Le rappeur algérien Lotfi Double-Kanon, le chanteur Cheb Fayçal (une figure du raï montréalais), le groupe chaâbi marocain, Al Afrah et le Hasni local seront les représentants de la culture maghrébine ce vendredi au parc Jean Drapeau sur la petite île montréalaise Sainte-Hélène. Pour souligner la diversité culturelle de la ville de Montréal, les responsables en charge de la culture de la métropole québécoise organisent pour la deuxième fois l'événement les Week-ends du monde. Une programmation riche et variée sera proposée tous les week-ends, le long de la période allant du 8 juillet au 13 août. « Des cultures de plus de 50 pays, de l'Afrique à l'Asie, en passant par le monde arabe, les Caraïbes et l'Amérique du Sud, offriront une multitude d'activités. Musique, danse, gastronomie, expositions, kiosques d'animation viendront ponctuer cet événement », peut-on lire dans le communiqué des organisateurs. Lors de la conférence de presse organisée sur le lieu même de l'événement, Marcel Tremblay, membre du comité exécutif de la ville de Montréal et responsable des relations interculturelles a rappelé que près de quarante ans de l'Expo universelle de 1967, Montréal affirme son caractère « de ville d'accueil ». Pour cet ancien collaborateur de Sonatrach, à la fin des années 1970 : « Les Montréalais, de toutes origines, auront ainsi l'occasion d'aller à la rencontre des nombreuses cultures qui composent la mosaïque montréalaise. » La porte-parole des Week-ends du monde, la chanteuse d'origine sénégalaise, Senaya, estime : « Cet évènement représente Montréal dans toute sa diversité. Une ville cosmopolite avec une culture ouverte d'esprit. Les Week-ends du monde ont une portée sociale ; ils permettent la découverte de la culture de l'autre et annihile la peur de l'autre ». Les Week-ends du monde sont dotés d'un budget de près d'un million de dollars pris en charge par la ville et les sponsors (appelés ici commanditaires). Le volet maghrébin de l'événement, qui se tiendra le 14 juillet, (une contrainte de programmation, insistent les organisateurs !) a été confié au Centre culturel algérien (CCA), un organisme indépendant à but non lucratif. « Le CCA a été sélectionné parmi plusieurs demandes soumises à la ville de Montréal pour représenter la communauté maghrébine », aime-t-on à souligner auprès de cette association.