Plus de 20.000 personnes ont participé, hier, à Sétif au défilé du 8 Mai 1945, une «marche de la fidélité» qui empruntera, exactement, le même itinéraire que la tragique procession pacifique, férocement réprimée par les forces coloniales, il y a 64 ans. Le ministre des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Abbas, les autorités de la wilaya de Sétif, les secrétaires généraux des organisations nationales des moudjahine, des enfants de chouhadas et des enfants de moudjahidine, précédés d'un carré de jeunes scouts, étaient à la tête de cette impressionnante marche. Brandissant des centaines de drapeaux algériens, des banderoles à la mémoire des dizaines de milliers d'Algériens tués le 8 mai 1945 ainsi que les portraits de certains martyrs, dont celui de Bouzid Saâl, premier à tomber sous les balles des policiers français, les Sétifiens et leurs nombreux invités, ont montré une ferveur à la mesure de l'atrocité de la tuerie collective perpétrée par les troupes coloniales. De la mosquée «de la Gare (aujourd'hui Abi Dher El Ghaffari), d'où l'imposant défilé s'est ébranlé, jusqu'au centre de l'avenue du 8-Mai 1945, théâtre des premiers coups de feu des policiers français, en passant par l'avenue du 1er-Novembre, le recueillement était visible sur tous les visages. Ali Fateh Ayadi, cinéaste, visiblement très ému, avoue avoir la chair de poule à la vue de l'impressionnante fresque humaine formée par les marcheurs. «Ce qui me touche le plus, c'est de voir les témoins des massacres, notamment ceux que je m'attache à interviewer depuis 1989, disparaître l'un après l'autre», confie le réalisateur à l'APS. C'est dire, ajoute Ayadi, «toute l'importance qu'il y a à conserver jalousement leurs témoignages pour écrire l'Histoire de notre pays et ses souffrances pour interpeller la conscience des jeunes d'aujourd'hui». Pour Kamel Bouchama, ancien ministre, «cette journée est exceptionnelle à plus d'un titre» et rappelle surtout que la France, «pays des droits de l'Homme», a perpétré un génocide il y 64 ans. Elle rappelle aussi «la nécessité d'enseigner ce pan de notre histoire à nos enfants qui doivent savoir que l'Algérie n'est pas un pays issu du néant, mais une nation qui a ses racines et qui s'est forgée au prix de sacrifices incommensurables», poursuit l'ancien responsable. L'autre moment fort de la commémoration de cette journée historique, sera la superbe production de la chorale formée d'écoliers vêtus de costumes traditionnels symbolisant toutes les régions du pays. Plus de 20.000 personnes ont participé, hier, à Sétif au défilé du 8 Mai 1945, une «marche de la fidélité» qui empruntera, exactement, le même itinéraire que la tragique procession pacifique, férocement réprimée par les forces coloniales, il y a 64 ans. Le ministre des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Abbas, les autorités de la wilaya de Sétif, les secrétaires généraux des organisations nationales des moudjahine, des enfants de chouhadas et des enfants de moudjahidine, précédés d'un carré de jeunes scouts, étaient à la tête de cette impressionnante marche. Brandissant des centaines de drapeaux algériens, des banderoles à la mémoire des dizaines de milliers d'Algériens tués le 8 mai 1945 ainsi que les portraits de certains martyrs, dont celui de Bouzid Saâl, premier à tomber sous les balles des policiers français, les Sétifiens et leurs nombreux invités, ont montré une ferveur à la mesure de l'atrocité de la tuerie collective perpétrée par les troupes coloniales. De la mosquée «de la Gare (aujourd'hui Abi Dher El Ghaffari), d'où l'imposant défilé s'est ébranlé, jusqu'au centre de l'avenue du 8-Mai 1945, théâtre des premiers coups de feu des policiers français, en passant par l'avenue du 1er-Novembre, le recueillement était visible sur tous les visages. Ali Fateh Ayadi, cinéaste, visiblement très ému, avoue avoir la chair de poule à la vue de l'impressionnante fresque humaine formée par les marcheurs. «Ce qui me touche le plus, c'est de voir les témoins des massacres, notamment ceux que je m'attache à interviewer depuis 1989, disparaître l'un après l'autre», confie le réalisateur à l'APS. C'est dire, ajoute Ayadi, «toute l'importance qu'il y a à conserver jalousement leurs témoignages pour écrire l'Histoire de notre pays et ses souffrances pour interpeller la conscience des jeunes d'aujourd'hui». Pour Kamel Bouchama, ancien ministre, «cette journée est exceptionnelle à plus d'un titre» et rappelle surtout que la France, «pays des droits de l'Homme», a perpétré un génocide il y 64 ans. Elle rappelle aussi «la nécessité d'enseigner ce pan de notre histoire à nos enfants qui doivent savoir que l'Algérie n'est pas un pays issu du néant, mais une nation qui a ses racines et qui s'est forgée au prix de sacrifices incommensurables», poursuit l'ancien responsable. L'autre moment fort de la commémoration de cette journée historique, sera la superbe production de la chorale formée d'écoliers vêtus de costumes traditionnels symbolisant toutes les régions du pays.