La grande salle du Théâtre national algérien a abrité, avant-hier, la représentation du Médecin malgré lui de Molière. Présentée dans le cadre du Festival international du théâtre d'Alger, cette pièce a été interprétée par les élèves de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin. La grande salle du Théâtre national algérien a abrité, avant-hier, la représentation du Médecin malgré lui de Molière. Présentée dans le cadre du Festival international du théâtre d'Alger, cette pièce a été interprétée par les élèves de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin. Cette pièce de théâtre est une véritable réussite, le metteur en scène et adaptateur de la pièce, Alougbine Dine, ayant réussi à adapter cette pièce classique aux réalités africaines. Il l'a lavée de sa carapace d'hermétisme pour en faire une œuvre digeste, compréhensible par les différentes couches de la société : enfants, jeunes, adultes, analphabètes, déscolarisés, lettrés, profanes et professionnels des arts de la scène. Il est vrai que Molière est un auteur difficile à comprendre, et cela malgré les premières impressions que nous ressentons à la lecture de ses œuvres. Le déclic se manifeste dès l'entrée des comédiens. Ils saluent au début le public, donnant ainsi un clin d'œil à la distanciation de Brecht, et cela chacun dans une langue particulière à la brechtienne. Il s'agit d'une conversation qui plante le décor et annonce en filigrane la trame de l'histoire. Lucinde, une fille que son père, Géronte, décide de marier de force à un richissime homme alors que cette dernière est amoureuse d'un jeune homme musicien sans fortune du nom de Léandre. Pour empêcher son père d'arriver à bout de sa décision, Lucinde se fait désormais passer pour une muette. Cela tourmente le père au point où il devient très agité. Il envoie alors des émissaires à la recherche d'un médecin pouvant ôter à sa fille ce mal subit. Les émissaires tombent sur Martine qui, pour se venger de son époux Sganarelle qui l'a souvent battue, leur indique ce dernier. Puis elle ajoute, avec insistance, de le battre au cas où il nierait qu'il n'est pas médecin. Sganarelle devient ainsi médecin malgré lui, contre son gré, parce que violenté. Il use alors de ruse et d'astuce pour séduire le père de la «malade». Il donne un remède qui s'avère inefficace. Mais il ne perd point son latin. La langue bien déliée, il continue avec ses démonstrations farceuses. Léandre vient à lui et se confesse. Il se saisit de l'occasion pour aider ce dernier à s'enfuir avec la fille. Le couple reviendra dans le tableau final et Géronte découvre enfin que Léandre est un héritier, et donc, tout aussi riche. Il consent alors à leur liaison. Cette histoire est encore d'actualité dans certains pays africains dont le Bénin : le mariage forcé. Ce qui donne à la pièce de Molière (qui a vécu de 1622 à 1673), un caractère actuel. Mais cela seul n'a pas suffi pour faire de la pièce une réussite. Il a fallu la main de maître du metteur en scène mais également la discipline des comédiens comme Virginie Tonari et Hadje Ahta Saimone du Tchad, Elie Dossou Ndonoussou, Carlos Dossè, Mohamed Maman, Gisel Adandédjan et Mariam Datta Traoré du Bénin, Boubakar Seini Moussa du Niger, Laure Guiré du Burkina Faso et Fumilayo Alao du Nigeria. Cette pièce de théâtre est une véritable réussite, le metteur en scène et adaptateur de la pièce, Alougbine Dine, ayant réussi à adapter cette pièce classique aux réalités africaines. Il l'a lavée de sa carapace d'hermétisme pour en faire une œuvre digeste, compréhensible par les différentes couches de la société : enfants, jeunes, adultes, analphabètes, déscolarisés, lettrés, profanes et professionnels des arts de la scène. Il est vrai que Molière est un auteur difficile à comprendre, et cela malgré les premières impressions que nous ressentons à la lecture de ses œuvres. Le déclic se manifeste dès l'entrée des comédiens. Ils saluent au début le public, donnant ainsi un clin d'œil à la distanciation de Brecht, et cela chacun dans une langue particulière à la brechtienne. Il s'agit d'une conversation qui plante le décor et annonce en filigrane la trame de l'histoire. Lucinde, une fille que son père, Géronte, décide de marier de force à un richissime homme alors que cette dernière est amoureuse d'un jeune homme musicien sans fortune du nom de Léandre. Pour empêcher son père d'arriver à bout de sa décision, Lucinde se fait désormais passer pour une muette. Cela tourmente le père au point où il devient très agité. Il envoie alors des émissaires à la recherche d'un médecin pouvant ôter à sa fille ce mal subit. Les émissaires tombent sur Martine qui, pour se venger de son époux Sganarelle qui l'a souvent battue, leur indique ce dernier. Puis elle ajoute, avec insistance, de le battre au cas où il nierait qu'il n'est pas médecin. Sganarelle devient ainsi médecin malgré lui, contre son gré, parce que violenté. Il use alors de ruse et d'astuce pour séduire le père de la «malade». Il donne un remède qui s'avère inefficace. Mais il ne perd point son latin. La langue bien déliée, il continue avec ses démonstrations farceuses. Léandre vient à lui et se confesse. Il se saisit de l'occasion pour aider ce dernier à s'enfuir avec la fille. Le couple reviendra dans le tableau final et Géronte découvre enfin que Léandre est un héritier, et donc, tout aussi riche. Il consent alors à leur liaison. Cette histoire est encore d'actualité dans certains pays africains dont le Bénin : le mariage forcé. Ce qui donne à la pièce de Molière (qui a vécu de 1622 à 1673), un caractère actuel. Mais cela seul n'a pas suffi pour faire de la pièce une réussite. Il a fallu la main de maître du metteur en scène mais également la discipline des comédiens comme Virginie Tonari et Hadje Ahta Saimone du Tchad, Elie Dossou Ndonoussou, Carlos Dossè, Mohamed Maman, Gisel Adandédjan et Mariam Datta Traoré du Bénin, Boubakar Seini Moussa du Niger, Laure Guiré du Burkina Faso et Fumilayo Alao du Nigeria.