La capitale de l'Ouest est sous les feux de la rampe Sonatrach, Air Algérie, l'APC et l'Entreprise portuaire seraient concernées par des enquêtes de l'IGF. Les scandales financiers se succèdent tandis que les affaires passant devant les bureaux du procureur se multiplient. La dernière est celle du port d'Oran qui a été reportée pour la date d'aujourd'hui tout en décidant de la prolongation de la garde à vue de 24 heures supplémentaire du directeur général, le chef de département de la trésorerie et du caissier de l'Entreprise portuaire en attendant le complément d'enquête. L'affaire porte le sceau d'un scandale financier. Un trou de plusieurs millions de centimes et plusieurs irrégularités financières auraient été relevés par le commissaire aux comptes de l'Entreprise portuaire d'Oran, l'EPO. La même décision a été prononcée par le même tribunal dans l'affaire de l'APC d'Oran. Au total, trente personnes sont citées. Dix élus, dont deux vice-présidents à l'APC d'Oran, et 20 cadres dont plusieurs membres de la commission des marchés, de la même municipalité, sont appelés à répondre aux graves griefs insérés dans le rapport d'enquête élaboré par la section de recherche auprès de la Gendarmerie nationale. Là aussi, l'affaire sur la passation de marché en violation des règles du Code des marchés, de gré à gré a été retenue comme étant le premier chef d'inculpation. Une centaine de véhicules utilitaires et poids lourds ont été assurés sans pour autant passer par un quelconque avis d'appel d'offres. La wilaya d'Oran vit, ces derniers temps, au rythme des informations faisant état de plusieurs scandales dans plusieurs secteurs. Après la Sonatrach, c'est au tour de la direction régionale d'Air Algérie. Selon des informations difficiles à vérifier, des inspecteurs généraux, des finances (IGF) auraient ouvert une vaste enquête sur les travaux de réhabilitation effectués à coups de plusieurs millions de centimes, dans les deux agences d'Air Algérie situées au centre-ville d'Oran, celle de la rue Emir- Abdelkader et celle du Front de mer. Là encore, plusieurs irrégularités financières auraient été relevées, notamment la restauration des sanitaires qui aurait été surfacturée jusqu'à 900.000 dinars chacune alors que les coûts normaux n'auraient pas dépassé une centaine de milliers de dinars. Par ailleurs, il semble que l'enquête du siècle, ouverte sur la Sonatrach, serait en extension. Autant de révélations sont attendues sur les recrutements se basant sur de faux documents et diplômes. En ce sens, un dossier qui serait en pleine confection livrerait inéluctablement autant d'indiscrétions à savoir les recrutements fondés sur l'intimité, la parenté et le copinage. A ce sujet, la société algéro-française de l'ingénierie et de réalisation (Safir) serait dans le collimateur. Un marché de près de 60 milliards de centimes aurait été passé gré à gré le 14 juillet 2008 entre la division de production de la direction régionale de Haoud Berkaoui (activité Amont de la Sonatrach) pour la réalisation d'un centre de stockage, de chargement d'azote liquide et de conditionnement d'azote gazeux à Haoud Berkaoui, ferait l'objet d'une enquête poussée. A cela, s'ajoute le mode de recrutement, promotion et des licenciements, qui serait basé sur des règles ségrégationnistes et discriminatoires voire même régionalistes et tribalistes. Aussi, le secteur de l'enseignement supérieur ne semble pas bien à l'aise dans sa peau ces derniers jours. Les directions régionales des oeuvres universitaires et les organisations et comités estudiantins sont gagnés par la fièvre des enquêtes. Des rumeurs, à la fois stressantes et affolantes circulent à Oran obligeant plusieurs hauts cadres de plusieurs secteurs à marquer un recul sensible quant à l'engagement de leurs signatures. Les raisons sont connues, le spectre des détournements est présent dans plusieurs institutions importantes. Aït Ouakli OUAHIB