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Du génie, des ingénus et autres conjectures.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 17 - 12 - 2010

J'avoue que le débat suscité ces derniers jours dans la rubrique « Rouadjia » et qui a fini sans doute par déborder sur des sujets brûlants m'a quelque peu gênée mais surtout interpellée, à fortiori lorsque j'aperçois la facilité avec laquelle certains citoyens changent d'avis et jubilent à renforcer et applaudir des coups qu'ils n'auraient jamais eu le courage ni l'intelligence de préluder seuls.
Personnellement, je crois à l'art de la guerre, et pas seulement à celui du cinéma, en déplaise à nos critiques féministes, car les véritables guerriers observent les codes de l'honneur et s'interdisent les coups bas.
En ce jour de Achoura où les uns commémorent le miracle de Dieu qui décida de sauver son peuple élu, et les autres le supplice de Hossein et de « Ahl El Beyt » par les intronisés du diable dont les reliques et couronnes sont toujours à la tête de cette nation, en ce jour, je ne puis m'empêcher, de constater avec quelle répétitivité les escrocs ont toujours su, sauf miracle, décapiter les héros.
Je commencerai par M.Radjef Saïd accusé et parfois acculé, et pour quel motif ?
Avec courage et témérité, il avance sur le terrain sensible et miné de la récupération du 1er Novembre, des ballons d'air et des discours nationalistes creux crachés par les planqués de l'histoire et imités consciemment ou pas par toute une élite qui culpabilise mais se tait au son du clairon.
Ainsi, Radjef est stoppé net par une fin de non recevoir lorsqu'il ose défier nos rares acteurs de l'événement encore vivants en les interpellant pour qu'ils libèrent enfin leur conscience et pour que nos chouhadas, nos villages enfumés et nos femmes violées et éviscérées sachent enfin qu'ils ne sont pas partis pour rien, qu'ils n'ont pas été les babioles de l'histoire et que notre indépendance n'est ni une ineptie ni un détail de la fin de la seconde guerre mondiale.
Au risque de me répéter, c'est en occultant l'histoire que nous entretenons ses pires récidives, et c'est en tolérant les traîtres dans nos cours d'honneur que nous tuons une seconde fois nos martyrs.
Ce n'est pas jamais facile de se regarder dans la glace, comme sait si bien le dire notre chère Nacéra, et ce n'est jamais gagné d'avance d'emprunter les buissons au détriment des routes tracées mais oh ! Combien brouillées par les lumières de spectacle et les poudroiements officiels.
Lorsque Jeremy Keenan rappelle à juste titre en parlant de ces « nobles » maîtres et de leurs appareils dont les noms varient mais pas les missions, et qui sont désignés par police politique, contre espionnage, commissariats du peuple, police secrète ou sécurité militaire, et rappelle que Lavrenti Beria, chef du NKVD qui a terrorisé les russes pendant 15 ans (1938-1953) est détrôné par un Algérien dans le hit parade des plus longues carrières, il y a matière à se poser sérieusement cette question:
Serions nous, en Algérie face à un système inoxydable et inaltérable par le temps, ce facteur-temps à qui pourtant aucun colosse n'a jamais pu résister ?
Ou sommes nous tout simplement une bulle protégée et dirigée de l'extérieur avec des geôliers flexibles avec leurs maîtres et intraitables avec nous ?
Ce statu quo morbide et suffocant qui nous donne l'impression que nous n'avons jamais été indépendants serait- il menacé par les seuls vérités historiques sur la nature et l'identité de nos mouvements nationaux, de nos révoltes et de notre révolution différée et détournée ?
Serions nous les dépositaires du gêne du colonisable ou bien de celui qui se voile la face et se complait dans le canular ?
Ainsi à la question de savoir si le pouvoir est fort parce que nous sommes faibles, je dirai d'abord que ce pouvoir est TRES FORT parce qu'il est TRES FAIBLE, voire à plat ventre devant les décideurs de la planète.
Quant à nous, à l'évidence, notre plus grande faiblesse est d'être restés autour du pouvoir, de ses mythes, de ses thèses et de ses mécanismes, nous nous sommes piégés ainsi à essayer d'expliquer ce qui nous arrive avec les outils et les théories de ce même pouvoir, jusqu'à en arriver à nous culpabiliser au plus haut point au même titre que nos bourreaux.
Ce qui m'amène au vif du sujet et à propos duquel Rouadjia vient de persister et de signer, à savoir que le drs est un acteur comme les autres, c'est-à-dire nous !
