Journaliste à la Chaîne 3, ancien directeur de la Chaîne 2, Mohand Saou était un touche-à-tout, qui s'intéressait à différents sujets ; culture, économie, politique, société. Sa dernière émission sur les ondes de la Chaîne 3 était une émission de débat «En toute franchise». Journaliste à la Chaîne 3, ancien directeur de la Chaîne 2, Mohand Saou était un touche-à-tout, qui s'intéressait à différents sujets ; culture, économie, politique, société. Sa dernière émission sur les ondes de la Chaîne 3 était une émission de débat «En toute franchise». Mohand est parti. Comme il est venu. Très simplement. Une collègue, dont il était voisin à Sidi Fredj, vient de me donner une information qui correspond parfaitement à l'image que je me faisais de lui : «Mon petit-fils, a-t-elle dit, pendant les vacances, disait qu'il allait pêcher avec un ami. J'étais curieuse de connaître de quel ami il s'agissait. Un jour, je l'ai suivi, et je l'ai vu se mettre à côté d'un monsieur, assis sur un rocher, et qui pêchait au bord de l'eau. Ce monsieur, c'était Mohand Saou. J'étais rassurée de voir mon petit-fils en compagnie de cet homme sage. » Je crois qu'on ne peut rien ajouter de plus. Tout le portrait de l'homme est là : sage, simple, aimant les petites choses de la vie, comme de rester au bord de l'eau pour taquiner le poisson, tout en racontant des histoires à un enfant. Pour sa part, une dépêche de l'APS nous apprend que le journaliste Mohand Saou est décédé lundi soir des suites d'une longue maladie, à l'âge de 53 ans. Il travaillait à la radio nationale depuis plus de 25 ans. Diplômé de l'Institut des Sciences politiques et de l'information (ISPI) de l'Université d'Alger, il avait rejoint la chaîne III en 1983, où il avait occupé plusieurs postes de responsabilité. Présentateur de journaux parlés à ses débuts, Mohand Saou avait par la suite animé des émissions politiques. Il avait marqué son passage à la radio en présentant notamment l'émission "En toute franchise".Le défunt qui avait été également directeur de la Chaîne II, était connu pour "son professionnalisme, son amabilité et son esprit confraternel", témoignent ses collègues de la corporation, très affectés par cette perte. "Il laisse le souvenir d'un homme qui avait la passion de la radio et qui n'avait de cesse apporter ses idées et son volontarisme pour son métier", souligne l'un de ses confrères. Le défunt, époux d'une consœur, Farida Larbi, et père de deux enfants, a été inhumé mardi après-midi, au cimetière Sidi-Ali (Bordj El Bahri) à l'est d'Alger. Pour ma part, j'ai eu à faire son portrait, en 2003, dans un quotidien national, où je travaillais à l'époque. J'écrivais que Mohand Saou vient de la Chaîne III, où il est entré en 1982 et où il a fait sa formation, en tant que journaliste, jusqu'à une date récente. Flashes, reportages, il a eu à faire le baroud en tant que journaliste de terrain. Puis, il a animé une émission de débats intitulée «Table ronde». Le principe consiste à animer, en compagnie de journalistes invités, un talk-show. Cela lui a permis de découvrir un autre créneau, une autre manière d'aborder l'actualité de la semaine en toute liberté. Par la suite, en 1995, il a fait une émission intitulée «Forum». Là il s'agissait d'inviter des personnalités politiques, des leaders de partis, pour parler de leur programme et de l'actualité politique. «La conduite du débat politique est une expérience très enrichissante à la radio», avoue M. Saou. Parallèlement, il a été à deux reprises rédacteur en chef à la Chaîne III. Il avait démissionné une première fois pour une raison de mésentente avec un responsable. «On ne voyait pas les choses de la même manière». Et il a rejoint la rédaction comme journaliste. Puis il y eut un changement à la tête de la Chaîne III et il lui fut demandé de reprendre son poste de rédacteur en chef. Et puis, il lui fut proposé la direction de la Chaîne II. Il m'avait dit que cette chaîne remonte à l'époque de l'Ortf et des Elak, avec ses différentes composantes: français, arabe, kabyle. La spécificité de la Chaîne II, c'est qu'elle a été toujours kabyle en fait. On dit indifféremment Chaîne II ou Chaîne kabyle. J'avais lu un article sur la Chaîne II dans le journal Algérie Actualité au cours des années 80 ; intitulé «la Chaîne village», la chaîne tajma't. Mohand Saou tenait beaucoup à l'objectivité, dont il disait qu'elle était l'arme du journaliste. "Notre crédibilité en dépend", ajoutait-il. La difficulté est justement d'avoir une information juste, objective, crédible, en évitant de verser dans les polémiques virulentes, comme on peut