La démocratie véritable n'existe nulle part dans le monde. Car elle est reliée au pouvoir. Et les gens en général et les oligarchies en particulier ne sont pas enclines à donner ce pouvoir à n'importe qui. Si la véritable démocratie existe, il y aura toujours les pauvres qui seront au pouvoir parce qu'ils sont dans tous les cas et partout nettement plus nombreux que les autres, plus aisés. Je dirai même plus, qu'il n'y aurait que des régimes socialistes. Malheureusement pour eux et heureusement peut-être pour la pérennité de la démocratie, que les choses ne se passent pas ainsi. C'est pourquoi la démocratie occidentale, il n'y a qu'elle, et en dehors de l'occident il n'y a point de démocratie, fonctionne de la manière que nous lui connaissons. C'est à dire c'est l'alternance au pouvoir entre oligarchies d'un même pays. Si on prend l'exemple des Usa pour illustration, on constatera que le parti démocrate et le parti républicain ne sont que les deux faces d'une même médaille. Les démocrates sont libéraux sur le plan de la morale, plus permissifs, et dispose d'une politique sociale à l'intérieur du pays qui s'émeut beaucoup plus des conditions de vie de la majorité des américains, et les républicains sont conservateurs c'est à dire, plus près des préceptes de la bible et notamment l'ancien testament. Les républicains, sur le plan économique et social s'inspire du Maccarthysme ( la loi du marché où c'est l'entreprise seule qui régule au lieu et place de l'état). Mais les deux partis se rejoignent sur le plan de la défense des intérêts stratégiques des Usa et par extension de l'occident tout entier comme civilisation et comme race, et sur la gestion des affaires importantes du monde. Ils parlent d'une même voix. Et à ce niveau il n'y a pratiquement pas de différence entre Bush et Obama. Dans ces pays de l'occident en général, la démocratie est un mécanisme, un moyen de gestion de la vie politique et d'exercice du pouvoir. Mais la vraie réussite de ces pays et ce qui fait qu'ils aient atteint un tel niveau de développement, de savoir faire, de modernité et de puissance, cette reussite procède des valeurs dont ils se sont imprégnées et par le moyen desquelles ils ont œuvrés. Et là je rejoins notre ami @ Jnsplu dans sa réponse à Adel, qui avait mis à juste titre selon moi l'accent sur les valeurs et leur importance dans l'émancipation et la réussite des sociétés, je le cite: « Ce qui fait la force des démocraties occidentales ce n'est pas la démocratie. Ce qui fait leur force c'est la moralisation des rapports sociaux et politiques, ce que nous avons perdu de vue. Ne confondons pas ceci et cela. Il existe une différence très nette entre les deux. On peut importer la démocratie, mais sans valeurs morales, il n'y aura aucune différence pour nous. Par contre, si nous moralisons nos comportements privés et publics nous avons suffisamment de ressources chez nous pour améliorer notre cadre de vie social et politique.» De la manière je relève avec satisfaction la justesse, selon moi, de la réponse de @ Adel à laquelle je souscris pleinement et je le cite: « Tout à fait d'accord. Gardons quand même à l'esprit que cette moralisation est le fruit de 200 ans d'exercice de la démocratie et que si on supprimait la démocratie et ses institutions, les pays occidentaux deviendraient comme le nôtre, où le gros poisson mange le petit.» Les deux thèses (valeurs + démocratie) sont recevables, se complètent et sont devenues désormais indissociables. Maintenant essayons de décortiquer tout ça. Premièrement: les pays occidentaux (Usa, France, GB, Hollande, Allemagne, les pays scandinaves, et même juste à coté de nous l'Espagne et l'Italie), doivent donc à leurs valeurs, leur réussite et leur supériorité financière, économique, et scientifique qui leur permettent de dominer sur le reste du monde. Deuxièmement: l'usage de la démocratie (une de leur trouvaille et caractéristique de leur génie) depuis près de deux siècles, même codifiée pour faire la volonté des oligarchies (qui sont peut être leurs élites), a été jusqu'ici le meilleur moyen de se succéder ou faire la rotation même