07 avril 2011 Les médecins résidents passent la vitesse supérieure. Ils ont organisé hier un sit-in devant la présidence de la République. Ils ne comptent pas mettre fin à leur grève illimitée avant que des assurances ne leur soient donnés au sujet de la suppression du service civil. Nawal Imès – Alger (Le Soir) – Entre les résidents et le ministère de la Santé, c'est le clash. Le collectif autonome des médecins résidents ne considère plus le département d'Ould Abbès comme un interlocuteur. Les événements se sont précipités après la réunion de lundi des commissions auxquelles avaient pris part les résidents mandatés. Les représentants des résidents y ont en effet appris que le ministère de la Santé n'avait nullement l'intention de trouver une solution à leur revendication principale, à savoir le service civil. C'est à ce moment que les résidents ont décidé de se retirer des trois commissions installées par le ministère de la santé. Une décision que commente le docteur Benhabib, un des porte-paroles du collectif. «Au niveau des commissions, on nous proposait tout juste une amélioration du service civil, or ce qu'on demandait c'est d'abord que soit fait le bilan de la mise en œuvre du service civil que nous considérons comme un échec», expliquet-il en ajoutant que l'expérience avait montré que l'instauration du service civil avait montré ses limites. Il en veut pour preuve la situation que vivent les résidents dans les zones reculées et qui se retrouvent souvent isolés et sans plateau technique. Il n'est pas rare qu'un cardiologue se retrouve sans matériel ou qu'un gynécologue soit affecté dans une structure dénuée de tous moyens. Les résidents estiment que la couverture à 100% du territoire national en médecins spécialistes est une utopie au regard de l'immensité du territoire. Les résidents ont proposé une évaluation de la mise en œuvre du service civil et se disent prêts à attendre le temps qu'il faudra aux autorités pour trouver la meilleure formule pour couvrir le territoire en spécialistes et ôter le caractère obligatoire du service civil. Pour se faire entendre, ils ont adressé une lettre ouverte au président de la République. Le sit-in organisé hier signait la fin d'un simulacre de dialogue avec le ministère de la Santé. Les résidents sont en attente d'un interlocuteur qui soit en mesure de répondre à leurs doléances. En attendant, ils restent mobilisés. La grève illimitée est toujours maintenue. Les résidents ne comptent pas baisser les bras. N. I. Lectures: