dans plusieurs programmes d'enseignement, comme elle a concerné la mise en œuvre d'une panoplie de mesures visant l'allégement de la totalité des programmes inculqués aux paliers du primaire, du moyen et du secondaire. Des révisions au gré des conjonctures et qui permettent au candidat Mohamed Saïd de qualifier les élèves de « cobayes de laboratoire ». Une appréciation largement partagée par de larges couches de la population qui ne comprennent le pas en avant et les deux pas en arrière exécutés par le ministère de l'Education nationale. Une situation qu'il a promis de changer, si le peuple opte pour le changement le 9 avril prochain en œuvrant de concert avec les hommes sincères pour consacrer le changement dans la gestion des affaires publiques, la pratique démocratique et la vision de l'avenir.
S. B.
Le candidat Bouteflika à partir de Sétif
«Cessez de politiser l'Islam !»
Le candidat indépendant, M. Abdelaziz Bouteflika a appelé, hier, «certains courants» de l'échiquier politique national à cesser d'utiliser la carte de la religion pour tirer leurs propres dividendes. Dans la wilaya de Setif, où il s'est rendu au troisième jour de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril prochain, le Président candidat n'a pas caché sa colère à l'égard de ceux qu'il qualifie de «marchands de l'avenir du pays». Allant plus loin, il laisse même entendre que s'il venait à trancher, il «pourrait préférer les laïcs aux islamistes».
Etayant davantage ses propos, M. Bouteflika explique que «le laïc reste un bon pratiquant des cinq piliers de l'islam sans plus, tandis que les islamistes veulent accaparer la scène du culte pour ensuite en faire une carte politique qu'ils sortent comme bon leur semble».
Tirant encore à boulets rouges sur les pratiques des islamistes, le candidat les accuse «d'avoir tenté de nous faire perdre notre identité». «Ils ont essayer par tous les moyens d'emmener les Algériens sur des voies méconnues et on ne savait plus si on était arabes, amazighs ou même européens», leur reproche-t-il avant d'enchaîner : «nous sommes des amazighs que l'islam a arabisé, il ne faut jamais l'oublier». A ce propos, justement, M. Bouteflika a loué les mérites des Sétifiens qui ont su faire l'équilibre, sans trop de bruit, entre leur origine amazighe et leur arabisation. Cette intervention dans la wilaya de Setif, le candidat indépendant a choisi de la consacrer au secteur du sport. Devant une multitude de sportifs de la région venus l'écouter dans la salle omnisport du 8 mai 45, il a saisi l'opportunité pour dresser un tableau noir de la situation du secteur.
Revenant sur les années 62 et 63 où il était lui-même ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Bouteflika a regretté qu'une «détérioration aussi flagrante secoue le secteur aujourd'hui». «Durant les moments de crise de la décennie noire, notre sport a beaucoup plus triomphé que durant ces dernières années de stabilité», s'étonne le candidat. Aujourd'hui, poursuit-t-il, «l'Algérie a la capacité d'accueillir deux coupes du monde, des infrastructures nouvelles ont été réalisées et des moyens colossaux y sont mobilisés et malgré cela, on n'arrive toujours pas à décoller». Pour remédier à ce marasme, le candidat invite «les jeunes à effectuer des propositions pour aller vers une sortie de crise du sport en Algérie.» «Les jeunes cherchent des club organisés pour être structurés et canaliser leur énergie mais ils n'en trouvent pas. Où allons-nous comme ça ?», s'interroge le candidat. Mettant le doigt sur le problème de l'encadrement, M. Bouteflika réprimande «la conversion de ce domaine en un business malsain». «Je refuse que la dignité des Algériens soit soumise aux enchères. Celui qui veut faire de la négoce, nous lui ouvrons les portes du commerce mais jamais celle du sport», affirme-t-il.
Il est désormais temps, selon lui, d' «obéir aux proposition des jeunes et non pas à celles émanant du ministère».
Pour M. Bouteflika, le sport devrait être «une priorité nationale qu'on va utiliser comme atout, que ce soit sur le plan social ou même international et qu'on brandira au moment opportun».
Le candidat indépendant a été accueilli chaleureusement à son arrivée à Setif, dans un bain de foule organisé tout le long du grand boulevard de l'indépendance.
Dans l'après midi, le candidat s'est rendu dans la wilaya de Bordj Bou-arréridj où il a également parcouru à pied plusieurs mètres pour aller à la rencontre d'une masse populaire venue à le recevoir.
