La situation économique et sociale des retraités est précaire et en dit long sur l'ingratitude de l'administration et de l'indifférence d'un système constitutionnellement illégitime qui fonctionne sur le népotisme,le clanisme et la corruption qui fait qu'ils se trouvent réduits à la mendicité et dans les meilleurs des cas,tributaires des oeuvres charitables après une carrière de plusieurs décennies faite de dévouement,de loyauté et d'abnégation. Cette entité fragile se trouve beaucoup plus que n'importe quelle autre frange de la société confrontée aux dures réalités économiques totalement désarmée et livrée à elle-meme,étant exclue des mesures de revalorisation du pouvoir d'achat parce que ne figurant pas dans l'ordre des priorités des pouvoirs publics dont l'attention semble etre portée vers les secteurs vitaux dont les revendications sont susceptibles de constituer une menace sérieuse à leur avenir,sinon quelles différences y a-t-il entre les retraités des services des douanes,de l'éducation nationale(sans parler de ceux de l'armée et des services de sécurité qui n'ont jamais été confrontés à ce dilemme)qui préconisent la prise en charges de leurs préoccupations aux détriments des notres ;à moins que l'autorité publique ait une conception de la citoyenneté autre que celle définie par la constitution? Les imams,à ma connaissance, n'ont pas eu besoins d'investir la rue pour que le ministre de tutelle décide à leurs profits une augmentation substantielle qui varie entre 30 et 50 pour cent car il sait qu'un e seule preche de vendredi suffit pour ramener le pays à la situation des années 88.Pour démontrer que la justice sociale est un vocable qui ne sert que les discours de circonstances tenus par un pouvoir que seule la contrainte pourrait le ramener à la raison. L'approche sélective ainsi faite du volet social font qu'elle se trouve pratiquement la seule à ne pas bénéficier des largesses du gouvernement(du moment qu'il n'est plus question de droits dans un tel contexte) qui leur auraient permis de faire face,dans la dignité , aux contre-coups de l'inflation. La répartition des revenus qui devait en principe s'inscrire dans le cadre d'un programme national de redressement socio-économiques dont la finalité devrait etre la gestion des problèmes dans un cadre global pour que les mesures décidées puissent contribuer à l'amélioration,sans distinctions, du quotidien de tous les algériens de la politique du gouvernement appelé à introduire une certaine équité dans l'attribution de la rente pétrolière qui revient chaque année à une caste de généraux génocidaires et à leurs satellites alors que la quasi -totalité du peuple vit dans la misère et le dénuement, est fonction du critère d'allégeance à tel ou tel baron du pouvoir et des contingences politiques dictées par les rendez-vous électoraux. Les retraités vivent au jour le jour,consommant leurs amertumes et leurs désespoirs sur fond de fausses promesses qui finissent toujours par etre renvoyées aux calendes Grecques.A telle enseigne que beaucoup se demandent dans quel rang figurent-ils dans un système ou les droits deviennent des privilèges qu'ils accordent à l'image des bons-points à sa convenance Alors il ne leur reste plus qu'à méditer sur leurs calvaires dans l'espoir d'une hypothétique bienveillance de qui de droit qui peut etre ne verra pas le jour. HAMMANA Mahmoud,retraité Guémar-Algérie