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Mettre fin aux stratégies du pire
CRISE DE LA KABYLIE
Publié dans El Watan le 26 - 03 - 2005

Il est temps que la crise qui a secoué la région de Kabylie prenne fin. Il est inutile, voire scélérat de vouloir la prolonger indéfiniment. La menace de recourir encore une fois à la rue, de réactiver la protesta pour exprimer son rejet de l'accord signé entre le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, et une délégation des archs conduite par Belaïd Abrika, et qui porte sur l'application de la plateforme d'EI Kseur, me semble à plus d'un titre improductive, car politiquement injustifiée et moralement insoutenable.
En effet, manquer encore une fois les possibilités de règlement d'une crise inédite dans notre histoire contemporaine, que des centres occultes et intéressés de la décision ont provoquée pour réajuster des rapports de force au sommet de l'Etat, relève tout simplement de la complicité et de la connivence. La raison d'être de la structure « citoyenne » ayant pris en charge la contestation populaire née en réaction à l'assassinat de Guermah Massinissa dans l'enceinte de la Gendarmerie nationale de Ath Douala et à l'enlèvement des collégiens d'Amizour par le même corps de sécurité qui, en violation du devoir de protection de la population, a usé des armes de guerre contre des jeunes aux mains nues, n'est-elle pas l'arrêt de l'effusion de sang et la préservation de la Kabylie des schémas de l'apocalypse élaborés dans l'objectif de servir des intérêts n'ayant aucun lien avec les revendications contenues dans la plateforme d'EI Kseur ? En se poursuivant des années durant, à une cadence soutenue et infernale, les événements enclenchés en 2001 ont provoqué des dégâts énormes tant humains, matériels, sociaux, culturels et politiques. A la mort de plus de 125 martyrs de la dignité, aux séquelles inguérissables laissées à des milliers de blessées, dont certains sont devenus des handicapés à vie incapables d'efforts et de survie autonome, la région a vu des milliards de dinars partir en fumée, des entreprises publiques et privées souffrir des fermetures des routes et de leur isolement de l'ensemble économique national. Au plan social, la haine et la violence se sont installées dans les réflexes quotidiens, dégageant des comportements sans aucune relation avec la citoyenneté et les pratiques de la solidarité et du respect mutuel. De son côté, l'usage abusif du concept archs a freiné toute organisation moderne de la société au profit du réveil du clanisme et du tribalisme. Ainsi, tout le monde a pris connaissance du cas de ce citoyen qui s'est retrouvé privé d'eau par une APC dans la wilaya de Béjaïa au motif qu'il n'est pas originaire de la commune, un étranger en fait. La culture, revendication principale du mouvement social et politique qui a fait de la Kabylie une région à l'avant-garde de la lutte pour la démocratie, est qui peut définir comme un ensemble de valeurs de solidarité et de rêves collectifs, a connu une régression extraordinaire. Comme témoignage de cette régression, le recul de la chanson kabyle, la léthargie dans laquelle s'est rangé le mouvement associatif culturel et le désintérêt qu'affiche la jeunesse à toute construction effective de solutions à ses problèmes au profit d'une forte sensibilité aux propositions hâtives et inconscientes. Politiquement, la région a glissé dans l'inconscience et l'aveuglement. Du foyer du débat productif et enrichissant, d'espace d'émergence des idées de progrès et de modernité, la Kabylie est devenue un champ de bataille où l'argument physique a disqualifié l'argument politique, réduisant à sa simple expression une culture politique formée par des années de lutte qui ont traversé le mouvement nationaliste pour constituer le soubassement du mouvement démocratique algérien. Printemps noir, mouvement citoyen des archs, voilà des concepts impensés, négatifs, porteurs de lacunes et de confusions intellectuelles, produits et pratiqués par les élites politiques et médiatiques sans redouter, dans une