De notre envoyée spéciale à Setif et Bordj Bou-Aréridj : Sihem Henine
Le candidat islamiste abat ses cartes
Younsi égratigne au passage Louisa Hanoune
Le candidat du mouvement El Islah ne semble avoir aucun complexe à affirmer son appartenance au courant islamiste. En effet depuis le début de la campagne électorale, jeudi dernier, Mohamed-Djahid Younsi ne rate aucune occasion de mettre en exergue cette affiliation.
Bien mieux, il ne se prive pas d'épingler certains candidats et de les attaquer frontalement par rapport à leurs convictions politiques et à la mouvance politique à laquelle ils appartiennent.
Tous les observateurs auront compris que le secrétaire général du mouvement El Islah faisait allusion à Louisa Hanoune, dont le parti reste imprégné d'idées trotskistes au moment où il a évoqué le socialisme et le «trotskisme» «Nous ne sommes pas porteurs d'un projet socialiste, libéral, ou trotskiste», a-t-il en effet indiqué avant-hier à partir de la ville de Laghouat où il a animé son troisième meeting électoral, depuis le début de la campagne électorale. En revanche, a-t-il soutenu, devant une salle qui semblait a priori acquise à ses propos, «nous proposons un projet authentique, fondé sur les constantes de l'Islam comme religion, l'arabe comme langue et l'Algérie comme patrie». Ces constantes que défend Younsi font incontestablement partie, comme il l'a souligné lui-même, d' «un projet national fondé sur le respect de l'identité et des constantes de la nation». Il a déclaré également être porteur d'un projet
«Authentique, novateur et moderne» mais profondément attaché à «notre authenticité, à notre arabité et à notre amazighité, mais tout en demeurant ouvert sur notre environnement». A Blida où il a animé son premier meeting, Younsi a tenu presque les mêmes propos, assurant que son programme «répond aux aspirations de l'ensemble des catégories sociales du peuple algérien». Pour lui «L'Islam est un trésor pouvant faire le bonheur des Algériens et de l'Humanité entière». Djahid Younsi, lequel considère que son projet «n'est pas importé et donc n'est pas étranger au peuple algérien», ambitionne, apparemment, de capter l'ensemble des voix des islamistes dont il est, par ailleurs, le seul représentant lors de ce scrutin présidentiel du 9 avril prochain. Louisa Hanoune, devra certainement répondre à ces attaques frontales, elle qui, contrairement à son habitude, s'est départie de sa réserve pour dire haut et fort «je suis socialiste». C'est peut-être le début d'une «confrontation» qui risque de prendre de l'ampleur à l'avenir et qui ne manquera pas de donner du piment à la campagne électorale. Il est clair que Younsi, qui était hier à Boumerdès où il a animé un meeting, va revenir à la charge, vu qu'il semble avoir adopté la formule du discours critique et offensif à la fois.
Par Kamal Hamed
Système éducatif
Les solutions de Louisa Hanoune
La candidate du Parti des travailleurs a dressé a constat sans complaisance sur le système éducatif national. Fidèle à ses positions tranchantes. Louisa Hanoune qui, après avoir sillonné plusieurs wilayas de l'Est du pays durant les trois premiers jours de la campagne électorale entamée jeudi dernier, s'est déplacée hier dans la région ouest où elle a animée le premier meeting dans la matinée à Mascara et un deuxième à Saïda dans l'après midi, n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les réformes introduites depuis des années dans le système éducatif et ce, sous le couvert de « la mondialisation ». Dans le programme électoral qu'elle a soumis à l'appréciation du peuple algérien, elle considère que cette démarche des pouvoirs publics, qui prépare en fait le terrain « au retrait de l'Etat » de ce secteur, n'a donné que des résultats négatifs, étant donné que chaque année plus de 500.000 élèves sont éjectées du système scolaire et viennent ainsi grossir les rangs des « délinquants », car les centres de formation professionnelle ne peuvent recevoir que 200.000 jeunes. Hanoune, qui plaide pour le maintien du droit à l'éducation et fait montre de ses craintes quant à la privatisation de l'Ecole algérienne, recommande de faire un bilan global et n'hésite pas à proposer d'abandonner « les réformes et les politiques libérales importées de l'étranger ». Et comme preuve de cette « anarchie » et de ce pis-aller qui caractérisent de plus en plus les établissements éducatifs, Louisa Hanoune fait cas de l'émergence du phénomène de la violence. La candidate du parti des travailleurs considère que pour permettre à l'Ecole algérienne de garantir un enseignement efficace et scientifique au bénéfice de tous les enfants du pays plusieurs mesures d'urgence s'imposent. Le premier de ces engagements de Louisa Hanoune, et qui est inscrit dans son programme dans le chapitre des priorités, est la lutte contre la surcharge des classes scolaires puisqu'elle ambitionne d'avoir des classes de 25 élèves seulement équipés de surcroît de toutes les commodités comme le chauffage et de rendre l'enseignement obligatoire pour tous et ce pour toutes les matières, y compris la musique et le dessin. Comme elle prône également la mise en place de programmes d'enseignement conformes comme ceux dispensés dans les pays développés et de mettre un terme aux changements périodiques des programmes qui déstabilisent les enseignants et les élèves. Elle propose de fournir tous les moyens pédagogiques nécessaires pour la formation en urgence de 50.000 à 100.00 enseignants pour pallier a l'insuffisance en matière d'enseignants ce qui nécessite, selon la candidate, l'ouverture de nouveaux instituts de formation. Elle n'oublie pas non plus les enseignants vacataires qui doivent être régularisés et la réglementation de la carrière professionnelle des enseignants. Hanoune s'engage à généraliser l'enseignement préscolaire qui est la base de la réussite scolaire. La candidate du Parti des travailleurs promet enfin de valoriser la prime scolaire octroyée actuellement par l'Etat et qui est de l'ordre de 3.000 DA.
