le 26.08.10 | 13h45 Un pére de famille à El-Bayadh a été roué de coups par 6 policiers. Il risque de perdre l'usage de son oeil La ville d'El-Bayadh est sous le choc. La triste histoire de la famille Djelaili, habitant le quartier de Ouled Yahia, a plongé dans l'émoi tous les habitants de cette cité des hauts plateaux de l'ouest. Et pour cause, le malheureux père de cette famille a subi de graves actes de tortures au sein même des locaux du commissariat de la ville. Le bureau de la Ligue Algériennepour la Défense des Droits de l'Homme de la wilaya de l'El-Baydh vient de révéler au grand jour ce scandale. « Le vendredi 13 août 2010 correspondant au troisième jour de Ramadhan, et au moment de la rupture du jeûne, huit policiers sans uniformes ont investi la maison familiale en fracassant la porte d'entrée à la recherche d'une drogue qui n'ont pu trouver sur les lieux. Les policiers n'ont pas présenté de mandat de perquisition, ni la nature de leur opération. Suite à ça, les policiers interpellent M. Djelaili Belaid Ouadi, un des membres de la famille pour l'emmener au poste de police pour être roué de coups par 6 policiers alors qu'il était menotté à la rampe des escaliers du poste. Ces coups lui ont causé des blessures importantes au visage, et la victime risque de perdre l'usage de son œil », a condamné mercredi la LADDH dans un communiqué rendu public. Le comité directeur de la LADDH a souligné également que la victime torturée a été emmenée, par la suite, au commissariat central de la ville, et ce n'est qu'au quatrième jour de son arrestation, que M. Djelaili sera présenté au procureur de la république violant ainsi tout ce que stipule la procédure judiciaire. « Aussi, une foi examiné par le médecin légiste, la victime a été auditionnée par le juge d'instruction lui et ses deux frères à la suite du dépôt d'une plainte par deux policiers pour violence », rapporte la LADDH qui nous apprend dans la foulée que Djelaili était présenté chaque jour à un médecin de l'hôpital de la ville lequel rédigeait un certificat médical pour le remettre au policier sans ausculter le patient ni même lui adresser la parole, alors même que les traces des coups paressaient apparentes sur le visage du patient ! La LADDH qui parle ouvertement de torture pratiquée dans un commissariat avec la participation de plusieurs policiers, a demandé, à ce titre, aux autorités judiciaires l'ouverture d'une enquête sérieuse concernant les circonstances de cette affaire, et «de poursuivre tous ceux qui ont participé à ce comportement hors la loi». Mais cet appel trouvera-t-il une oreille attentive ? Abderrahmane Semmar