inéquitable sur le plan de la fréquence, dans l'exercice du pouvoir et l'animation et la régulation de la vie politique. Avant de continuer citons les valeurs dont se sont imprégnés les occidentaux et qui les ont aidées à être ce qu'ils sont. Les droits de l'homme, La liberté de conscience, d'expression, d'entreprise… La démocratie, La bonne gouvernance, L'égalité devant la Loi, L'égalité des chances, La charité, la compassion et la solidarité, Le droit au refuge politique, économique et sécuritaire, La laïcité et l'inviolabilité de l'école, Etc. D'où leur viennent ces valeurs ? Où sont-ils allés les chercher ? Ils les ont, dans le terreau de leur civilisation et culture judéo-chrétienne. Ces valeurs sont inscrites en noir et blanc dans leur Bible avec ses deux volets l'ancien et le nouveau testament. Ils les ont ensuite perfectionnées et adaptées aux exigences des temps nouveaux, c‘est à dire aux exigences de la modernité. Maintenant malgré la désertion des églises et des synagogues, ces sociétés continuent à prospérer, même si ici et là les mœurs se relâchent d'une manière rapide et inquiétante. C'est le prix de la liberté et des droits lorsqu'ils prennent trop de place dans la vie des gens. Mais ce sont des sociétés qui savent arrêter les abus et savent trouver les solutions idoines lorsque les équilibres sociaux sont en péril. Un juste retour aux valeurs et la question du libertinisme est vite réglée et les peurs sont vite estompées. Une dernière question en guise de conclusion : est ce que nous avons les même valeurs chez nous? Et si oui, qu'est ce qui les empêche de produire les bons effets à même d'améliorer notre qualité de vie ? Chez nous, est-il permis à une jeune femme de marcher seule la nuit sans se faire agresser ? Existe-t-il chez nous une politique de prise en charge dans l'équité et la transparence de la question des droits à la succession (concernant l'héritage) ? 85% de la population algérienne est confrontée impuissante à cet épineux. Des frères er des sœurs qui ne se parlent plus, des familles qui se disloquent, des drames qui couvent et un malaise social généralisé qui s'installe. Les dossiers qui s'accumulent au niveau de la justice. Cette dernière, incapable par paresse et par mauvaise foi ne rend aucun verdict définitif privilégiant le pourrissement. Cette situation empêche les ayants droits de jouir de leurs biens, empêche les transactions. Que de pertes économiques et financières pour le trésor public et la société toute entière. Je signale que ce problème a été solutionné depuis une décade et demie, avec courage, brio, sagesse et justesse, par nos voisins la Tunisie et le Maroc. On ne compte pas les bienfaits qui y ont découlé. Pendant ce temps, notre gouvernement au lieu d'agir à l'intérieur du pays et travailler pour la vraie paix sociale, gesticule et s'agite vainement pour soigner son image par rapport à l'étranger en engageant toute sa disponibilité et l'argent du contribuable. Cela ne lui a pas servi puisque qu'il est inscrit sur la liste des 14 pays les plus indésirables au monde. En occident vous ne trouvez pas trace de ce genre d'abus et d'injustice. Le code civil prévoit toutes les dispositions qui permettent aux familles de mener avec assurance et clarté toutes les affaires de successions, même les plus complexes d'entre elles. En est-il de même chez nous ? La dictature, le sous développement, la corruption, les passe droits, l'intolérance, qui sévissent dans notre pays et qui nous harcellent le jour et nous hantent la nuit, sont-ils une fatalité ? Sommes nos frappés par une malédiction qui refuse de dire son nom ? Les chances de rédemption existent-telles chez nous ? Sont-elles dans notre religion pour que nous puissions aller les chercher ? Notre civilisation recèle-t-elle des moments de gloire pour que nous songions à devoir les reproduire ? Nous sommes unanimes à reconnaître la viabilité et l'efficacité des valeurs et dont la LAICITE n'est pas des moindres. Là ici, je rejoins notre ami @ Tacilli. Trouvons les alors ces valeurs et mettons-les en oeuvre, c'est là notre mission, je suppose. Fraternellement.