Par Amine Salama
Ali Fawzi Rebaine
«La presse doit jouer son rôle dans le recherche de la vérité»
Le candidat de AHD 54 qui a entamé la quatrième journée de campagne électorale à partir d'Oran, était, hier matin, à partir de la ville d'El Bahia, l'invité de la rédaction de la radio chaîne III où il a parlé de réformes économique et sociale. Il compte sur l'introduction de nouvelles techniques, sur la formation et le recyclage de la ressource humaine tout en encourageant la spécification et fait entre autres propositions, de «la relance» du Conseil de la monnaie et du crédit une priorité. Revoir les missions de la cour des comptes pourrait, selon l'invité de la radio, qui prône la levée du secret bancaire, combattre efficacement la corruption qui selon lui gangrène le monde des finances et des affaires. L'agriculture est un secteur de croissance très important pour Fawzi Rebaine qui estime que le secteur ne peut se promouvoir que si les transports, c'est-à-dire les routes et chemins de fer, l'electricié à portée de tous et la disponibilité de l'eau sont acquis. Trois volets sur lesquels il axe son programme de candidat à la présidence. Des points qu'il évoque presque au détail. Pour lui revoir le financement de l'agriculture est un impératif si l'on veut développer ce secteur vital. Un discours populiste selon l'animatrice qui demande du concret. « la politique que je préconise est celle du développement de la valeur ajoutée (….) Etvous appelez cela un langage populiste ? «Qu'en est-il du discours mis en place depuis trois décennies » rétorque le numéro un de AHD 54 qui n'ira pas au bout de son analyse puisque l'animatrice, une fois encore, l'interrompt pour lui demander pourquoi dans son programme il n'est mentionné comment il compte régler la question de la crise économique mondiale. Ce à quoi l'invité, qui ne se laisse pas départir, rétorque que « tout le monde dit que l'Algérie n'est pas touchée par crise économique mondiale, le vrai problème est de savoir s'il faut cacher de l'argent comme dans un bas de laine ou aller vers une politique d'investissement qui va rapporter quelque chose et je pense que c'est ce que je propose qui va rapporter quelque chose » dira l'intervenant qui compte sur le ferroviaire, le portuaire pour créer des emplois et par delà résorber le chômage «si vous trouver que le mode de gestion actuel est le bon , c'est que nous n'avons rien compris, laissez les Algériens jugez d'eux-mêmes»
La question du week end universel a également été abordée, le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril prochain considère que l'on peut couper la poire en deux en conservant le vendredi, par respect pour la tradition, comme journée de repos. « Nous avons besoin du vendredi, je n'ai pas de complexe, la question économique est importante et celle de la tradition aussi » dira Fawzi Rebaine qui considère que l'incidence économique d'un jour n'est pas aussi dramatique qu'on veut le faire croire
Abordant la question de l'école, le candidat considère qu'il faut projeter l'école dans l'avenir et d'arrêter de réduire l'école à un débat de laïcité au sein de l'école
Par Lakhdari Brahim
L'arrogance de l'animatrice
«Concrètement qu'est ce que vous proposez. êtes vous capables de gérer le pays avec vos propositions ? » Autant de questions mises dans la bouche des auditeurs. D'autres sont attribuées à des analystes bien évidement anonymes « qui soulignent le manque de visibilité du candidat qui se content de la critique de l'existant. Pas de propositions concrètes ». La question a été posée alors que l'invité de la rédaction expliquait comment il comptait relancer l'agriculture s'il venait à être élu. Ce genre de questions il y'en aura durant toute l'émission donnant l'impression que le producteur a un flagrant parti-pris. Heureusement que ce n'est pas le cas pour le reste des émissions et compte- rendus de campagne où nos confrères de la chaîne III font preuve de professionnalisme. Et dire que Fawzi Rebaïne n'a pas cessé d'exiger de la presse de jouer son rôle de recherche de la vérité.
