Espace d'information et d'échange par excellence entre la communauté algérienne de France et les opérateurs économique algériens, le forum 2009 de Réage ( Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles) a été marqué par l'illustration des nouvelles orientations du gouvernement relatives à la politique économique de manière générale et des lois régissant l'investissement étranger en particulier. Espace d'information et d'échange par excellence entre la communauté algérienne de France et les opérateurs économique algériens, le forum 2009 de Réage ( Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles) a été marqué par l'illustration des nouvelles orientations du gouvernement relatives à la politique économique de manière générale et des lois régissant l'investissement étranger en particulier. Les intervenants étaient unanimes à soulever que notre pays regorge d'opportunités, c'est même le 5e pays stable sur le plan macroéconomique sur un classement de 134 pays, de surcroit désendetté et où l'énergie y est cédé au prix le plus abordable de la région, relève Jean-Marie Bunel, président du cabinet de conseil, KPMG. Il reste que le développement serait plus performant en présence d'une ressource humaine plus qualifiée et apte à conduire le pays vers une croissance soutenue, remarque-t-il. Sollicité par le gouvernement pour réaliser une expertise d'évaluation sur notre économie, Jean-Marie Bunel souligne que la clé du développement reste le niveau technique, d'où le précieux apport des diplômés algériens des grandes écoles européennes et américaines. Il insiste ainsi sur le tryptique qui conditionne, selon lui, le développement : le savoir, l'avoir et le pouvoir. Le savoir se décline en l'engagement du gouvernement à attirer des cadres algériens de la diaspora. Sur ce point, il dira que si l'Algérie disposait entre 500.000 et 1 million de cadres de haut niveau elle s'affranchirait du savoir-faire détenu jusqu'alors par les entreprises étrangères. L'avoir, c'est les ressources financières que devra assurer l'Etat. L'intervenant l'estime à 800 milliards d'euros sur le long terme. L'addition des deux permettrait d'asseoir un pouvoir et ne plus compter sur le transfert du savoir-faire des entreprises étrangères. Missoum Sbih «outré» par les déclarations françaises Dans son allocution au cours du forum 2009 de Réage, l'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih n'a pas manqué de fustiger, toujours d'un ton calme et ferme les déclarations de certains membre du gouvernement français visant à critiquer les nouvelles lois économiques du gouvernement algérien. Il recadre le débat en soulignant le «choix souverain» de l'Algérie à opter pour une politique économique qui lui convient. Ces déclarations ne font que jeter le trouble dans la nature des rapports algéro-français. M. Sbih fait ainsi référence aux déclarations du secrétaire d'Etat français au Commerce, qui a indiqué il y a deux semaines : «Nous irons à Alger pour faire comprendre aux Algériens qu'ils font fausse route ». Répondant à cela, notre ambassadeur à Paris rétorque :«L'Algérie n'a pas innové dans ce domaine, les mesures qu'elle a prises sont aussi légitimes que celles que les autres pays ont adopté. Quand les pays occidentaux ont, sans complexes, pris des mesures à caractère exceptionnel, pour se prémunir contre la crise qui a ébranlé le fondement même de l'économie de marché, ces pays là ont dit nonchalamment, avec le sentiment du devoir accompli ,qu'ils étaient sur la bonne voie. Par contre quand l'Algérie prend des mesures pour la sauvegarde de son économie, on pousse des cris d'orfraie et on va dire le plus solennellement du monde que l'Algérie fait fausse route». «De telles déclarations outre qu'elles ne respectent pas notre souveraineté et nos choix, ne sont pas compatibles avec l'esprit de partenariat», tonne-t-il Bouteiller calme le jeu Profitant de ce forum, le responsable de la mission économique à l'ambassade de France en Algérie a voulu relativiser l'impact des déclarations de M. Novelli. Dans ce cadre, il a tenté de détendre le climat en axant son intervention sur les performances de la présence économique française en Algérie. Il étaye ses propos en insistant que «la France est le premier employeur étranger en Algérie, outre le fait que la France réinvestit + 80% de ses bénéfices en Algérie, les banques françaises réinvestissent 100% de leur bénéfices», indique-t-il. Mettant au défi l'auditoire «de trouver une entreprise étrangère qui réalise un taux de réinvestissement comme le notre». Il souligne dans le même contexte que le premier exportateur après Sonatrach n'est autre que Michelin. En termes de transfert de savoir-faire, M. Bouteiller indique que les entreprises françaises ont