Le Centre culturel algérien de Paris tient ses portes ouvertes ce week-end pour présenter son programme d'animations et de formations diverses au public. Le Centre culturel algérien de Paris tient ses portes ouvertes ce week-end pour présenter son programme d'animations et de formations diverses au public. L'initiative s'inscrit dans la 8e semaine des cultures étrangères, organisée par le Forum des instituts culturels étrangers à Paris dont le CCA est membre. Il faut, cependant, rappeler que pour l'instant ce dernier a toujours son statut d'association de droit français. Les choses sont toutefois sur le point de changer puisque le Centre passera, organiquement, sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et deviendra une institution de l'Etat algérien. Le directeur, Yasmina Khadra, a d'ailleurs déjà le statut de diplomate. Ces précisions ont été données par un employé du Centre à une famille d'Algériens qui s'étonnait de ne pas voir l'emblème national sur la façade. Plusieurs étrangers étaient présents pour voir l'exposition du peintre Bouzid ou les belles céramiques et verres peints de Kahlane. Des jeunes femmes descendent, le visage rosi, comme si elles sortaient du bain. En fait, nous apprenons qu'une initiation de danse orientale est offerte au quatrième étage. Louiza démarre son cours. «Danse orientale» est une expression qu'elle n'utilise pas trop, car elle préfère décliner les différentes danses de la culture arabo-berbère. Danse kabyle «que ma grand-mère m'a apprise» nous précise-t-elle, sahraouie, gnawie et égyptienne apprises auprès de grands maîtres du genre. Louiza est une passionnée de son art. Nous lui faisons remarquer qu'elle n'est pas conforme à l'image de la plantureuse danseuse orientale. «Pas conforme au cliché occidental, vous voulez dire; la danse chez nous n'a pas tout à fait la même fonction qu'en Occident. Nos femmes dansent pour se libérer, pour leur propre plaisir et non pas pour séduire. Paradoxalement, dans nos pays où la femme n'est pas libre, elle est à l'aise avec son corps et peut se lâcher. Les Occidentales que je forme, qui composent la majorité de mes élèves, elles, ont beaucoup de mal à se laisser aller. Parfois, elles sont même gênées d'effectuer certains mouvements du bassin. La danse a un sens pour moi; chaque pas, chaque mouvement a une histoire, une trace dans notre patrimoine. C'est pourquoi j'ai invité Boualem Fedel, qui termine une thèse sur le sujet à l'université d'Alger, pour expliciter cet art». Louiza est intarissable sur le sujet. Si les cours de danse sont une nouvelle activité au Centre, les cours d'arabe, de musique classique et d'arts plastiques sont rodés. Nassima, la chanteuse d'arabo-andalou, était attendue, ce dimanche, pour intervenir sur la musique. Le centre algérien n'a pas encore atteint les normes pour être réellement une belle vitrine du patrimoine culturel national mais il faut reconnaître que des efforts ont été faits depuis quelques mois en termes d'activités. Pendant tout le mois de ramadhan, une forte affluence a été enregistrée pour les concerts, notamment, celui de Abdelkader Chaou, et de la projection, de London River, de Rachid Bouchareb présenté en avant-première, ainsi que de nombreuses expositions. Le CCA doit particulièrement travailler à son ouverture vers son environnement, autrement dit, intéresser les autres à la culture algérienne et fédérer les talents nombreux des Franco-Algériens, plus particulièrement, les jeunes. Il doit se débarrasser des reliquats de «la mentalité de l'Amicale», selon les mots, assez acerbes, d'un visiteur algérien sur l'état d'entretien et la décoration des lieux. Aussi, le CCA doit, sans conteste, se mettre au goût du jour et sortir des sentiers battus . L'initiative s'inscrit dans la 8e semaine des cultures étrangères, organisée par le Forum des instituts culturels étrangers à Paris dont le CCA est membre. Il faut, cependant, rappeler que pour l'instant ce dernier a toujours son statut d'association de droit français. Les choses sont toutefois sur le point de changer puisque le Centre passera, organiquement, sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères et deviendra une institution de l'Etat algérien. Le directeur, Yasmina Khadra, a d'ailleurs déjà le statut de diplomate. Ces précisions ont été données par un employé du Centre à une famille d'Algériens qui s'étonnait de ne pas voir l'emblème national sur la façade. Plusieurs étrangers étaient présents pour voir l'exposition du peintre Bouzid ou les belles céramiques et verres peints de Kahlane. Des jeunes femmes descendent, le visage rosi, comme si elles sortaient du bain. En fait, nous apprenons qu'une initiation de danse orientale est offerte au quatrième étage. Louiza démarre son cours. «Danse orientale» est une expression qu'elle n'utilise pas trop, car elle préfère décliner les différentes danses de la culture arabo-berbère. Danse kabyle «que ma grand-mère m'a apprise» nous précise-t-elle, sahraouie, gnawie et égyptienne apprises auprès de grands maîtres du genre. Louiza est une passionnée de son art. Nous lui faisons remarquer qu'elle n'est pas conforme à l'image de la plantureuse danseuse orientale. «Pas conforme au cliché occidental, vous voulez dire; la danse chez nous n'a pas tout à fait la même fonction qu'en Occident. Nos femmes dansent pour se libérer, pour leur propre plaisir et non pas pour séduire. Paradoxalement, dans nos pays où la femme n'est pas libre, elle est à l'aise avec son corps et peut se lâcher. Les Occidentales que je forme, qui composent la majorité de mes élèves, elles, ont beaucoup de mal à se laisser aller. Parfois, elles sont même gênées d'effectuer certains mouvements du bassin. La danse a un sens pour moi; chaque pas, chaque mouvement a une histoire, une trace dans notre patrimoine. C'est pourquoi j'ai invité Boualem Fedel, qui termine une thèse sur le sujet à l'université d'Alger, pour expliciter cet art». Louiza est intarissable sur le sujet. Si les cours de danse sont une nouvelle activité au Centre, les cours d'arabe, de musique classique et d'arts plastiques sont rodés. Nassima, la chanteuse d'arabo-andalou, était attendue, ce dimanche, pour intervenir sur la musique. Le centre algérien n'a pas encore atteint les normes pour être réellement une belle vitrine du patrimoine culturel national mais il faut reconnaître que des efforts ont été faits depuis quelques mois en termes d'activités. Pendant tout le mois de ramadhan, une forte affluence a été enregistrée pour les concerts, notamment, celui de Abdelkader Chaou, et de la projection, de London River, de Rachid Bouchareb présenté en avant-première, ainsi que de nombreuses expositions. Le CCA doit particulièrement travailler à son ouverture vers son environnement, autrement dit, intéresser les autres à la culture algérienne et fédérer les talents nombreux des Franco-Algériens, plus particulièrement, les jeunes. Il doit se débarrasser des reliquats de «la mentalité de l'Amicale», selon les mots, assez acerbes, d'un visiteur algérien sur l'état d'entretien et la décoration des lieux. Aussi, le CCA doit, sans conteste, se mettre au goût du jour et sortir des sentiers battus .