Il était hier à Boumerdès pour défendre le devoir de vote
Belkhadem souligne l'importance de la prochaine élection présidentielle
Le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem a appelé dimanche à Boudouaou (Boumerdès) à la consolidation des institutions de l'Etat en participant à l'élection présidentielle. Animant un meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale, Belkhadem a souligné l'importance de la prochaine élection présidentielle car, a-t-il souligné, «il s'agit de la magistrature suprême du pays qui confère au président de la République des prérogatives pour représenter le pays dans les forums internationaux et diriger le processus de développement national». «L'Algérie se porte bien. Il faut faire confiance aux institutions de l'Etat et œuvrer à leur consolidation en participant à l'élection présidentielle», a-t-il exhorté.
Répondant aux tenants du boycott, le SG de l'instance exécutive du FLN a estimé que le boycott «n'est pas une bonne logique politique' et qu'il «est inconcevable que l'Etat reste sans président». «Nous disons aux tenants du boycott, pensez à l'intérêt du pays qui exige le soutien du peuple à ses institutions et sa participation à la prise des décisions politiques à travers les élections». Cependant, a-t-il ajouté, ils ont le droit de réclamer des élections transparentes et régulières, ce qui est garanti par la loi électorale à toutes les étapes de la campagne électorale. L'orateur a, en outre, rappelé que la wilaya de Boumerdès a bénéficié, au cours de la dernière décennie, de 15.000 logements, 23 CEM et 6 lycées, ajoutant que cet effort de développement national "se poursuivra" pendant les cinq années à venir par l'affectation d'une enveloppe financière de150 milliards de dollars aux prochains programmes de développement. Enfin, Belkhadem a appelé l'assistance à sensibiliser les électeurs sur l'importance de la prochaine échéance électorale et de les convaincre de la nécessité d'y participer.
APS
Pour opérer le changement
Moussa Touati compte sur les jeunes
Au fur et à mesure que l'on égrène les jours de la campagne électorale, les candidats à la magistrature suprême du pays livrent les détails de leur programme électoral. Pour le candidat du FNA (Front national algérien), Moussa Touati, la jeunesse est le capital du pays. Hier, depuis Batna, au cours de son meeting électoral, il a appelé cette importante frange de la population à «ne pas baisser les bras et à renoncer à l'idée de l'émigration car, c'est à eux de jouir des richesses de leur pays», soulignant que «le changement s'opère par l'urne et le vote, et non pas par le boycott et l'abstention». Plaidant pour «l'édification d'un Etat de droit», le candidat du FNA assure que s'il est élu, il apportera des amendements à la Constitution pour la rendre conforme «aux visions et aspirations du peuple et ces amendements seront votés par le peuple», soulignant qu'il dissoudra le Parlement car, selon lui, «la majorité de ses membres y sont parvenus grâce au système des quotas». Il estime qu'il faut construire un Etat de droit et assure que «nous y parviendrons», car, explique-t-il «ce sont la loi, l'égalité et l'amour des Algériens qui fondent un Etat fort». Il s'engage à gouverner par «la force de la loi, le respect du choix du peuple et des urnes et restera contre l'Etat oligarchique». Réaffirmant son slogan de campagne «nul pouvoir autre que celui du peuple, nul choix autre que celui du peuple», le patron du FNA critique la révision partielle et limitée de la Constitution «sans consulter le peuple ». Ce fait est «inacceptable», dit-il, soulignant que le FNA est venu pour «changer et rendre la parole aux Algériens afin qu'ils construisent eux mêmes leur pays». Dans ce cadre, il se dit opposé à l'actuelle politique de gestion des affaires de l'Etat, basée sur «le recours à la consultation des étrangers, préférés aux ressources humaines nationales», critiquant par la même occasion la hogra, la marginalisation du peuple et le régionalisme. Le FNA, dira-t-il encore, sème «la culture de cohabitation entre les Algériens, tous les Algériens sans exclusion», critiquant la politique de réforme économique qui a rendu, selon lui, l'Algérie «dépendante des containeurs après la fermeture des entreprises, le licenciement des travailleurs alors que l'argent a été accordé aux étrangers pour des projets fictifs». Il assure que son parti oeuvrera à «resituer l'argent public au peuple», appelant le peuple algérien à participer avec force au prochain vote car, a-t-il soutenu, «le changement démocratique s'opère par l'urne et le vote, et non pas par le boycott et l'abstention».
