Quatre manifestants ont été tués et de nombreux autres blessés ou arrêtés hier à Téhéran, lors de très violents affrontements qui ont parfois tourné à l'émeute entre des dizaines de milliers d'opposants au gouvernement et les forces de l'ordre, selon le site Internet Rahesabz de l'opposition. Trois d'entre eux auraient été tués par des "tirs directs" des forces de sécurité, sur la grande avenue Enghelab traversant la capitale d'est en ouest sur une dizaine de kilomètres où se sont concentrées les manifestations. Le site Rahesabz, l'un des principaux forums de l'opposition iranienne depuis la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, a précisé que l'un de ses reporters avait assisté à la mort des trois manifestants tués par les tirs des forces de l'ordre et a cité des témoignages directs pour la mort du quatrième. La police a néanmoins démenti la mort de manifestants. "Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune information sur des personnes tuées par la police", a indiqué à l'agence Fars le chef de la police de Téhéran, Azizollah Rajabzadh. Il a ajouté que "la police n'a pas procédé à des tirs et les membres des forces de l'ordre n'ont pas d'armes à feu sur eux".Une source policière non identifiée a déclaré qu'un "certain nombre de policiers ont été blessés dans les émeutes", information confirmée par des témoins. Des dizaines de milliers de manifestants, profitant de l'affluence liée aux cérémonies de l'Achoura, ont envahi simultanément différents points de l'avenue Enghelab, prenant parfois les forces de l'ordre par surprise, selon de nombreux témoignages. De nombreux affrontements, parfois très violents, ont rapidement opposé manifestants et forces anti-émeute sur cette grande artère, qui avait déjà été le théâtre de grandes manifestations en juin contre la réélection du président Ahmadinejad. Le bilan de ces manifestations était de 36 morts selon le gouvernement, 72 selon l'opposition. Les manifestants ont allumé de nombreux incendies pour se protéger des gaz lacrymogènes et ralentir les assauts des policiers contre lesquels ils jetaient des pierres, érigeant parfois des barricades comme près de la place Azadi (Ouest). "Nous nous battrons, nous mourrons, mais nous reprendrons l'Iran", scandaient les manifestants, criant aussi : "C'est le mois du sang, et les bassidjis vont tomber", double allusion au mois de deuil de moharram dont Achoura est le point culminant et à la milice du régime islamique, largement utilisée par le gouvernement contre les manifestants. Les opposants ont parfois débordé les forces de l'ordre en dépit des gaz lacrymogènes et des tirs d'avertissement, et malgré l'aide de nombreux policiers en civils et bassidjis qui poursuivaient et frappaient les manifestants jusque dans les rues voisines. Toujours selon les témoignages, plusieurs véhicules de police ont été incendiés par les manifestants, qui scandaient "mort au dictateur", nom donnée par l'opposition au président Ahmadinejad depuis sa réélection. Aucun bilan global ou estimation du nombre des blessés et des arrestations n'était disponible en début d'après-midi, alors que le calme revenait progressivement le long de l'avenue, désormais occupée par des milliers de policiers. D'autres affrontements violents ont eu lieu en province, notamment à Ispahan et Najafabad (Centre), Shiraz (Sud) et à Babol (Nord), selon Rahesabz. La veille, plusieurs manifestations, moins violentes et de moindre ampleur, avaient déjà secoué Téhéran à l'appel de l'opposition. Les émeutes de dimanche interviennent dans un climat de tension politique exacerbée par la mort la semaine dernière du grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri. Les funérailles de cette grande figure de l'opposition avaient déjà donné lieu, dans plusieurs villes, à des affrontements avec la police. Quatre manifestants ont été tués et de nombreux autres blessés ou arrêtés hier à Téhéran, lors de très violents affrontements qui ont parfois tourné à l'émeute entre des dizaines de milliers d'opposants au gouvernement et les forces de l'ordre, selon le site Internet Rahesabz de l'opposition. Trois d'entre eux auraient été tués par des "tirs directs" des forces de sécurité, sur la grande avenue Enghelab traversant la capitale d'est en ouest sur une dizaine de kilomètres où se sont concentrées les manifestations. Le site Rahesabz, l'un des principaux forums de l'opposition iranienne depuis la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, a précisé que l'un de ses reporters avait assisté à la mort des trois manifestants tués par les tirs des forces de l'ordre et a cité des témoignages directs pour la mort du quatrième. La police a néanmoins démenti la mort de manifestants. "Jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune information sur des personnes tuées par la police", a indiqué à l'agence Fars le chef de la police de Téhéran, Azizollah Rajabzadh. Il a ajouté que "la police n'a pas procédé à des tirs et les membres des forces de l'ordre n'ont pas d'armes à feu sur eux".Une source policière non identifiée a déclaré qu'un "certain nombre de policiers ont été blessés dans les émeutes", information confirmée par des témoins. Des dizaines de milliers de manifestants, profitant de l'affluence liée aux cérémonies de l'Achoura, ont envahi simultanément différents points de l'avenue Enghelab, prenant parfois les forces de l'ordre par surprise, selon de nombreux témoignages. De nombreux affrontements, parfois très violents, ont rapidement opposé manifestants et forces anti-émeute sur cette grande artère, qui avait déjà été le théâtre de grandes manifestations en juin contre la réélection du président Ahmadinejad. Le bilan de ces manifestations était de 36 morts selon le gouvernement, 72 selon l'opposition. Les manifestants ont allumé de nombreux incendies pour se protéger des gaz lacrymogènes et ralentir les assauts des policiers contre lesquels ils jetaient des pierres, érigeant parfois des barricades comme près de la place Azadi (Ouest). "Nous nous battrons, nous mourrons, mais nous reprendrons l'Iran", scandaient les manifestants, criant aussi : "C'est le mois du sang, et les bassidjis vont tomber", double allusion au mois de deuil de moharram dont Achoura est le point culminant et à la milice du régime islamique, largement utilisée par le gouvernement contre les manifestants. Les opposants ont parfois débordé les forces de l'ordre en dépit des gaz lacrymogènes et des tirs d'avertissement, et malgré l'aide de nombreux policiers en civils et bassidjis qui poursuivaient et frappaient les manifestants jusque dans les rues voisines. Toujours selon les témoignages, plusieurs véhicules de police ont été incendiés par les manifestants, qui scandaient "mort au dictateur", nom donnée par l'opposition au président Ahmadinejad depuis sa réélection. Aucun bilan global ou estimation du nombre des blessés et des arrestations n'était disponible en début d'après-midi, alors que le calme revenait progressivement le long de l'avenue, désormais occupée par des milliers de policiers. D'autres affrontements violents ont eu lieu en province, notamment à Ispahan et Najafabad (Centre), Shiraz (Sud) et à Babol (Nord), selon Rahesabz. La veille, plusieurs manifestations, moins violentes et de moindre ampleur, avaient déjà secoué Téhéran à l'appel de l'opposition. Les émeutes de dimanche interviennent dans un climat de tension politique exacerbée par la mort la semaine dernière du grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri. Les funérailles de cette grande figure de l'opposition avaient déjà donné lieu, dans plusieurs villes, à des affrontements avec la police.