Perdu dans les fins fonds de la Kabylie, le village d'Ait Sidi Amar, fait partie de la commune de Souama dans la daïra de Mekla. Situé à une cinquantaine de km à l'est de la wilaya de Tizi-Ouzou, ce village niché entre deux collines et où habitent quelque huit cents âmes, n'a bénéficié jusqu'à maintenant d'aucune aide de l'Etat. Perdu dans les fins fonds de la Kabylie, le village d'Ait Sidi Amar, fait partie de la commune de Souama dans la daïra de Mekla. Situé à une cinquantaine de km à l'est de la wilaya de Tizi-Ouzou, ce village niché entre deux collines et où habitent quelque huit cents âmes, n'a bénéficié jusqu'à maintenant d'aucune aide de l'Etat. Même la route devant relier le village au chef-lieu de commune, n'a été bitumé qu'une fois tracée et aménagée par les villageois, une dizaine d'années plus tôt. Comme les autres hameaux de la région, tels que Iguer Guedmimène, Oumadhène, Ait Sahnoun, Tagelt et Timtangal entre autres, le villlage Ait Sidi Amar semble le moins nanti, dans la mesure où il est le plus enclavé. Après le village, c'est l'impasse, c'est le désert, pas de route, pas d'âmes qui vivent à une dizaine de km à la ronde, la seule voie qui puisse vous sortir du village pour rejoindre la route, demeure un chemin en pente rocailleuse, qui comme le souligne un des villageois, même les bêtes refusent d'emprunter. Pas de dispensaire, pas d'écoles, pas d'aires de jeux, pas de café maure, même pas de magasins pour effectuer les premiers achats, le village, sombre dans un silence absolu dès la tombée de la nuit, pour laisser place à la vie nocturne ou les chacals et sangliers arrivent jusqu'aux abords des dernières maisons. Les battues n'étant plus tolérées pour des raisons sécuritaires, les sangliers détruisent les maigres récoltes maraîchères cultivées dans les lopins de terres familiaux, qui sont pour certains la seule source de revenu, car les autres superficies ne sont plus ce qu'ils étaient dans le passé. Abondonnée aux aléas de la nature et mal irriguée, la terre est devenue, smmes-nous tenus de dire, ingrate et ne nourrie plus son propriétaire. ‘‘Nous l'avons laissée et elle nous a laissés. Je me souviens, comme si cela datait d'aujourd'hui, des récoltes gracieuses que nous donnaient ces terres autrefois. Je crois que cette époque est irrémédiablement révolue, dira un sexagénaire, la gorge gagnée par l'émotion. C'est vrai que le village est électrifié, il y a de cela quelques années, mais le calvaire que vivent les citoyens est le raccordement au gaz naturel. L'éloignement du lieu d'approvisionnement en gaz butane dissuade plus d'eux, surtout pendant la période hivernale ou le besoin se fait sentir d'une manière très aigue. Il n'est plus question d'aller comme par le passé chercher du bois, d'ailleurs il n'y en a plus'', fera remarquer Da Ouidir un des membres actifs du comité du village. Et d'ajouter : ‘'C'est pourquoi notre raccordement est une nécessité absolue. Nous ne comprenons pas pourquoi les villages les plus reculés, c'est-à-dire les plus touchés par la pénurie de gaz butane en période d'hiver, ne soient pas raccordés encore au gaz naturel.'' Il ne manque, selon les autorités chargées de l'exécution du projet, qu'un petit tronçon à réaliser pour que le gaz enfin arrive. Les villageois se disent même prêts à aider l'entreprise concernée s'il le faut, pourvu que leur vœu le plus cher soit exaucé et que leur revendication aboutisse. K. Z. Même la route devant relier le village au chef-lieu de commune, n'a été bitumé qu'une fois tracée et aménagée par les villageois, une dizaine d'années plus tôt. Comme les autres hameaux de la région, tels que Iguer Guedmimène, Oumadhène, Ait Sahnoun, Tagelt et Timtangal entre autres, le villlage Ait Sidi Amar semble le moins nanti, dans la mesure où il est le plus enclavé. Après le village, c'est l'impasse, c'est le désert, pas de route, pas d'âmes qui vivent à une dizaine de km à la ronde, la seule voie qui puisse vous sortir du village pour rejoindre la route, demeure un chemin en pente rocailleuse, qui comme le souligne un des villageois, même les bêtes refusent d'emprunter. Pas de dispensaire, pas d'écoles, pas d'aires de jeux, pas de café maure, même pas de magasins pour effectuer les premiers achats, le village, sombre dans un silence absolu dès la tombée de la nuit, pour laisser place à la vie nocturne ou les chacals et sangliers arrivent jusqu'aux abords des dernières maisons. Les battues n'étant plus tolérées pour des raisons sécuritaires, les sangliers détruisent les maigres récoltes maraîchères cultivées dans les lopins de terres familiaux, qui sont pour certains la seule source de revenu, car les autres superficies ne sont plus ce qu'ils étaient dans le passé. Abondonnée aux aléas de la nature et mal irriguée, la terre est devenue, smmes-nous tenus de dire, ingrate et ne nourrie plus son propriétaire. ‘‘Nous l'avons laissée et elle nous a laissés. Je me souviens, comme si cela datait d'aujourd'hui, des récoltes gracieuses que nous donnaient ces terres autrefois. Je crois que cette époque est irrémédiablement révolue, dira un sexagénaire, la gorge gagnée par l'émotion. C'est vrai que le village est électrifié, il y a de cela quelques années, mais le calvaire que vivent les citoyens est le raccordement au gaz naturel. L'éloignement du lieu d'approvisionnement en gaz butane dissuade plus d'eux, surtout pendant la période hivernale ou le besoin se fait sentir d'une manière très aigue. Il n'est plus question d'aller comme par le passé chercher du bois, d'ailleurs il n'y en a plus'', fera remarquer Da Ouidir un des membres actifs du comité du village. Et d'ajouter : ‘'C'est pourquoi notre raccordement est une nécessité absolue. Nous ne comprenons pas pourquoi les villages les plus reculés, c'est-à-dire les plus touchés par la pénurie de gaz butane en période d'hiver, ne soient pas raccordés encore au gaz naturel.'' Il ne manque, selon les autorités chargées de l'exécution du projet, qu'un petit tronçon à réaliser pour que le gaz enfin arrive. Les villageois se disent même prêts à aider l'entreprise concernée s'il le faut, pourvu que leur vœu le plus cher soit exaucé et que leur revendication aboutisse. K. Z.