assuré 300.000 journées d'études en 2008, soit trois fois plus qu'en 2005. Il s'adonne à un comparatif entre l'investissement français avec ceux des autres pays. Il a ainsi fait remarquer que la France est le premier investisseur étranger hors hydrocarbures. Il a de ce fait rappelé que «la France n'a pas lâché l'Algérie, contrairement à ce qui se dit». ajoutant : «Nous ne sommes pas des annonceurs de chiffres sans investissement concret comme le font les pays du Golfe ». M. Bouteiller attaque tout le monde, Orascom, «par qui le scandale est arrivé» dans le cadre de la nouvelle loi sur l'investissement, les Italiens qui investissent peu et préfèrent se cantonner au rôle de «fournisseur de marchandises et de services» de l'Algérie. Les éclairages de Hamiani et de Rebrab De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprise a réitéré sa déception par rapport à la politique d'attrait des IDE tout en saluant la nouvelle loi visant à encadrer ces derniers. Rassurant les partenaires étrangers, Hamiani indique : «Les nouvelles lois ont pour objectif d'assurer une traçabilité dans le commerce extérieur pour limiter l'étendue des importations et par là soutenir les IDE. C'est une démarche salutaire pour l'Algérie en ce sens qu'elle rétablit l'équilibre dans la balance des paiements jusque là alourdie par la facture des importations. De surcroit, la crise économique mondiale a fait baisser les ressources extérieures de notre pays." Hamiani souligne que l'obligation de s'associer avec un partenaire local peut se faire à travers la banque. C'est-à-dire que "les banques algériennes sont autorisées à se constituer comme partenaire local dans les projets avec les investisseurs étrangers". Lui emboitant le pas, le P-dg du groupe Cévital expose l'exemple de Cévital pour souligner les possibilités de partenariat existant sur le marché algérien. Il invite les éventuels partenaires étrangers à investir dans l'énergie solaire profitant de l'étendue géographique du Sahara. L'Appel de Nedjma aux cadres de la diaspora Lors de cette rencontre, le P-dg de Nedjma, par ailleurs sponsor du forum Réage 2009, profitera de son intervention pour lancer un appel aux cadres de la diaspora en exposant la politique des ressources humaines de Nedjma visant à intégrer les diplômés algériens des grandes écoles. «Nous avons engagé un plan de rétention à long terme des jeunes cadres de Nedjma en vue de les garder chez nous malgré les sollicitations venant de l'étranger. De plus Nedjma ouvre ses portes aux cadres de la diaspora qui nous intéressent particulièrement avec des avantages comparatifs importants», a-t-il indiqué. Il ajoute dans ce contexte la mise en place d'une politique d'accompagnement visant à assurer un cadre socio- professionnel facilitant leur intégration. Les intervenants étaient unanimes à soulever que notre pays regorge d'opportunités, c'est même le 5e pays stable sur le plan macroéconomique sur un classement de 134 pays, de surcroit désendetté et où l'énergie y est cédé au prix le plus abordable de la région, relève Jean-Marie Bunel, président du cabinet de conseil, KPMG. Il reste que le développement serait plus performant en présence d'une ressource humaine plus qualifiée et apte à conduire le pays vers une croissance soutenue, remarque-t-il. Sollicité par le gouvernement pour réaliser une expertise d'évaluation sur notre économie, Jean-Marie Bunel souligne que la clé du développement reste le niveau technique, d'où le précieux apport des diplômés algériens des grandes écoles européennes et américaines. Il insiste ainsi sur le tryptique qui conditionne, selon lui, le développement : le savoir, l'avoir et le pouvoir. Le savoir se décline en l'engagement du gouvernement à attirer des cadres algériens de la diaspora. Sur ce point, il dira que si l'Algérie disposait entre 500.000 et 1 million de cadres de haut niveau elle s'affranchirait du savoir-faire détenu jusqu'alors par les entreprises étrangères. L'avoir, c'est les ressources financières que devra assurer l'Etat. L'intervenant l'estime à 800 milliards d'euros sur le long terme. L'addition des deux permettrait d'asseoir un pouvoir et ne plus compter sur le transfert du savoir-faire des entreprises étrangères. Missoum Sbih «outré» par les déclarations françaises Dans son allocution au cours du forum 2009 de Réage, l'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih n'a pas manqué de fustiger, toujours d'un ton calme et ferme les déclarations de certains membre du gouvernement français visant à critiquer les nouvelles lois économiques du gouvernement algérien. Il recadre le débat en soulignant le «choix souverain» de l'Algérie à opter pour une politique économique qui lui convient. Ces déclarations ne font que jeter le trouble