Nous, citoyens algériens, soucieux de préserver les fortunes qui ont été détournées au peuple algérien, par les dirigeants indélicats qui tiennent encore le pays, lançons un appel au Conseil Fédéral Suisse pour geler les avoirs financiers qu'ils détiennent dans des comptes bancaires suisses. Nous avons appris, par des sources proches du pouvoir algérien que, alertés par la décision salutaire, et admirable, du Conseil Fédéral Suisse, de geler les avoirs financiers de la famille Moubarak, les caciques du régime algériens, ceux appartenant au clan Bouteflika, à la junte, ou aux clientèles et parentèles des uns et des autres, ont commencé à retirer leurs fonds des banques suisses, et à les virer vers des destinations qui échappent à tout contrôle digne de tout Etat de Droit. Ils tentent, en effet, en Suisse, en Amérique et en Europe, de dissimuler leurs fortunes, et de les rendre invisibles, dont la traçabilité sera impossible à réaliser. Ces fortunes s'élèvent à des centaines de milliards de dollars, et sont la propriété du peuple algérien. Il serait opportun, et juste, pour le peuple algérien, de ne pas attendre que ce régime tombe, pour geler ses avoirs. La morale, le bon droit, et la loi commandent de demander à quiconque détient des fortunes considérables, sans aucun rapport avec ses revenus déclarés, d'où il les tient, et de justifier les voies et moyens qui lui ont permis de les amasser. A plus forte raison lorsqu'il est de notoriété publique que cette personne s'est accaparé ces fortunes, souvent colossales, en les pillant au pays dont il a pris le pouvoir, souvent par la fraude électorale, la force des armes, et la manipulation. Une telle décision, si elle est prise, sera à l'honneur du peuple suisse, et de son Conseil Fédéral. Ce précédent heureux contribuera, non seulement à préserver un patrimoine financier subtilisé au peuple, parfois au prix du sang, mais aussi, et surtout, a dissuader d'autres régimes prédateurs de piller leurs peuples. Ces avoirs financiers contribueront à relancer l'économie algérienne, et à soulager les souffrances de pans entiers de la société. D.Benchenouf. Journaliste algérien.