attitude de responsabilité et de rigueur, leurs effets néfastes sur l'avenir. Certainement, malgré ces conséquences négatives, produits de l'acharnement des services de sécurité à réprimer dans le sang une jeunesse qu'on a provoquée sans cesse d'un côté et de l'incapacité de l'encadrement politique traditionnel à gérer une révolte inédite à laquelle il ne s'est nullement préparé d'un autre côté, le mouvement de protestation a permis au pays des avancées formidables. En effet, la persistance du mouvement de Kabylie dans la voie pacifique, non armée, et cela, malgré les provocations, les injustices et les crimes commis contre la population, a disqualifié fortement les arguments des terroristes islamistes qui, eux, ont versé dans le chemin de la violence et des assassinats pour reconquérir une position politique. Aussi, ce choix guidé par un long processus de lutte politique entamé et piloté pendant des générations par le mouvement amazigh a apporté la preuve irréfutable de l'inutilité de recourir à la lutte armée, alors même que la lutte pacifique demeurait possible. A cette rupture stratégique avec le chaos programmé, résultat inévitable de l'échec de l'Etat national, le mouvement de Kabylie a replacé la population sur la scène de la lutte politique. Tenue à l'écart de la vie publique dans un climat de violence terroriste et de répression du pouvoir, la population a renoué brutalement langue avec la revendication de ses droits à la dignité, à l'emploi, au logement et autres. Il faut remarquer que ce réveil populaire, et contrairement aux fois précédentes, a touché l'ensemble du territoire national, alors même qu'il a émergé à partir de la région de Kabylie, ce qui représente une transformation intéressante du regard que porte le peuple algérien sur ses composantes. Au niveau politicoculturel, la reconnaissance constitutionnelle de tamazight comme langue nationale est de très loin l'événement le plus important depuis le recouvrement de l'indépendance du pays. Cet acquis essentiel, historique à plus d'un titre, s'il place tamazight sur la voie du renouveau et de la renaissance, permet une redéfinition intelligente, objective de la nation algérienne amputée pendant de longues années de ses dimensions amazighe, africaine et méditerranéenne. Ces avancées et ces acquis à mettre à l'actif de la lutte incessante du peuple pour la maîtrise et le contrôle de son destin sont, malgré leurs importances, insuffisantes. Car la profondeur de la crise fait que la situation politique de la région et du pays demeure précaire et porteuse de périls et d'incertitudes. Face à cette réalité, il est utile de se poser les questions qui engagent : que gagnera la Kabylie, et à travers elle l'Algérie, de la pérennisation d'une situation de révolte qui a conduit à l'asphyxie politique, culturelle, sociale et économique de toute une region ? La Kabylie a-t-elle suffisamment des ressources pour supporter une autre période d'émeutes et de blocage ? Certainement, l'accord signé entre la délégation conduite par M. Abrika et le chef du gouvernement n'est pas la solution idéale. Mais force est d'admettre qu'un dialogue et un accord pour régler cette crise qui s'allonge et se prolonge avec toutes les détresses qu'elle comporte, sont inévitables. Il s'agit en réalité de la levée de l'hypothèque psychologique pour un retour à la normale entamé depuis déjà longtemps. Seulement, ce retour au calme ne doit aucunement être perçu comme un élément affaiblissant la position des militants politiques de la région, bien au contraire, il est porteur de dangers plus insidieux et plus tragiques. Car, laisser les choses telles qu'elles sont, se suffire du retour aléatoire à la normale, avec le risque évident de voir les blessures et les frustrations s'accumuler et dormir dans les cœurs, c'est prendre le risque d'exposer le pays à des situations incontrôlables, d'autant plus que les effets de la globalisation et les éventualités de crises économiques tragiques ne sont jamais, ni parfaitement maîtrisés pour les premiers ni totalement écartées pour les secondes.
