Tragique ou comique, des spectacles en tout genre continuent à s'enchaîner sur les planches du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès. Tragique ou comique, des spectacles en tout genre continuent à s'enchaîner sur les planches du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès. La première tragédie du Festival a été proposée, au troisième jour, par la troupe Enawaris du Théâtre de Blida qui a joué «Le Destin d'Œdipe», de Taoufik El Hakim d'après la tragédie de Sophocle, mise en scène par Kamel Attouche et interprétée, notamment, par Amirouche Rebbat et Benattia Leïla. Le spectacle retrace la dernière partie de la vie d'Œdipe en prenant soin, par l'insertion de plusieurs rétrospections, de faire savoir ce qui s'était passé auparavant. La pièce reprend le mythe à partir du moment où les dieux déchaînent leur colère sur la cité (parce que l'assassin de Laïos est encore en cavale) et s'achève avec le suicide de Jocaste et le retrait d'Œdipe, les yeux crevés. Quoique le jeu des comédiens ait été parfait, l'absence de décor et le choix des costumes incompris et saugrenus ont rendu difficile la projection dans le passé mythologique, et quand bien même cette projection voulait être évitée par la mise en scène, il y avait peu d'éléments qui contribuaient à accorder à la pièce un aspect contemporain. Le deuxième spectacle de la soirée «D'zimigris», présenté hors compétition, est une adaptation des Emigrés de Slawomir Mrozek, mise en scène par Niddal El Mellouhi. Elle reprend quelques scènes de la vie de deux émigrés, obligés de cohabiter ensemble dans un taudis, bien que tout les distingue. Le premier (Blahi Abdelkader) est un intellectuel en exil, il a l'esprit cartésien et toutes les manières d'un aristocrate. Le second (Labres Nabil), sorti de son pays clandestinement est rustre et analphabète. Il passe ses journées à traîner dans les gares et a la nostalgie des mouches qu'il ne trouve pas dans cette région du monde. En fêtant le nouvel an, ils s'entretiennent et confrontent leur vision des choses. La journée d'hier a aussi été marquée par un autre spectacle hors compétition, «Diwane El Gaoul», d'après le livre Proverbes de l'Algérie et du Maghreb de Mohamed Bencheneb. La pièce a été jouée par le Théâtre du dire du café littéraire (Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès). El Âfsa, un théâtre d'approche et de proximité M. Ali Abdoun est le fondateur de la troupe el Afsa de Tlemcen et le metteur en scène de «Lika'a ma'a.. ?» (Rendez-vous avec .. ?), la pièce avec laquelle la troupe participe au Festival. Rencontré au lendemain de la représentation, il nous donne un aperçu de l'évolution et du travail de sa troupe. Questionné sur les origines de sa compagnie, il nous dira: «El Afsa est une compagnie fondée en 2000. Nous lui avons donné le nom de Afsa (astuce) parce qu'au début de notre expérience, nous ne disposions pas de beaucoup de moyens, et on procédait donc par succession de «âfsat», avec des astuces qu'il fallait trouver, que chaque membre de la troupe pouvait proposer.» M. Abdoun nous rappellera qu'avec des moyens toujours très basiques, la troupe a pu remporter le Prix de la mise en scène aux 3èmes journées théâtrales de Ain Témouchent, avec «Ghaba fi zaoureq» (Une forêt sur une barque). Parlant des différents travaux de la troupe, le dramaturge dira : «…Depuis sa création, El Afsa a monté des pièces et des adaptations d'auteurs très variés, nous avons joué Alloula, Naguib Mahfouz, Marcel Pagnol, Mohammed Dib, etc.» La troupe compte aussi plusieurs spectacles écrits par Ali Abdoun lui-même. La compagnie de Tlemcen tente de proposer «un théâtre d'approche et de proximité», elle reprend de manière simplifiée, habile et esthétique plusieurs problématiques d'ordre social ou individuel. «Notre travail consiste à trouver le moyen de faire passer tel ou tel message aux spectateurs.» Dans cette même optique, l'Astuce a créé également des spectacles pour enfants. Avec son itinéraire de challenger, la troupe El Afsa est caractérisée par un véritable esprit de suite, puisqu'en moins d'une décennie, elle