Par sadek Belhocine
Considérant que les élèves sont devenus des cobayes de laboratoire
Mohamed Saïd plaide pour une réforme du système éducatif
Pour sa quatrième journée de campagne électorale, le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, Mohamed Saïd, a abordé la question de la réforme du système éducatif. Un système qui prend, sans verser dans l'alarmisme, eau de toute part. Une situation qui a interpellé Mohamed Saïd qui a appelé samedi, lors d'un meeting organisé à la salle omnisports Aberkane-Abdelkader, à « une réforme du système éducatif ». Le processus permanent et continu qu'est la réforme, tel que l'a expliqué, dans une de ses différentes sorties médiatique, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, ne requiert pas l'assentiment du candidat Mohamed Saïd. Pour lui, « les élèves sont devenus des cobayes de laboratoire » et les écoles « n'assurent que le minimum en matière d'enseignement ». Le plan d'action de mise en œuvre de la réforme du système éducatif qui a été retenu par le Conseil des ministres qui s'est tenu en avril 2002 et qui a fait l'objet du programme du gouvernement adopté par le Parlement expose les grandes lignes de la refonte de l'école algérienne qui a, désormais, pour mission essentielle l'instruction, la socialisation, la qualification, la préparation à l'exercice de la citoyenneté et l'ouverture sur le monde. Des idées généreuses qui ont trouvé des difficultés dans le champ d'application. De révision par ci et d'autres par là qui ont fini par convaincre les plus septiques des enseignants et des parents d'élèves que le terrain n'est pas aussi balisé qu'il aurait dû l'être. Echec de la réforme comme le laissent entendre certains ou avancée dans le processus de la réforme du secteur éducatif. Le ministre considère que ces «révisions» ne peuvent en aucun cas être perçues comme un échec de la réforme entreprise depuis cinq ans. «C'est un passage obligé dans toutes les réformes entreprises dans le monde», a-t-il expliqué récemment. La dernière révision en date a consisté à revoir le contenu de certains programmes pour éviter la redondance des éléments inculqués dans plusieurs programmes d'enseignement, comme elle a concerné la mise en œuvre d'une panoplie de mesures visant l'allégement de la totalité des programmes inculqués aux paliers du primaire, du moyen et du secondaire. Des révisions au gré des conjonctures et qui permettent au candidat Mohamed Saïd de qualifier les élèves de « cobayes de laboratoire ». Une appréciation largement partagée par de larges couches de la population qui ne comprennent le pas en avant et les deux pas en arrière exécutés par le ministère de l'Education nationale. Une situation qu'il a promis de changer, si le peuple opte pour le changement le 9 avril prochain en œuvrant de concert avec les hommes sincères pour consacrer le changement dans la gestion des affaires publiques, la pratique démocratique et la vision de l'avenir.
S. B.
Le candidat Bouteflika à partir de Sétif
«Cessez de politiser l'Islam !»
Le candidat indépendant, M. Abdelaziz Bouteflika a appelé, hier, «certains courants» de l'échiquier politique national à cesser d'utiliser la carte de la religion pour tirer leurs propres dividendes. Dans la wilaya de Setif, où il s'est rendu au troisième jour de la campagne électorale pour la présidentielle d'avril prochain, le Président candidat n'a pas caché sa colère à l'égard de ceux qu'il qualifie de «marchands de l'avenir du pays». Allant plus loin, il laisse même entendre que s'il venait à trancher, il «pourrait préférer les laïcs aux islamistes».
Etayant davantage ses propos, M. Bouteflika explique que «le laïc reste un bon pratiquant des cinq piliers de l'islam sans plus, tandis que les islamistes veulent accaparer la scène du culte pour ensuite en faire une carte politique qu'ils sortent comme bon leur semble».
Tirant encore à boulets rouges sur les pratiques des islamistes, le candidat les accuse «d'avoir tenté de nous faire perdre notre identité». «Ils ont essayer par tous les moyens d'emmener les Algériens sur des voies méconnues et on ne savait plus si on était arabes, amazighs ou même européens», leur reproche-t-il avant d'enchaîner : «nous sommes des amazighs que l'islam a arabisé, il ne faut jamais l'oublier». A ce propos, justement, M. Bouteflika a loué les mérites des Sétifiens qui ont su faire l'équilibre, sans trop de bruit, entre leur origine amazighe et leur arabisation. Cette intervention dans la wilaya de Setif, le candidat indépendant a choisi de la consacrer au secteur du sport. Devant une multitude de sportifs de la région venus l'écouter dans la salle omnisport du 8 mai 45, il a saisi l'opportunité pour dresser un tableau noir de la situation du secteur.
