C'est un album photos de format A4, agrémenté de commentaires et de notices représentant non pas quelque paysage idyllique, mais des personnages connus et moins connus, qui autrefois avaient infesté de leurs silhouettes erratiques et faméliques nos irrédents djebels afin de libérer le pays du joug colonial. C'est un album photos de format A4, agrémenté de commentaires et de notices représentant non pas quelque paysage idyllique, mais des personnages connus et moins connus, qui autrefois avaient infesté de leurs silhouettes erratiques et faméliques nos irrédents djebels afin de libérer le pays du joug colonial. Ces personnages ne sont autres que nos chouhada (martyrs) et moudjahidine (maquisards) ainsi que nos militants de la cause nationale. L'auteur, Mohamed Chérif Ould El-Hocine, qui a rassemblé ces photos toutes en noir et blanc, prises pour la plupart au maquis, a fait partie du commando Si Zoubir en zone 2 de la wilaya 4 historique (Algérois). Il avait rejoint l'ALN (Armée de libération nationale) en 1956. «J'ai été frappé par les énormes lacunes en matière de connaissance historique sur notre glorieuse guerre de Libération nationale» écrit Ould El-Hocine et d'ajouter que «le présent recueil de photographies dont le caractère pédagogique et didactique doit être souligné, devrait permettre à notre jeunesse de mettre des visages sur des noms». Des visages sur des noms, lesquels souvent ont été donnés à des rues ou à des institutions mais malheureusement dont on a une connaissance des plus confuses. L'instrument iconique permet de faire sortir de l'ombre ces hommes et ces femmes qui se sont laissés aller, pendant un temps de répit, à la pose photo.On est loin des portraits officiels rigidifiés par la récurrence de leur diffusion quoique l'auteur ne se soit pas abstenu d'en donner lorsque l'image vient à manquer. L'élément féminin a attiré particulièrement notre curiosité en ces temps de mystification générale. Les moudjahidate apparaissent décontractées, en habit féminin ou en treillis militaire, le sourire au coin des lèvres, aux côtés des hommes, le plus naturellement du monde. Parfois des groupes de femmes s'y tiennent exhibant mitraillettes et pistolets automatiques. On regardera avec sympathie ces visages féminins, du reste beaux pour un maquis, dans des postures où se lit la fierté de participer au combat libérateur. Bien sûr les photographies étant prises hors bataille, du moins celles d'entres elles qui ont été prises au maquis, donnent de celui-ci l'image d'un espace où il fait bon vivre. L'histoire suit donc l'itinéraire des personnages représentés. Des photos inédites côtoient des photos certainement parues dans les journaux comme celles s'appesantissant sur l'arrestation de militants. On peut donc découvrir la moudjahida Zohra Drif actuelle sénatrice ainsi qu'Ahmed Bencherif au moment où on leur passe les menottes. La composante humaine des différents groupements ou organismes de la révolution à l'image de l'OS (Organisation spéciale), du Comité des 22, du CCE (Comité de coordination et d'exécution), et CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) sont ainsi restitués par les photos. L'album est suivi par un récit des batailles du commando Si Zoubir qui ont eu lieu dans la région du Zaccar et de Marengo (aujourd'hui Hadjout) où naquit l'auteur. Le livre d'Ould El-Hocine a ceci de remarquable qu'il rend à la portée des Algériens un document qu'ils peuvent capitaliser comme un album de famille et il faut dire que jamais ouvrage sur la guerre de Libération nationale n'a réuni autant de photographies à la fois. Eléments pour la mémoire afin que nul n'oublie, de Mohamed Chérif Ould El-Hocine, Casbah, Alger, 2009, 254 pages. Ces personnages ne sont autres que nos chouhada (martyrs) et moudjahidine (maquisards) ainsi que nos militants de la cause nationale. L'auteur, Mohamed Chérif Ould El-Hocine, qui a rassemblé ces photos toutes en noir et blanc, prises pour la plupart au maquis, a fait partie du commando Si Zoubir en zone 2 de la wilaya 4 historique (Algérois). Il avait rejoint l'ALN (Armée de libération nationale) en 1956. «J'ai été frappé par les énormes lacunes en matière de connaissance historique sur notre glorieuse guerre de Libération nationale» écrit Ould El-Hocine et d'ajouter que «le présent recueil de photographies dont le caractère pédagogique et didactique doit être souligné, devrait permettre à notre jeunesse de mettre des visages sur des noms». Des visages sur des noms, lesquels souvent ont été donnés à des rues ou à des institutions mais malheureusement dont on a une connaissance des plus confuses. L'instrument iconique permet de faire sortir de l'ombre ces hommes et ces femmes qui se sont laissés aller, pendant un temps de répit, à la pose photo.On est loin des portraits officiels rigidifiés par la récurrence de leur diffusion quoique l'auteur ne se soit pas abstenu d'en donner lorsque l'image vient à manquer. L'élément féminin a attiré particulièrement notre curiosité en ces temps de mystification générale. Les moudjahidate apparaissent décontractées, en habit féminin ou en treillis militaire, le sourire au coin des lèvres, aux côtés des hommes, le plus naturellement du monde. Parfois des groupes de femmes s'y tiennent exhibant mitraillettes et pistolets automatiques. On regardera avec sympathie ces visages féminins, du reste beaux pour un maquis, dans des postures où se lit la fierté de participer au combat libérateur. Bien sûr les photographies étant prises hors bataille, du moins celles d'entres elles qui ont été prises au maquis, donnent de celui-ci l'image d'un espace où il fait bon vivre. L'histoire suit donc l'itinéraire des personnages représentés. Des photos inédites côtoient des photos certainement parues dans les journaux comme celles s'appesantissant sur l'arrestation de militants. On peut donc découvrir la moudjahida Zohra Drif actuelle sénatrice ainsi qu'Ahmed Bencherif au moment où on leur passe les menottes. La composante humaine des différents groupements ou organismes de la révolution à l'image de l'OS (Organisation spéciale), du Comité des 22, du CCE (Comité de coordination et d'exécution), et CNRA (Conseil national de la révolution algérienne) sont ainsi restitués par les photos. L'album est suivi par un récit des batailles du commando Si Zoubir qui ont eu lieu dans la région du Zaccar et de Marengo (aujourd'hui Hadjout) où naquit l'auteur. Le livre d'Ould El-Hocine a ceci de remarquable qu'il rend à la portée des Algériens un document qu'ils peuvent capitaliser comme un album de famille et il faut dire que jamais ouvrage sur la guerre de Libération nationale n'a réuni autant de photographies à la fois. Eléments pour la mémoire afin que nul n'oublie, de Mohamed Chérif Ould El-Hocine, Casbah, Alger, 2009, 254 pages.