est parvenue à mettre au jour, à travers ses différents spectacles, beaucoup de potentialités en termes de jeu, de mise en scène et de création. La première tragédie du Festival a été proposée, au troisième jour, par la troupe Enawaris du Théâtre de Blida qui a joué «Le Destin d'Œdipe», de Taoufik El Hakim d'après la tragédie de Sophocle, mise en scène par Kamel Attouche et interprétée, notamment, par Amirouche Rebbat et Benattia Leïla. Le spectacle retrace la dernière partie de la vie d'Œdipe en prenant soin, par l'insertion de plusieurs rétrospections, de faire savoir ce qui s'était passé auparavant. La pièce reprend le mythe à partir du moment où les dieux déchaînent leur colère sur la cité (parce que l'assassin de Laïos est encore en cavale) et s'achève avec le suicide de Jocaste et le retrait d'Œdipe, les yeux crevés. Quoique le jeu des comédiens ait été parfait, l'absence de décor et le choix des costumes incompris et saugrenus ont rendu difficile la projection dans le passé mythologique, et quand bien même cette projection voulait être évitée par la mise en scène, il y avait peu d'éléments qui contribuaient à accorder à la pièce un aspect contemporain. Le deuxième spectacle de la soirée «D'zimigris», présenté hors compétition, est une adaptation des Emigrés de Slawomir Mrozek, mise en scène par Niddal El Mellouhi. Elle reprend quelques scènes de la vie de deux émigrés, obligés de cohabiter ensemble dans un taudis, bien que tout les distingue. Le premier (Blahi Abdelkader) est un intellectuel en exil, il a l'esprit cartésien et toutes les manières d'un aristocrate. Le second (Labres Nabil), sorti de son pays clandestinement est rustre et analphabète. Il passe ses journées à traîner dans les gares et a la nostalgie des mouches qu'il ne trouve pas dans cette région du monde. En fêtant le nouvel an, ils s'entretiennent et confrontent leur vision des choses. La journée d'hier a aussi été marquée par un autre spectacle hors compétition, «Diwane El Gaoul», d'après le livre Proverbes de l'Algérie et du Maghreb de Mohamed Bencheneb. La pièce a été jouée par le Théâtre du dire du café littéraire (Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès). El Âfsa, un théâtre d'approche et de proximité M. Ali Abdoun est le fondateur de la troupe el Afsa de Tlemcen et le metteur en scène de «Lika'a ma'a.. ?» (Rendez-vous avec .. ?), la pièce avec laquelle la troupe participe au Festival. Rencontré au lendemain de la représentation, il nous donne un aperçu de l'évolution et du travail de sa troupe. Questionné sur les origines de sa compagnie, il nous dira: «El Afsa est une compagnie fondée en 2000. Nous lui avons donné le nom de Afsa (astuce) parce qu'au début de notre expérience, nous ne disposions pas de beaucoup de moyens, et on procédait donc par succession de «âfsat», avec des astuces qu'il fallait trouver, que chaque membre de la troupe pouvait proposer.» M. Abdoun nous rappellera qu'avec des moyens toujours très basiques, la troupe a pu remporter le Prix de la mise en scène aux 3èmes journées théâtrales de Ain Témouchent, avec «Ghaba fi zaoureq» (Une forêt sur une barque). Parlant des différents travaux de la troupe, le dramaturge dira : «…Depuis sa création, El Afsa a monté des pièces et des adaptations d'auteurs très variés, nous avons joué Alloula, Naguib Mahfouz, Marcel Pagnol, Mohammed Dib, etc.» La troupe compte aussi plusieurs spectacles écrits par Ali Abdoun lui-même. La compagnie de Tlemcen tente de proposer «un théâtre d'approche et de proximité», elle reprend de manière simplifiée, habile et esthétique plusieurs problématiques d'ordre social ou individuel. «Notre travail consiste à trouver le moyen de faire passer tel ou tel message aux spectateurs.» Dans cette même optique, l'Astuce a créé également des spectacles pour enfants. Avec son itinéraire de challenger, la troupe El Afsa est caractérisée par un véritable esprit de suite, puisqu'en moins d'une décennie, elle est parvenue à mettre au jour, à travers ses différents spectacles, beaucoup de potentialités en termes de jeu, de mise en scène et de création.