Je rappelle juste à M.Rouadjia avant d'aller plus loin que mathématiquement ce qui est illogique c'est d'affirmer la chose et sa négation et que le faux est justement la négation du vrai.
Sans vouloir m'étaler sur les notions de causalité et de corrélation entre les variables, il est utile de se rappeler que lorsque deux phénomènes sont liés, cela ne signifie pas forcément que l'une est effet de l'autre ou que l'un influence l'autre, ils sont souvent tous les deux simplement sous l'influence d'un même contrecoup, c'est un peu le principe de l'indépendance conditionnelle ou des variables cachées.
Pour ces motifs, je m'inscris une fois de plus en faux contre les arguments de M. Rouadjia qui, au nom de l'interaction des choses compare l'incomparable et en arrive à charger tous les acteurs de la société de façon équidistribuée.
Désolée, c'est de la démystification à peine voilée.
N'est ce pas par ce type d'arguments que l'UE se donne bonne conscience par rapport aux pays dits menacés par l'islamisme, en cautionnant des dictatures sanguinaires, une Israël barbare et des monarchies clinquantes, ridicules et oh ! Combien utiles, justement sous le seul prétexte que de toutes façons les peuples dont il est question sont définitivement acquis à l'intégrisme et pas du tout prêts à la démocratie .
Le meilleur exemple qu'ils nous donnent n'est ce pas celui des palestiniens à qui il ne faut surtout pas offrir la possibilité d'un Etat.
Ainsi à voir comment ils se mettent au tchador et comment ils s'entretuent surtout, le meilleur raccourci est de se demander en effet en quoi Israël y serait pour quelque chose dans cette violence inter-palestinienne , et tant pis si elle a lieu dans la plus grande prison à ciel ouvert.
Cette façon de faire en apparence naturelle et empirique se basant sur les schémas classiques du citoyen subordonné, aliéné, violent, corrompu, suiviste et amnésique n'a pour seul effet que de disculper les véritables coupables en confondant responsabilité à posteriori des peuples et culpabilité à priori de leurs pouvoirs.
Chez nous, pour s'assurer du rôle ou l'implication du drs dans la hiérarchie des coupables et, dans ce qu'on voudrait nous présenter comme équation multidimensionnelle, faisons un petit raisonnement classique qui consiste à essayer d'imaginer ce qui se passerait si on figeait la variable drs, c'est-à-dire si on annulait son influence ou son effet sur tout ce qui nous intéresse, c'est-à-dire sur tout ce qui bouge, liberté de la presse, investissement, enseignement, recherche, élections, nominations, justice et bien sûr droits de l'homme.
Peut être serions-nous alors plus convaincus que le drs n'a jamais été malade, il est très sain et le réformer, c'est le détruire, car ce dernier n'est pas né en 1962 comme la république démocratique et populaire de l'Algérie, le drs, et quand bien même il recrute au sein des enfants de l'Algérie, n'est que le garant d'une stabilité relative tout juste nécessaire pour assurer les marchés et l'acheminement du gaz et du pétrole, en contre partie il est chargé de nous museler et depuis peu de nous pervertir.
Je ne voudrais revenir ni sur les détails macabres de nos tortionnaires, ni sur le silence strident de notre opposition, ni sur les analyses sociologiques et typologique du monde des bégarines et des hagarines, cela a été très bien décrit ailleurs, mais si aujourd'hui nous en sommes à ce degré d'impuissance, et c'est ma conjecture, c'est que le drs aussi a compris qu'il fallait sous traiter pour contrôler l'essentiel et en effet là où je risque de converger avec certains mais pour des raisons diamétralement opposées à celles déclinées plus haut, c'est qu'aujourd'hui le pouvoir, et pour des raisons de survie, va nous livrer aux sous traitants du drs, à savoir les nouveaux riches, les anciens esclaves devenus négriers et qui, avec leurs milliards, leurs complexes, leur ignorance, leur hargne et leur incompétence pathologique ces nouveaux patrons de l'Algérie vont s'en donner à cœur joie.
Encore une fois, je crains que les pires remake de Kerbala sont à venir, ils ne se contenteront plus d'affamer et d'égorger ces gueux qui ont osé voter FIS, mais bientôt et avec la bénédiction des muftis, docteurs ou harkis de la république, ils s'offriront de véritables show avec nos têtes.
N'est ce pas le début avec ces scientifiques iraniens qu'on fait exploser en toute impunité, sauf que chez nous pas besoin du mossad pour ce faire.
Constantine, le 16 Décembre 2010
ZA.


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