Revenant sur les années 62 et 63 où il était lui-même ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Bouteflika a regretté qu'une «détérioration aussi flagrante secoue le secteur aujourd'hui». «Durant les moments de crise de la décennie noire, notre sport a beaucoup plus triomphé que durant ces dernières années de stabilité», s'étonne le candidat. Aujourd'hui, poursuit-t-il, «l'Algérie a la capacité d'accueillir deux coupes du monde, des infrastructures nouvelles ont été réalisées et des moyens colossaux y sont mobilisés et malgré cela, on n'arrive toujours pas à décoller». Pour remédier à ce marasme, le candidat invite «les jeunes à effectuer des propositions pour aller vers une sortie de crise du sport en Algérie.» «Les jeunes cherchent des club organisés pour être structurés et canaliser leur énergie mais ils n'en trouvent pas. Où allons-nous comme ça ?», s'interroge le candidat. Mettant le doigt sur le problème de l'encadrement, M. Bouteflika réprimande «la conversion de ce domaine en un business malsain». «Je refuse que la dignité des Algériens soit soumise aux enchères. Celui qui veut faire de la négoce, nous lui ouvrons les portes du commerce mais jamais celle du sport», affirme-t-il.
Il est désormais temps, selon lui, d' «obéir aux proposition des jeunes et non pas à celles émanant du ministère».
Pour M. Bouteflika, le sport devrait être «une priorité nationale qu'on va utiliser comme atout, que ce soit sur le plan social ou même international et qu'on brandira au moment opportun».
Le candidat indépendant a été accueilli chaleureusement à son arrivée à Setif, dans un bain de foule organisé tout le long du grand boulevard de l'indépendance.
Dans l'après midi, le candidat s'est rendu dans la wilaya de Bordj Bou-arréridj où il a également parcouru à pied plusieurs mètres pour aller à la rencontre d'une masse populaire venue à le recevoir.
De notre envoyée spéciale à Setif et Bordj Bou-Aréridj : Sihem Henine
Le candidat islamiste abat ses cartes
Younsi égratigne au passage Louisa Hanoune
Le candidat du mouvement El Islah ne semble avoir aucun complexe à affirmer son appartenance au courant islamiste. En effet depuis le début de la campagne électorale, jeudi dernier, Mohamed-Djahid Younsi ne rate aucune occasion de mettre en exergue cette affiliation.
Bien mieux, il ne se prive pas d'épingler certains candidats et de les attaquer frontalement par rapport à leurs convictions politiques et à la mouvance politique à laquelle ils appartiennent.
Tous les observateurs auront compris que le secrétaire général du mouvement El Islah faisait allusion à Louisa Hanoune, dont le parti reste imprégné d'idées trotskistes au moment où il a évoqué le socialisme et le «trotskisme» «Nous ne sommes pas porteurs d'un projet socialiste, libéral, ou trotskiste», a-t-il en effet indiqué avant-hier à partir de la ville de Laghouat où il a animé son troisième meeting électoral, depuis le début de la campagne électorale. En revanche, a-t-il soutenu, devant une salle qui semblait a priori acquise à ses propos, «nous proposons un projet authentique, fondé sur les constantes de l'Islam comme religion, l'arabe comme langue et l'Algérie comme patrie». Ces constantes que défend Younsi font incontestablement partie, comme il l'a souligné lui-même, d' «un projet national fondé sur le respect de l'identité et des constantes de la nation». Il a déclaré également être porteur d'un projet
«Authentique, novateur et moderne» mais profondément attaché à «notre authenticité, à notre arabité et à notre amazighité, mais tout en demeurant ouvert sur notre environnement». A Blida où il a animé son premier meeting, Younsi a tenu presque les mêmes propos, assurant que son programme «répond aux aspirations de l'ensemble des catégories sociales du peuple algérien». Pour lui «L'Islam est un trésor pouvant faire le bonheur des Algériens et de l'Humanité entière». Djahid Younsi, lequel considère que son projet «n'est pas importé et donc n'est pas étranger au peuple algérien», ambitionne, apparemment, de capter l'ensemble des voix des islamistes dont il est, par ailleurs, le seul représentant lors de ce scrutin présidentiel du 9 avril prochain. Louisa Hanoune, devra certainement répondre à ces attaques frontales, elle qui, contrairement à son habitude, s'est départie de sa réserve pour dire haut et fort «je suis socialiste». C'est peut-être le début d'une «confrontation» qui risque de prendre de l'ampleur à l'avenir et qui ne manquera pas de donner du piment à la campagne électorale. Il est clair que Younsi, qui était hier à Boumerdès où il a animé un meeting, va revenir à la charge, vu qu'il semble avoir adopté la formule du discours critique et offensif à la fois.
Par Kamal Hamed
Système éducatif
Les solutions de Louisa Hanoune
La candidate du Parti des travailleurs a dressé a constat sans complaisance sur le système éducatif national. Fidèle à ses positions tranchantes. Louisa Hanoune qui, après avoir sillonné plusieurs wilayas de l'Est du pays durant les trois premiers jours de la campagne électorale entamée jeudi dernier, s'est déplacée hier dans la région ouest où elle a animée le premier meeting dans la matinée à Mascara et un deuxième à Saïda dans l'après midi, n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les réformes introduites depuis des années dans le système éducatif et ce, sous le couvert de « la mondialisation ». Dans le programme électoral qu'elle a soumis à l'appréciation du peuple algérien, elle considère que cette démarche des pouvoirs publics, qui prépare en fait le terrain « au retrait de l'Etat » de ce secteur, n'a donné que des résultats négatifs, étant donné que chaque année plus de 500.000 élèves sont éjectées du système scolaire et viennent ainsi grossir les rangs des « délinquants », car les centres de formation professionnelle ne peuvent recevoir que 200.000 jeunes. Hanoune, qui plaide pour le maintien du droit à l'éducation et fait montre de ses craintes quant à la privatisation de l'Ecole algérienne, recommande de faire un bilan global et n'hésite pas à proposer d'abandonner « les réformes et les politiques libérales importées de l'étranger ». Et comme preuve de cette « anarchie » et de ce pis-aller qui caractérisent de plus en plus les établissements éducatifs, Louisa Hanoune fait cas de l'émergence du phénomène de la violence. La candidate du parti des travailleurs considère que pour permettre à l'Ecole algérienne de garantir un enseignement efficace et scientifique au bénéfice de tous les enfants du pays plusieurs mesures d'urgence s'imposent. Le premier de ces engagements de Louisa Hanoune, et qui est inscrit dans son programme dans le chapitre des priorités, est la lutte contre la surcharge des classes scolaires puisqu'elle ambitionne d'avoir des classes de 25 élèves seulement équipés de surcroît de toutes les commodités comme le chauffage et de rendre l'enseignement obligatoire pour tous et ce pour toutes les matières, y compris la musique et le dessin. Comme elle prône également la mise en place de programmes d'enseignement conformes comme ceux dispensés dans les pays développés et de mettre un terme aux changements périodiques des programmes qui déstabilisent les enseignants et les élèves. Elle propose de fournir tous les moyens pédagogiques nécessaires pour la formation en urgence de 50.000 à 100.00 enseignants pour pallier a l'insuffisance en matière d'enseignants ce qui nécessite, selon la candidate, l'ouverture de nouveaux instituts de formation. Elle n'oublie pas non plus les enseignants vacataires qui doivent être régularisés et la réglementation de la carrière professionnelle des enseignants. Hanoune s'engage à généraliser l'enseignement préscolaire qui est la base de la réussite scolaire. La candidate du Parti des travailleurs promet enfin de valoriser la prime scolaire octroyée actuellement par l'Etat et qui est de l'ordre de 3.000 DA.
