J'aurais souhaité intervenir autrement, mais l'actualité m'oblige à poster cet article. La terreur pour s'imposer et se faire respecter. Telle est désormais la politique prônée le régime et qui semble se poursuivre jusqu'à ce jour en Kabylie. On crée des foyers de violences et on les accompagne de mises en scène qui feraient passer pour des amateurs les maîtres de Hollywood. Cinq faux barrages au bout de quelques heures seulement, ont plongé a nouveau le Djurdjura dans un climat de psychose. Toutefois, selon de nombreux témoignages, il y aurait plus de cinq faux barrages. Les forces de sécurité tentent de minimiser la gravité de la situation et parlent de délinquants qui se seraient substitués aux groupes armés du GSPC. Mais ce n'est pas l'avis des populations locales qui évoquent au passage, avec instance, l'instrumentalisation de la violence. Tagmount Lajdid, Assif Boulma, Ighil Oumanchar, Halouane et le CW28, ont autant de destinations secouées par la violence des incursions terroristes et des faux barrages au cours de ces dernières quarante huit heures. Selon les témoignages recueillis sur place, plusieurs citoyens qui se rendaient tôt à leur travail, ont été rackettés et délestés de leurs biens. C'est le cas notamment de ce citoyen qui a été délesté de son véhicule et d'une d'argent importante, au cours de la nuit de jeudi a vendredi, sur la route reliant Tagmount Lajdid aux Ouadhias, alors que des scènes similaires ont enregistrées à Ighil Oumanchar et Assif Boulma ou encore d'autres localités du Djurdjura. Tandis que ces violences interviennent, la Kabylie est quadrillée depuis plus de dix ans par un impressionnant dispositif de sécurité. Outre la présence renforcée des militaires dans les villes et villages reculés du Djurdjura, on note également des gendarmes et policiers a laquelle s'ajoute celle des GLD et de la police communale dont le chiffre est tout simplement ahurissant. Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que la Kabylie maritime a été le théâtre d'attentats particulièrement meurtriers en cette fin de semaine lorsque un convoi de l'ANP et une caserne de BMPJ ont été attaqués simultanément à Zemourri et à Tigzirt.