Le contexte du dialogue
L'élection présidentielle du 8 avril 2004 a provoqué une situation politique nouvelle dans le pays. En effet, la reprise de l'initiative politique par le pouvoir en place, enclenchée par le moyen d'une action politique et symbolique essentielle représentée par le départ du chef de l'état- major de l'armée, induisant par là le replacement du politique par rapport au militaire d'un côté et l'unification des centres de décision entre les mains du président de la République d'un autre côté, a provoqué l'émergence d'une nouvelle réalité politique en rupture avec quelques us du passé. Cette reprise de l'initiative, en s'articulant aux besoins pressants du peuple à la paix et au répit, après une décennie de violence et de terreur épouvantable qui a profondément marqué les populations, a hypnotisé l'opposition politique qu'elle soit partisane ou citoyenne à l'image des archs de Kabylie, d'autant plus qu'elle était accompagnée d'une série d'attaques en règle contre les libertés. Cette dernière situation qui pénalise sérieusement la presse et les syndicats, nous rappelle fortement cette logique de : « Moins de liberté pour plus de développement » des années 1970 qui peut se révéler aujourd'hui par : « Moins de liberté pour plus de paix ». C'est dans ce contexte global dominé par le projet de l'amnistie générale annoncée par le président de la République et le besoin fort des fractions au pouvoir, essentiellement le RND et le FLN, de s'assurer des positions politiques favorables après l'action électorale portant référendum sur le projet de l'amnistie, que l'invitation du chef du gouvernement à la reprise du dialogue avec l'organisation des archs est intervenue.
Une structure dans l'impasse
La réponse des animateurs des archs à l'invitation du chef du gouvernement était tellement rapide et pleine de subjectivité qu'elle a perdu de son caractère strictement politique. En effet, c'est par des expressions de soulagement et de bonheur que quelques délégués parmi les plus médiatisés ont commenté l'appel du chef du gouvernement sur les ondes de la radio Chaîne I, dévoilant par là l'état psychologique fragile qui régnait au sein de cette organisation. Aussi, cette manière de répondre en dehors du cadre de l'interwilayas, en violation des règles régissant les organisations à la direction collégiale et fonctionnant par consensus, est la première réserve et le premier reproche à retenir contre des animateurs ayant perdu depuis longtemps leurs qualités de délégués. Car, si quelque-uns restent représentatifs de leurs quartiers et villages, ils ne peuvent prétendre avec sérieux et honnêteté à la représentation unique et exclusive d'une région. Mais force est de reconnaître que cette façon de faire n'est pas nouvelle dans ce mouvement. Des années durant, nous avons assisté à un conditionnement médiatique, jamais expérimenté auparavant, des réunions des archs, imposant par ce moyens néfaste à la liberté d'expression et de pensée, des décisions importantes et capitales, et cela des journées avant la tenue des réunions et conclaves qui constituaient plus des institutions de caution que des espaces de concertation et de débats. En plus de cette critique, le choix des membres de la délégation a constitué un élément de divergence entre les différentes sensibilités des archs. A ce sujet, il me semble utile de souligner que l'organisation horizontale du mouvement et son fonctionnement par consensus ne pouvaient donner autre chose que des luttes de leadership et de personnes. Puisque, en l'absence d'une direction dûment mandatée pour représenter et agir au nom de la structure, tous les animateurs mêmes les plus médiocres et les moins crédibles étaient tentés par des rôles politiques qui réclamaient compétence et habilité, mais qui donnaient droit à la reconnaissance et accréditaient les ambitions.