les trouver dans la presse écrite. Notre force sera de traiter tous les sujets avec le maximum de sérénité et en respectant tous les intervenants de la société. Ne pas jouer dans le zèle progouvernemental, ne pas jouer dans le zèle contraire, mais s'en remettre à l'auditeur. Mohand est parti. Comme il est venu. Très simplement. Une collègue, dont il était voisin à Sidi Fredj, vient de me donner une information qui correspond parfaitement à l'image que je me faisais de lui : «Mon petit-fils, a-t-elle dit, pendant les vacances, disait qu'il allait pêcher avec un ami. J'étais curieuse de connaître de quel ami il s'agissait. Un jour, je l'ai suivi, et je l'ai vu se mettre à côté d'un monsieur, assis sur un rocher, et qui pêchait au bord de l'eau. Ce monsieur, c'était Mohand Saou. J'étais rassurée de voir mon petit-fils en compagnie de cet homme sage. » Je crois qu'on ne peut rien ajouter de plus. Tout le portrait de l'homme est là : sage, simple, aimant les petites choses de la vie, comme de rester au bord de l'eau pour taquiner le poisson, tout en racontant des histoires à un enfant. Pour sa part, une dépêche de l'APS nous apprend que le journaliste Mohand Saou est décédé lundi soir des suites d'une longue maladie, à l'âge de 53 ans. Il travaillait à la radio nationale depuis plus de 25 ans. Diplômé de l'Institut des Sciences politiques et de l'information (ISPI) de l'Université d'Alger, il avait rejoint la chaîne III en 1983, où il avait occupé plusieurs postes de responsabilité. Présentateur de journaux parlés à ses débuts, Mohand Saou avait par la suite animé des émissions politiques. Il avait marqué son passage à la radio en présentant notamment l'émission "En toute franchise".Le défunt qui avait été également directeur de la Chaîne II, était connu pour "son professionnalisme, son amabilité et son esprit confraternel", témoignent ses collègues de la corporation, très affectés par cette perte. "Il laisse le souvenir d'un homme qui avait la passion de la radio et qui n'avait de cesse apporter ses idées et son volontarisme pour son métier", souligne l'un de ses confrères. Le défunt, époux d'une consœur, Farida Larbi, et père de deux enfants, a été inhumé mardi après-midi, au cimetière Sidi-Ali (Bordj El Bahri) à l'est d'Alger. Pour ma part, j'ai eu à faire son portrait, en 2003, dans un quotidien national, où je travaillais à l'époque. J'écrivais que Mohand Saou vient de la Chaîne III, où il est entré en 1982 et où il a fait sa formation, en tant que journaliste, jusqu'à une date récente. Flashes, reportages, il a eu à faire le baroud en tant que journaliste de terrain. Puis, il a animé une émission de débats intitulée «Table ronde». Le principe consiste à animer, en compagnie de journalistes invités, un talk-show. Cela lui a permis de découvrir un autre créneau, une autre manière d'aborder l'actualité de la semaine en toute liberté. Par la suite, en 1995, il a fait une émission intitulée «Forum». Là il s'agissait d'inviter des personnalités politiques, des leaders de partis, pour parler de leur programme et de l'actualité politique. «La conduite du débat politique est une expérience très enrichissante à la radio», avoue M. Saou. Parallèlement, il a été à deux reprises rédacteur en chef à la Chaîne III. Il avait démissionné une première fois pour une raison de mésentente avec un responsable. «On ne voyait pas les choses de la même manière». Et il a rejoint la rédaction comme journaliste. Puis il y eut un changement à la tête de la Chaîne III et il lui fut demandé de reprendre son poste de rédacteur en chef. Et puis, il lui fut proposé la direction de la Chaîne II. Il m'avait dit que cette chaîne remonte à l'époque de l'Ortf et des Elak, avec ses différentes composantes: français, arabe, kabyle. La spécificité de la Chaîne II, c'est qu'elle a été toujours kabyle en fait. On dit indifféremment Chaîne II ou Chaîne kabyle. J'avais lu un article sur la Chaîne II dans le journal Algérie Actualité au cours des années 80 ; intitulé «la Chaîne village», la chaîne tajma't. Mohand Saou tenait beaucoup à l'objectivité, dont il disait qu'elle était l'arme du journaliste. "Notre crédibilité en dépend", ajoutait-il. La difficulté est justement d'avoir une information juste, objective, crédible, en évitant de verser dans les polémiques virulentes, comme on peut les trouver dans la presse écrite. Notre force sera de traiter tous les sujets avec le maximum de sérénité et en respectant tous les intervenants de la société. Ne pas jouer dans le zèle progouvernemental, ne pas jouer dans le zèle contraire, mais s'en remettre à l'auditeur.