Le grand jour est enfin arrivé! Nos étudiants seront au rendez-vous de l'Histoire. Ils ont décidé, sous la houlette de la Coordination nationale autonome des étudiants(CNAE), d'investir la rue, pour s'impliquer dans une dynamique de changement, et rehausser l'Université algérienne au rang privilégié qui était le sien, avant que ce régime odieux ne la plonge dans la fange de la médiocrité et de l'opportunisme. Lors d'une conférence donnée à la faculté de Bouzaréah, Hamzaoui Abdelkrim, le porte parole de la CNAE a déclaré que les étudiants seront nombreux, en ce prochain 12 avril, un million ou plus, et qu'ils marcheront de la Grande Poste au Palais du Gouvernement, malgré l'interdiction du régime. « Nous sommes contraints par les circonstances d'investir la rue pour nous faire entendre et pour amorcer le sauvetage de l'Université algérienne de l'impasse dans laquelle elle a été précipitée... » a-t-il déclaré, lors de la même conférence. Nous avons appris, depuis peu, que des pressions intolérables sont excercées contre les organisateurs, pour les dissuader de marcher dans la capitale. Parce que cette fois-ci, le régime sait ce qu'il risque si cette manifestation a lieu. Ce régime odieux a toujours fait en sorte que l'Université algérienne soit ravalée au rang de magma informe, sans autre consistance que celle de l'oportunisme, et sans autre valeur que celles du régime lui-même, la médiocrité, l'incompétence, la corruption… Le régime a toujours fait en sorte que le milieu universitaire soit coupé du peuple, de ses aspirations, de ses rêves. Les étudiants n'ont jamais été considérés autrement que comme un vivier de compétences médiocres, pour faire fonctionner, tant bien que mal, sa machine technocratique, parce qu'il faut bien qu'il y ait un peu d'eau dans les robinets, que les contingences de la vie oridinaire soient prises en charge, autant que faire se peut. Mais le régime s'est toujours méfié des étudiants qui s'organisent et se structurent, qui s'interessent au sort de leur peuple, qui s'impliquent dans les luttes sociales. Aussi, a-t-il toujours pris soin d'infester les milieux universitaires de milliers de ses agents DRS(BSP), de dizaines d'organisations de tout genre, et de syndicats estudiantins à sa solde. L'Université algérienne a toujours été l'objet d'une surveillance accrue. Parce que le régime a toujours su que c'est de l'Université algérienne que viendra le souffle de la liberté qui le balaiera. C'est pour cela, et pour empêcher que ce régime odieux ne parvienne, encore une fois, à nous priver de nos forces vives, à dévoyer, encore une fois, nos aspirations les plus légitimes, à étouffer dans l'oeuf, encore une fois, cette révolution qui gronde dans nos universités, que nous devons tous nous mobiliser avec nos frères et nos enfants qui vont marcher à Alger. Ils vont manifester pour exiger que l'Université algérienne retouve ses lettres de noblesse. Et c'est tout ce que nous demandons. Parce que dans un pays où l'Université joue son rôle, plein et entier, un régime tel que celui qui nous broie, n'a pas sa place. Si nos étudiants parviennent à occuper la rue, ce sera le début de la renaissance de toute la nation algérienne. Il ne faut pas douter de cela! Impliquons nous tous dans cette grand et généreuse initiative! Relayons l'Appel auprès de tous nos compatriotes! Usons de Facebook et de tous nos sites internet pour que toute l'Algérie soit aux côtés de nos étudiants! Vive l'Algérie, vive la liberté, vive la démocratie, vive une Université digne de ce nom! Que vienne l'heure de la délivrance et de la dignité! D.Benchenouf Lectures: