05 avril 2011 La mobilisation ne faiblit pas. Les médecins résidents sont toujours en grève et n'arrêteront leur mouvement qu'une fois le «Smig» des revendications satisfait. Ils ont fait une démonstration de force en organisant hier des rassemblements régionaux. Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Rassemblés au niveau du CHU Mustapha- Pacha, les résidents de la région centre ont réitéré leur détermination à poursuivre leur mouvement de contestation tant que le ministère de la Santé n'aura pas répondu à leurs revendications. La suppression du service civil figure en tête de liste de leurs préoccupations auxquelles s'ajoutent le statut et les conditions de travail. Les résidents n'en démordent pas. Ils considèrent l'application du service civil aux seuls résidents comme une injustice qui ne peut faire l'objet de négociation. Le Dr Sahnoun, un des porte-parole du collectif des médecins résidents, est catégorique. Il explique que lors de toutes les assemblées générales, la revendication de la suppression du service civil revient avec insistance au moment où les résidents demandent une réponse claire du ministre de tutelle. Ils appellent Ould Abbès à leur désigner le cas échéant un interlocuteur fiable en mesure de prendre en charge cette revendication. Hier, les résidents étaient attendus au niveau du ministère de la Santé. Ils avaient reçu la veille une invitation envoyée via les directions des CHU. Une délégation de résidents a fait le déplacement dans le but de commencer à effectivement travailler au sein des commissions installées en fin de semaine dernière. Dimanche, leur déplacement au département de Ould Abbès s'était soldé par un échec. Pourtant attendus par des responsables du ministère de la Santé, les résidents ont eu la désagréable surprise d'apprendre qu'ils ne l'étaient et que le secrétaire général du ministère était trop débordé pour les recevoir. Une attitude très mal prise par les résidents qui ont dénoncé le mépris affiché de leur tutelle. La rencontre d'hier fait suite à une série de cafouillages dans la gestion du dossier. Après une grande pression des résidents et une quasi-paralysie des structures de santé, le ministère de la Santé avait fini par accepter de rencontrer des représentants des résidents mais la forme n'y était pas. Les résidents ont été surpris d'apprendre qu'ils étaient attendus à une réunion à laquelle ils n'avaient pas été officiellement conviés. Le département de Ould Abbès avait rectifié le tir en adressant une invitation en bonne et due forme mais les résultats avaient été jugés en deçà des attentes des résidents. Les quelques concessions qui leur ont été accordées, à savoir l'annulation du décret portant sur l'organisation des examens, ont été jugées insuffisantes. Les véritables préoccupations des médecins, dont le service civil, demeurant jusque-là sans réponse convaincante. Mettant le ministre de la Santé face à ses responsabilités, le collectif des résidents est catégorique : Ould Abbès doit se prononcer sur le service civil ou désigner un interlocuteur capable de régler le problème, faute de quoi, ce sera le pourrissement… N. I. Lectures: 166