Les réserves
A la charge de la délégation ayant signé l'accord avec le chef du gouvernement, le 15 janvier 2005, la perte inutile, gratuite et injustifiée d'une année de rétablissement et de reprise de la vie politique et économique en Kabylie, résultat d'un refus entêté de conclure, en janvier 2004, un accord avec le même chef de gouvernement, et cela dans le but de justifier l'appel au blocage de l'élection présidentielle. A retenir que les plus avertis des acteurs et des observateurs affirment que le dialogue de 2004 était de loin plus politique et plus consistant que celui de ces dernières semaines et l'accord signé le 15 du mois dernier était à la portée de la délégation des « 24 ». Cela dit, ce rappel qui participe du devoir de vérité et de la culture de la mémoire, n'est pas pour enfoncer des militants qui tentent avec beaucoup de courage et d'abnégation et avec des moyens dérisoires et un encadrement politique insuffisant, de dégager le combat de l'impasse dans laquelle il s'est installé, mais le but est de dire avec insistance, avec l'espoir de retenir l'attention des acteurs politiques, de tous les acteurs politiques, que l'utilisation de la Kabylie et des revendications qu'elle exprime pour la défense d'intérêts qui lui sont étrangers doit cesser définitivement. Il s'agit de mettre un terme aux stratégies du pire qui fragilisent de plus en plus la solidarité sociale, la cohésion du peuple et de la nation. Cette fois et contrairement à la fois précédente, et malgré la précipitation déjà soulignée dans la réponse et dans la désignation des membres de la délégation, celle-ci a fait preuve de maturité et d'opportunisme politique. En effet, les lacunes, les hésitations, les fausses options experimentées avec les retombées négatives qu'elles ont provoquées, et qui ont affaibli considérablement le mouvement, ne pouvaient pas lui assurer une position favorable dans une négociation politique avec un pouvoir aussi froid que décidé à faire passer ses choix. Si politiquement, la reconnaissance de la légitimité et du caractère démocratique de l'élection présidentielle est pour les archs un désaveu et un reniement de leur position politique prise à l'occasion du rendez-vous électoral du 8 avril 2004, elle ne demeure pas moins une concession inévitable. Donc, l'état des rapports de force en présence et l'engagement du pouvoir à accepter la plateforme d'EI Kseur dans son intégralité peuvent constituer une justification acceptable et une contrepartie suffisante, à condition d'une mise en œuvre correcte et politiquement à la hauteur des sacrifices des martyrs du printemps citoyen. Mais la signature de l'accord du 15 janvier 2005 au nom des archs de Kabylie est à mon sens la réserve la plus sérieuse et la plus importante. L'usage actualisé et politique du concept archs, s'il nous place dans l'irrationnel, impliquera des conséquences stratégiques néfastes sur l'avenir de l'Etat national. Il s'agit en effet d'une réactivation improductive de structures ancestrales ayant perdu depuis longtemps leur utilité sociale, politique, culturelle et économique. Une réactivation qui est la conséquence inéluctable de l'échec du pouvoir politique à construire son autorité sur la légitimité populaire et qui vient de se consolider par la caution que celui-ci lui apporte à travers le paraphe de cet accord. En outre, le replacement des archs, en tant que symbolique politique est un appui inespéré à la thèse affirmant que la guerre de Libération nationale est plus une révolte qu'une révolution, en ce sens que les ruptures induites dans les formes d'organisations sociales et politiques et dans leurs fonctionnements sont vite rattrapées par le temps et remises en cause par la population. Alors que, ni le mouvement nationaliste, ni la guerre d'indépendance n'ont utilisé les archs comme cadre organisationnel, bien au contraire, avec ce qu'ils représentent comme concurrence basée sur le tribalisme et le clanisme permettant la mainmise étrangère sur notre pays, cette forme ancestrale d'organisation a été dépassée par l'ambition nationale à laquelle elle ne pouvait servir d'instrument de réalisation. Concernant la réserve soulignée par des politiques et des médias et qui met en cause le fait que le mécanisme de mise en œuvre de la plateforme soit dans le cadre de la Constitution et des lois de la République, je me vois dans l'obligation de m'inscrire en faux contre cette analyse. En effet, nous pensons que la faiblesse de l'opposition démocratique est essentiellement le résultat de cette contradiction de fond entre l'énoncé théorique et la pratique politique. Se réclamer de la République, c'est objectivement, inscrire son combat dans le cadre républicain et non pas en dehors ou à la marge de la République. A la marge de la République, c'est l'anarchie et le chaos, c'est la destruction d'un Etat et la construction d'un autre, ce n'est pas sa transformation et son réaménagement. C'est toute la différence entre le réformisme et le revolutionnisme. Aussi, n'a-t-on pas lu sous les meilleures et les plus honnêtes plumes que dans le cas de l'Algérie, le problème principal est dans la pratique des textes et non pas, dans les textes eux-même. En plus précis, la loi algérienne protège et préserve les droits de l'homme par exemple, mais c'est dans la réalité que les violations sont pratiquées à cause de la non- exécution des lois qui sanctionnent les fautifs. C'est le même cas pour d'autres questions aussi essentielles que celles des libertés, et de la justice.
(A suivre)
Par Brahim Tazaghart (*)
(*) Militant du MCB et auteur en tamazight


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