A la veille de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945, perpétrés par le colonialisme français, le Centre culturel français d'Alger (CCFA) organise aujourd'hui à partir de 17 heures une conférence-débat sous le signe générique «Ecrire l'histoire». Elle sera animée par deux grands professeurs, l'historien Benjamin Stora et le sociologue et historien Mohamed Harbi. Cette rencontre sera modérée par Mme Ouanassa Siari Tengour, historienne, maîtresse assistante à l'université de Constantine. Durant cette conférence, plusieurs problématiques seront relevées à travers les deux communications de ces illustres intervenants. Ainsi, Benjamin Stora interviendra durant sa communication intitulée : «La guerre d'indépendance algérienne : usages de ce passé en France, entre histoire et mémoire». Il relèvera que depuis une dizaine d'années, la connaissance de la séquence-guerre d'indépendance algérienne s'est considérablement développée en France, notamment à la suite de travaux universitaires portant, par exemple, sur les images de cette guerre, les refus d'obéissance ou l'activité politique des immigrés algériens. Mais ce qui frappe, provoque l'interrogation, c'est que cette histoire savante n'arrive pas à freiner les usages abusifs du passé s'exprimant par la puissance des revendications mémorielles, quelquefois portées par des nostalgiques du temps colonial. De surcroit, qu'il s'agisse du passé lointain ou du passé proche, une série de débats se sont organisés autour des lois mémorielles, des conflits entre groupes porteurs de la mémoire de l'Algérie. Vingt ans après la rédaction de son ouvrage La gangrène et l'oubli, la mémoire de la guerre d'Algérie, cette communication présente les divers aspects de ces conflits qui affectent le statut du travail historique. Quant à Mohamed Harbi, il s'appuiera sur plusieurs interrogations pour bâtir sa communication intitulée : «Connaissance de l'Algérie à l'épreuve de l'histoire contemporaine». Pour lui il est indispensable de savoir où en sommes-nous dans l'écriture de l'histoire contemporaine de l'Algérie ? Comment a été élaborée son historiographie ? Comment mettre de l'ordre dans le "commerce des idées usagées " ? Que faire du passé colonial ? Comment affirmer et consolider l'émergence du métier d'historien ? A la veille de la commémoration des massacres du 8 Mai 1945, perpétrés par le colonialisme français, le Centre culturel français d'Alger (CCFA) organise aujourd'hui à partir de 17 heures une conférence-débat sous le signe générique «Ecrire l'histoire». Elle sera animée par deux grands professeurs, l'historien Benjamin Stora et le sociologue et historien Mohamed Harbi. Cette rencontre sera modérée par Mme Ouanassa Siari Tengour, historienne, maîtresse assistante à l'université de Constantine. Durant cette conférence, plusieurs problématiques seront relevées à travers les deux communications de ces illustres intervenants. Ainsi, Benjamin Stora interviendra durant sa communication intitulée : «La guerre d'indépendance algérienne : usages de ce passé en France, entre histoire et mémoire». Il relèvera que depuis une dizaine d'années, la connaissance de la séquence-guerre d'indépendance algérienne s'est considérablement développée en France, notamment à la suite de travaux universitaires portant, par exemple, sur les images de cette guerre, les refus d'obéissance ou l'activité politique des immigrés algériens. Mais ce qui frappe, provoque l'interrogation, c'est que cette histoire savante n'arrive pas à freiner les usages abusifs du passé s'exprimant par la puissance des revendications mémorielles, quelquefois portées par des nostalgiques du temps colonial. De surcroit, qu'il s'agisse du passé lointain ou du passé proche, une série de débats se sont organisés autour des lois mémorielles, des conflits entre groupes porteurs de la mémoire de l'Algérie. Vingt ans après la rédaction de son ouvrage La gangrène et l'oubli, la mémoire de la guerre d'Algérie, cette communication présente les divers aspects de ces conflits qui affectent le statut du travail historique. Quant à Mohamed Harbi, il s'appuiera sur plusieurs interrogations pour bâtir sa communication intitulée : «Connaissance de l'Algérie à l'épreuve de l'histoire contemporaine». Pour lui il est indispensable de savoir où en sommes-nous dans l'écriture de l'histoire contemporaine de l'Algérie ? Comment a été élaborée son historiographie ? Comment mettre de l'ordre dans le "commerce des idées usagées " ? Que faire du passé colonial ? Comment affirmer et consolider l'émergence du métier d'historien ?