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Double Canon met le feu au stade
A la seconde soirée du festival national de musique Diwane de Béchar

Précédé des groupes Gnawi Berbère de Kabylie et Foursane El-Djanoub de Annaba, le rappeur Lotfi Double Canon a remporté un immense succès samedi au stade de Béchar. Tard dans la nuit, les rues de la ville résonnaient encore de refrains juvéniles.
Précédé des groupes Gnawi Berbère de Kabylie et Foursane El-Djanoub de Annaba, le rappeur Lotfi Double Canon a remporté un immense succès samedi au stade de Béchar. Tard dans la nuit, les rues de la ville résonnaient encore de refrains juvéniles.
Alors que le vent du Nord soufflait sur la Saoura , les groupes qui se sont succédé ont remporté un succès géant auprès d'un public constitué de tout ce que Béchar compte de rappeurs. Cheveux gominés, pantalons baggy, tee-shirts Che Guevara, des ados de toutes les couleurs se sont livré à la transe contestataire des jeunes de tous les temps et de tous les lieux. Très vite les services d'ordre et les organisateurs du festival n'ont plus su où donner de la tête devant la marée humaine qui risquait à tout instant de forcer les barrières et de submerger la scène.
Cris de joie, applaudissements et sifflements ont accueilli les jeunes artistes kabyles de Gnawi berbère. «Regarde comme ils ont développé le gnawi; chez nous rien n'a changé depuis des siècles» crie un jeune à son camarade.
Le matin même à la maison de la Culture de la ville, artistes et spécialistes s'arrachaient les cheveux devant les risques de dénaturation voire de disparition de l'art sacré malade des instruments électriques ….
Sur des rythmes montagnards, les Bécharis ont scandé à pleine voix « Ah ya Dda Mokrane » équivalent kabyle de Sidi Bouderbala selon les musiciens venus de Draa el-Mizane. Quand le tour de Foursane El-Djanoub est arrivé, les artistes annabis ont du faire face à l'impatience de public qui réclamait leur idole Lotfi. Synthétiseur et guitare électrique ont offert une fusion musicale très mélodique qui n'a pas réussi à calmer l'ardeur des jeunes chauffés à blanc. Et brusquement lorsque Lotfi Double Canon , pantalon para, sweat et casquette blancs a investi la scène en sautant, ce fut une véritable explosion de joie.Une exultation qu'il s'emploiera lui-même à calmer tout le long de la soirée. « Ne fatiguons pas les policiers, ils sont mal payés …» Le chanteur a émaillé son rude cantique social de blagues et d'allusions acides qui ont agi sur ses fans comme l'essence sur les pneus. Décontract et super speed, Double Canon n'a raté aucune cible. « Dir el-costime a cavé, eddrab cigare a cavé, ellâabha star a cavé … » Il a stigmatisé les arrivistes, dénoncé la hogra, pleuré la harga, chanté la beauté des jeunes Algériennes, se faisant, le temps d'une soirée, le porte-parole de tous les exclus. Drapeau algérien serré sur le cœur, il a crié son attachement patriotique. « Nous aimons notre pays seulement nous ne voulons pas qu'il tombe entre les mains de bandillas… » A quoi les jeunes ont répondu « One two three viva l'Algérie » faisant dangereusement valser la barrière de sécurité. Une barrière que certains ont réussi à escalader pour donner l'accolade à leur idole qui, durant toute la soirée, a du s'acquitter d'une mission d'intercession entre les jeunes et les forces de sécurité, demandant calme et tolérance de part et d'autre. Quelques jeunes qui ont réussi à atteindre la scène ont fait des démonstrations de Break Dance digne des profondeurs du Bronx. « Sahitou ya Béchar sahitou !!! » s'écriait Lotfi admiratif. Après la chanson sur «nos frères les harragas qui sont morts en mer, victimes du chômage», l'ambiance a atteint un tel paroxysme de contestation chez les jeunes et d'appréhension exaspérée chez les responsables qu'il a fallu mettre un terme à la soirée. Cette nuit de Rap sans dérapage s'est conclue sous le signe de la chanson kabyle avec une belle interprétation de «Afouss Afouss». Les spectateurs ont alors investi les rues en chantant.
