A quelques encablures de Sétif se trouve l'un des fleurons du patrimoine national et universel : Djemila, l'antique Cuicul, «Azrar», la terre noire en berbère. A quelques encablures de Sétif se trouve l'un des fleurons du patrimoine national et universel : Djemila, l'antique Cuicul, «Azrar», la terre noire en berbère. Fondée par l'empereur romain Nerva pour les vétérans des légions (96-98) ap. J.C., la cité n'a pas cessé d'évoluer. Cuicul possédait son propre Sénat municipal (Assemblée des décurions) et son forum, un véritable centre politique autour duquel s'articulaient les édifices publics : le capitole consacré à l'adoration de la triade capitoline Jupiter, Junon et Minerve, le temple de Venus, la basilique civile pour la justice et les transactions boursières. Plus tard, vers le début du 3e siècle, la ville ancienne débordait de ses remparts et commençait à s'étendre vers le sud à partir de la grande place mise en valeur par deux monuments honorifiques : le temple de la famille de l'empereur Septime Sévère en 229 ap. J.C. et l'arc de son fils Caracalla en 216 ap. J.C. La période chrétienne a laissé des monuments non moins intéressants à Cuicul : deux grandes églises à cryptes, une petite chapelle et un baptistère complètement restauré ainsi que l'habitat du clergé. D'exceptionnelles mosaïques romaines et paléochrétiennes, illustrant des scènes de combat entre fauves et gladiateurs, ornent les murs du musée construit en 1909. Et malgré les dix-huit siècles d'histoire, le réseau de canalisation est toujours intact, rien à voir avec les caniveaux et avaloirs de nos jours qui débordent lors de la moindre averse. Un peu plus loin de la cité antique, les habitants de Cuicul, par goût du faste et esprit d'émulation, s'offraient également un théâtre d'environ 3.000 places sous une butte, avec une scène, des loges, des coulisses et des hémicycles pour l'acoustique, le tout pour égayer leur existence, sans pour autant porter atteinte à la tranquillité d'autrui. En somme, circonspect et visionnaire, l'empereur Nerva avait toutes les raisons de faire de Cuicul un endroit de détente et de relaxation pour les vétérans des légions, et dix-huit siècles plus tard, c'est devenu une destination touristique convoitée. D'ailleurs, notre visite guidée a coïncidé avec un groupe de touristes européens avides de «toucher» l'histoire de leurs aïeux, d'où la nécessité d'entretenir et de préserver du pillage notre patrimoine ancestral. Fondée par l'empereur romain Nerva pour les vétérans des légions (96-98) ap. J.C., la cité n'a pas cessé d'évoluer. Cuicul possédait son propre Sénat municipal (Assemblée des décurions) et son forum, un véritable centre politique autour duquel s'articulaient les édifices publics : le capitole consacré à l'adoration de la triade capitoline Jupiter, Junon et Minerve, le temple de Venus, la basilique civile pour la justice et les transactions boursières. Plus tard, vers le début du 3e siècle, la ville ancienne débordait de ses remparts et commençait à s'étendre vers le sud à partir de la grande place mise en valeur par deux monuments honorifiques : le temple de la famille de l'empereur Septime Sévère en 229 ap. J.C. et l'arc de son fils Caracalla en 216 ap. J.C. La période chrétienne a laissé des monuments non moins intéressants à Cuicul : deux grandes églises à cryptes, une petite chapelle et un baptistère complètement restauré ainsi que l'habitat du clergé. D'exceptionnelles mosaïques romaines et paléochrétiennes, illustrant des scènes de combat entre fauves et gladiateurs, ornent les murs du musée construit en 1909. Et malgré les dix-huit siècles d'histoire, le réseau de canalisation est toujours intact, rien à voir avec les caniveaux et avaloirs de nos jours qui débordent lors de la moindre averse. Un peu plus loin de la cité antique, les habitants de Cuicul, par goût du faste et esprit d'émulation, s'offraient également un théâtre d'environ 3.000 places sous une butte, avec une scène, des loges, des coulisses et des hémicycles pour l'acoustique, le tout pour égayer leur existence, sans pour autant porter atteinte à la tranquillité d'autrui. En somme, circonspect et visionnaire, l'empereur Nerva avait toutes les raisons de faire de Cuicul un endroit de détente et de relaxation pour les vétérans des légions, et dix-huit siècles plus tard, c'est devenu une destination touristique convoitée. D'ailleurs, notre visite guidée a coïncidé avec un groupe de touristes européens avides de «toucher» l'histoire de leurs aïeux, d'où la nécessité d'entretenir et de préserver du pillage notre patrimoine ancestral.