Par Amine Salama
Ali Fawzi Rebaine
«La presse doit jouer son rôle dans le recherche de la vérité»
Le candidat de AHD 54 qui a entamé la quatrième journée de campagne électorale à partir d'Oran, était, hier matin, à partir de la ville d'El Bahia, l'invité de la rédaction de la radio chaîne III où il a parlé de réformes économique et sociale. Il compte sur l'introduction de nouvelles techniques, sur la formation et le recyclage de la ressource humaine tout en encourageant la spécification et fait entre autres propositions, de «la relance» du Conseil de la monnaie et du crédit une priorité. Revoir les missions de la cour des comptes pourrait, selon l'invité de la radio, qui prône la levée du secret bancaire, combattre efficacement la corruption qui selon lui gangrène le monde des finances et des affaires. L'agriculture est un secteur de croissance très important pour Fawzi Rebaine qui estime que le secteur ne peut se promouvoir que si les transports, c'est-à-dire les routes et chemins de fer, l'electricié à portée de tous et la disponibilité de l'eau sont acquis. Trois volets sur lesquels il axe son programme de candidat à la présidence. Des points qu'il évoque presque au détail. Pour lui revoir le financement de l'agriculture est un impératif si l'on veut développer ce secteur vital. Un discours populiste selon l'animatrice qui demande du concret. « la politique que je préconise est celle du développement de la valeur ajoutée (….) Etvous appelez cela un langage populiste ? «Qu'en est-il du discours mis en place depuis trois décennies » rétorque le numéro un de AHD 54 qui n'ira pas au bout de son analyse puisque l'animatrice, une fois encore, l'interrompt pour lui demander pourquoi dans son programme il n'est mentionné comment il compte régler la question de la crise économique mondiale. Ce à quoi l'invité, qui ne se laisse pas départir, rétorque que « tout le monde dit que l'Algérie n'est pas touchée par crise économique mondiale, le vrai problème est de savoir s'il faut cacher de l'argent comme dans un bas de laine ou aller vers une politique d'investissement qui va rapporter quelque chose et je pense que c'est ce que je propose qui va rapporter quelque chose » dira l'intervenant qui compte sur le ferroviaire, le portuaire pour créer des emplois et par delà résorber le chômage «si vous trouver que le mode de gestion actuel est le bon , c'est que nous n'avons rien compris, laissez les Algériens jugez d'eux-mêmes»
La question du week end universel a également été abordée, le candidat à l'élection présidentielle du 9 avril prochain considère que l'on peut couper la poire en deux en conservant le vendredi, par respect pour la tradition, comme journée de repos. « Nous avons besoin du vendredi, je n'ai pas de complexe, la question économique est importante et celle de la tradition aussi » dira Fawzi Rebaine qui considère que l'incidence économique d'un jour n'est pas aussi dramatique qu'on veut le faire croire
Abordant la question de l'école, le candidat considère qu'il faut projeter l'école dans l'avenir et d'arrêter de réduire l'école à un débat de laïcité au sein de l'école
Par Lakhdari Brahim
L'arrogance de l'animatrice
«Concrètement qu'est ce que vous proposez. êtes vous capables de gérer le pays avec vos propositions ? » Autant de questions mises dans la bouche des auditeurs. D'autres sont attribuées à des analystes bien évidement anonymes « qui soulignent le manque de visibilité du candidat qui se content de la critique de l'existant. Pas de propositions concrètes ». La question a été posée alors que l'invité de la rédaction expliquait comment il comptait relancer l'agriculture s'il venait à être élu. Ce genre de questions il y'en aura durant toute l'émission donnant l'impression que le producteur a un flagrant parti-pris. Heureusement que ce n'est pas le cas pour le reste des émissions et compte- rendus de campagne où nos confrères de la chaîne III font preuve de professionnalisme. Et dire que Fawzi Rebaïne n'a pas cessé d'exiger de la presse de jouer son rôle de recherche de la vérité.
Il était hier à Boumerdès pour défendre le devoir de vote
Belkhadem souligne l'importance de la prochaine élection présidentielle
Le secrétaire général de l'instance exécutive du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem a appelé dimanche à Boudouaou (Boumerdès) à la consolidation des institutions de l'Etat en participant à l'élection présidentielle. Animant un meeting populaire dans le cadre de la campagne électorale, Belkhadem a souligné l'importance de la prochaine élection présidentielle car, a-t-il souligné, «il s'agit de la magistrature suprême du pays qui confère au président de la République des prérogatives pour représenter le pays dans les forums internationaux et diriger le processus de développement national». «L'Algérie se porte bien. Il faut faire confiance aux institutions de l'Etat et œuvrer à leur consolidation en participant à l'élection présidentielle», a-t-il exhorté.
Répondant aux tenants du boycott, le SG de l'instance exécutive du FLN a estimé que le boycott «n'est pas une bonne logique politique' et qu'il «est inconcevable que l'Etat reste sans président». «Nous disons aux tenants du boycott, pensez à l'intérêt du pays qui exige le soutien du peuple à ses institutions et sa participation à la prise des décisions politiques à travers les élections». Cependant, a-t-il ajouté, ils ont le droit de réclamer des élections transparentes et régulières, ce qui est garanti par la loi électorale à toutes les étapes de la campagne électorale. L'orateur a, en outre, rappelé que la wilaya de Boumerdès a bénéficié, au cours de la dernière décennie, de 15.000 logements, 23 CEM et 6 lycées, ajoutant que cet effort de développement national "se poursuivra" pendant les cinq années à venir par l'affectation d'une enveloppe financière de150 milliards de dollars aux prochains programmes de développement. Enfin, Belkhadem a appelé l'assistance à sensibiliser les électeurs sur l'importance de la prochaine échéance électorale et de les convaincre de la nécessité d'y participer.
APS


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