Alors que le vent du Nord soufflait sur la Saoura , les groupes qui se sont succédé ont remporté un succès géant auprès d'un public constitué de tout ce que Béchar compte de rappeurs. Cheveux gominés, pantalons baggy, tee-shirts Che Guevara, des ados de toutes les couleurs se sont livré à la transe contestataire des jeunes de tous les temps et de tous les lieux. Très vite les services d'ordre et les organisateurs du festival n'ont plus su où donner de la tête devant la marée humaine qui risquait à tout instant de forcer les barrières et de submerger la scène.
Cris de joie, applaudissements et sifflements ont accueilli les jeunes artistes kabyles de Gnawi berbère. «Regarde comme ils ont développé le gnawi; chez nous rien n'a changé depuis des siècles» crie un jeune à son camarade.
Le matin même à la maison de la Culture de la ville, artistes et spécialistes s'arrachaient les cheveux devant les risques de dénaturation voire de disparition de l'art sacré malade des instruments électriques ….
Sur des rythmes montagnards, les Bécharis ont scandé à pleine voix « Ah ya Dda Mokrane » équivalent kabyle de Sidi Bouderbala selon les musiciens venus de Draa el-Mizane. Quand le tour de Foursane El-Djanoub est arrivé, les artistes annabis ont du faire face à l'impatience de public qui réclamait leur idole Lotfi. Synthétiseur et guitare électrique ont offert une fusion musicale très mélodique qui n'a pas réussi à calmer l'ardeur des jeunes chauffés à blanc. Et brusquement lorsque Lotfi Double Canon , pantalon para, sweat et casquette blancs a investi la scène en sautant, ce fut une véritable explosion de joie.Une exultation qu'il s'emploiera lui-même à calmer tout le long de la soirée. « Ne fatiguons pas les policiers, ils sont mal payés …» Le chanteur a émaillé son rude cantique social de blagues et d'allusions acides qui ont agi sur ses fans comme l'essence sur les pneus. Décontract et super speed, Double Canon n'a raté aucune cible. « Dir el-costime a cavé, eddrab cigare a cavé, ellâabha star a cavé … » Il a stigmatisé les arrivistes, dénoncé la hogra, pleuré la harga, chanté la beauté des jeunes Algériennes, se faisant, le temps d'une soirée, le porte-parole de tous les exclus. Drapeau algérien serré sur le cœur, il a crié son attachement patriotique. « Nous aimons notre pays seulement nous ne voulons pas qu'il tombe entre les mains de bandillas… » A quoi les jeunes ont répondu « One two three viva l'Algérie » faisant dangereusement valser la barrière de sécurité. Une barrière que certains ont réussi à escalader pour donner l'accolade à leur idole qui, durant toute la soirée, a du s'acquitter d'une mission d'intercession entre les jeunes et les forces de sécurité, demandant calme et tolérance de part et d'autre. Quelques jeunes qui ont réussi à atteindre la scène ont fait des démonstrations de Break Dance digne des profondeurs du Bronx. « Sahitou ya Béchar sahitou !!! » s'écriait Lotfi admiratif. Après la chanson sur «nos frères les harragas qui sont morts en mer, victimes du chômage», l'ambiance a atteint un tel paroxysme de contestation chez les jeunes et d'appréhension exaspérée chez les responsables qu'il a fallu mettre un terme à la soirée. Cette nuit de Rap sans dérapage s'est conclue sous le signe de la chanson kabyle avec une belle interprétation de «Afouss Afouss». Les spectateurs ont alors investi les rues en chantant.


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