dans la nature des rapports algéro-français. M. Sbih fait ainsi référence aux déclarations du secrétaire d'Etat français au Commerce, qui a indiqué il y a deux semaines : «Nous irons à Alger pour faire comprendre aux Algériens qu'ils font fausse route ». Répondant à cela, notre ambassadeur à Paris rétorque :«L'Algérie n'a pas innové dans ce domaine, les mesures qu'elle a prises sont aussi légitimes que celles que les autres pays ont adopté. Quand les pays occidentaux ont, sans complexes, pris des mesures à caractère exceptionnel, pour se prémunir contre la crise qui a ébranlé le fondement même de l'économie de marché, ces pays là ont dit nonchalamment, avec le sentiment du devoir accompli ,qu'ils étaient sur la bonne voie. Par contre quand l'Algérie prend des mesures pour la sauvegarde de son économie, on pousse des cris d'orfraie et on va dire le plus solennellement du monde que l'Algérie fait fausse route». «De telles déclarations outre qu'elles ne respectent pas notre souveraineté et nos choix, ne sont pas compatibles avec l'esprit de partenariat», tonne-t-il Bouteiller calme le jeu Profitant de ce forum, le responsable de la mission économique à l'ambassade de France en Algérie a voulu relativiser l'impact des déclarations de M. Novelli. Dans ce cadre, il a tenté de détendre le climat en axant son intervention sur les performances de la présence économique française en Algérie. Il étaye ses propos en insistant que «la France est le premier employeur étranger en Algérie, outre le fait que la France réinvestit + 80% de ses bénéfices en Algérie, les banques françaises réinvestissent 100% de leur bénéfices», indique-t-il. Mettant au défi l'auditoire «de trouver une entreprise étrangère qui réalise un taux de réinvestissement comme le notre». Il souligne dans le même contexte que le premier exportateur après Sonatrach n'est autre que Michelin. En termes de transfert de savoir-faire, M. Bouteiller indique que les entreprises françaises ont assuré 300.000 journées d'études en 2008, soit trois fois plus qu'en 2005. Il s'adonne à un comparatif entre l'investissement français avec ceux des autres pays. Il a ainsi fait remarquer que la France est le premier investisseur étranger hors hydrocarbures. Il a de ce fait rappelé que «la France n'a pas lâché l'Algérie, contrairement à ce qui se dit». ajoutant : «Nous ne sommes pas des annonceurs de chiffres sans investissement concret comme le font les pays du Golfe ». M. Bouteiller attaque tout le monde, Orascom, «par qui le scandale est arrivé» dans le cadre de la nouvelle loi sur l'investissement, les Italiens qui investissent peu et préfèrent se cantonner au rôle de «fournisseur de marchandises et de services» de l'Algérie. Les éclairages de Hamiani et de Rebrab De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprise a réitéré sa déception par rapport à la politique d'attrait des IDE tout en saluant la nouvelle loi visant à encadrer ces derniers. Rassurant les partenaires étrangers, Hamiani indique : «Les nouvelles lois ont pour objectif d'assurer une traçabilité dans le commerce extérieur pour limiter l'étendue des importations et par là soutenir les IDE. C'est une démarche salutaire pour l'Algérie en ce sens qu'elle rétablit l'équilibre dans la balance des paiements jusque là alourdie par la facture des importations. De surcroit, la crise économique mondiale a fait baisser les ressources extérieures de notre pays." Hamiani souligne que l'obligation de s'associer avec un partenaire local peut se faire à travers la banque. C'est-à-dire que "les banques algériennes sont autorisées à se constituer comme partenaire local dans les projets avec les investisseurs étrangers". Lui emboitant le pas, le P-dg du groupe Cévital expose l'exemple de Cévital pour souligner les possibilités de partenariat existant sur le marché algérien. Il invite les éventuels partenaires étrangers à investir dans l'énergie solaire profitant de l'étendue géographique du Sahara. L'Appel de Nedjma aux cadres de la diaspora Lors de cette rencontre, le P-dg de Nedjma, par ailleurs sponsor du forum Réage 2009, profitera de son intervention pour lancer un appel aux cadres de la diaspora en exposant la politique des ressources humaines de Nedjma visant à intégrer les diplômés algériens des grandes écoles. «Nous avons engagé un plan de rétention à long terme des jeunes cadres de Nedjma en vue de les garder chez nous malgré les sollicitations venant de l'étranger. De plus Nedjma ouvre ses portes aux cadres de la diaspora qui nous intéressent particulièrement avec des avantages comparatifs importants», a-t-il indiqué. Il ajoute dans ce contexte la mise en place d'une politique d'accompagnement visant à assurer un cadre socio- professionnel facilitant leur intégration.