Le témoignage de l'ex-agent de la police politique, Karim Moulaï a choqué plus d'un. Du moins les naïfs qui avaient avalé les grosses couleuvres des services de l'action psychologique durant les années de terreur. L'intervention de cet ex-agent a mis à nu l'état de déliquescence de notre société et de notre « élite » dite intellectuelle malléable et corvéable à merci par des imposteurs qui sont devenus par la force des armes et la violence politique, les tuteurs de notre malheureux pays. L'universitaire algérien se vend et s'achète pour une poignée de dinars. On recrute sur les bancs des universités et on en fait des chargés de sales besognes. Une véritable industrie de la délation et du crime, en lieu et place de la science et de la recherche ! L'exemple de cet universitaire récupéré par la police politique pour en faire un agent afin de surveiller enseignants et étudiants est en réalité de l'ordre du multiple. L'université algérienne, censée produire l'intelligence est gérée par la police politique qui nomme et dégomme recteurs, doyens et chefs de départements. Une véritable épuration a eu lieu depuis plus de 20 années. Toutes les compétences ont été exilées ou marginalisées. Ne sont aux commandes de cette « crèche pour adultes » que les médiocres, larbins et adeptes de l'aplat-ventrisme. Les tracasseries de notre Ami Ahmed Rouadjia, professeur à « l'université » de M'Sila qui refuse de s'incliner devant la médiocrité imposée par la police politique en est un exemple patent. Voila un « étudiant » promu peut-être à une brillante carrière universitaire et professionnelle qui se met au service d'une bande de criminels qui considèrent les étudiants et les enseignants comme des ennemis à surveiller. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie pour croire qu'il s'était engagé pour « servir les intérêts supérieurs de la Nation » comme il l'affirme. Il s'est engagé dans cet engrenage sale et criminel pour récolter quelques miettes de privilèges distribuées à la couche sociale du régime illégitime et dont beaucoup sont des « dji'anines » diplômés. On ne défend pas les pseudo-intérêts supérieurs de la Nation en terrorisant enseignants et enseignés d'une université ! Voila un « étudiant » de 1ere année (selon ses propres dires) qui occupe de hautes responsabilités au sein de la plus grande université d'Algérie et dont le bureau est transformé en une annexe de la police politique, chargée du Renseignement et de l'Action terroriste!! Voila un « étudiant » qui au nom de la « défense des intérêts supérieurs de la Nation » participe indirectement à l'assassinat du Pr Djébaïli Salah, recteur d'université en indiquant son emploi du temps aux tueurs exécutants des « sauveurs de la République » ! Voila un « étudiant » qui participe indirectement à une machination accusant arbitrairement et lâchement le Pr Mohamed Saïd Moulay, éminent mathématicien et directeur de l'Institut des mathématiques de Bab Ezzouar d'avoir planifié l'assassinat de Djébaïli. Le Pr Moulay sera kidnappé sur l'autoroute avec ses deux enfants en bas âge, atrocement torturé et gardé au secret au commissariat central d'Alger, avant d'être condamné iniquement par la « justice » aux ordres de la police politique à 3 années de prison (voir son témoignage dans la rubrique HISTOIRE). Voila un « étudiant » qui toujours au nom de la « défense des intérêts supérieurs de la Nation » participe à la dénonciation puis à l'enlèvement d'un universitaire de l'Ecole polytechnique, Hamza. Ce dernier disparaitra définitivement (probablement exécuté sommairement et enterré sous l'étiquette de X Algérien quelque part à El Alia). Voila un « étudiant » qui après une beuverie dans un bar d'Hussein-Dey, accompagne la bande de tueurs au service des « sauveurs de la République » pour organiser un faux barrage sur la route de Zeralda sous couvert des non moins sinistres GIA pour massacrer sept malheureux citoyens ! Et les agents de la police politique contrôlant la presse aux ordres prendront le relais le lendemain pour mettre cela sur le dos de cette sinistre nébuleuse des GIA ! Les pratiques odieuses de cette police politique illustrent encore une fois la nature réelle du pouvoir illégitime que nous connaissons depuis fort longtemps mais que certains feignent d'ignorer. Un pouvoir criminel et mafieux sans foi ni loi qui ne s'est pas embarrassé de provoquer une guerre fratricide pour sauver ses privilèges. Oui, la police politique, outre l'université, a infiltré tous les secteurs vitaux du pays. C'est l'unique force « politique » réelle du pays. Tout comme elle a engagé Moulaï Karim, parmi tant d'autres à l'université, elle a aussi « retourné » dans les prisons de Berrouaghia et Tazoult et au milieu des années 80 des opposants tant dans le camp autoproclamé démocrate que dans le camp des mounafiquines. Elle en a fait lors de la supercherie démocratique de 88 et à ce jour des « hommes politiques » présidents à vie de partis préfabriqués les uns à El Mouradia, d'autres à Ghermoul. C'est ce que notre brave « ghachi » appelle l'opposition du pouvoir. Des troubadours politiques qu'on actionne durant les carnavals électoraux et dont certains sont placés par cette même officine du crime et de la manipulation, comme marionnettes au sein des chambres nationales d'enregistrement, pour représenter le peuple qui « ne sait pas voter ». Il y a des Karim Moulaï à l'université et dans les « associations à caractère politique », tout comme il y en a dans les médias et la presse privée. Des agents attitrés chargés de publier de fausses informations durant les années de braise pour attiser le feu de la fitna mais aussi pour participer aujourd'hui à la rude lutte des gangs pour le partage du gâteau. Nos jeunes et courageux journalistes les connaissent très bien. Merci, monsieur Moulaï pour nous avoir confirmé en tant que malheureux acteur ce que nous savions depuis 92. Je ne sais si votre réveil tardif est sincère ou calculé ? Dieu Seul Le Sait. Je ne vous condamne pas, car vous n'avez été qu'un malheureux agent utilisé puis jeté comme un vulgaire kleenex. Je ne m'attaque jamais aux sardines. Je me suis toujours attaqué aux requins, ces « dieux de l'Algérie », pour reprendre le terme de l'un de leurs schizophrènes à la conscience plus troublée que la vôtre ! Vous me connaissez assez bien puisque les bandes criminelles dont vous dépendiez à l'époque, m'ont pourchassé durant près d'une décennie. Et vous-même avez reconnu sur la chaine satellitaire El Hiwar qu'elles voulaient m'impliquer dans le meurtre du malheureux Djebaïli. Le comble ! Je n'ai aucune haine contre vous, malgré vos crimes contre notre peuple. J'ai plutôt de la pitié en voyant votre visage à la télévision, ravagé par des tics nerveux, qui expriment une conscience taraudée par les remords. Vous êtes vous aussi une victime de ce régime criminel. Et je fais miennes – dans votre cas – les sages paroles de Mandela : « Il faut libérer aussi bien l'opprimé que l'oppresseur, lui-même enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l'étroitesse d'esprit ». Que votre réveil tardif, s'il est sincère encore une fois, serve de leçon à ces milliers d'agents, chargés des « sales besognes » et serviteurs zélés d'un régime criminel et moribond. Que ces malheureux exécutants sachent que le mensonge ne dure qu'un temps et que la vérité finit toujours par éclater. Des régimes illégitimes beaucoup plus intelligents de par le monde ont fini par s'effondrer. Interrogez l'Histoire pour savoir ce que sont devenus les minables et lâches agents de la Savak, de la Dina, de la Stasi et de la Sécuritate, entre autres. قد يدوم الملك على الشرك لكنه لا يدوم على الظلم Allah Yachfik ou Yahdik. Salah-Eddine SIDHOUM Alger